Chapitre 1

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La journée avait été épuisante. Elysian soupira quand la porte se referma derrière le dernier client. Il tourna le panneau pour que ce dernier indique «fermé» en grandes lettres, puis retourna au comptoir, rangeant ce qu'il fallait. Logan avait déjà quitté, ce qui le laissa, seul dans un endroit calme et tamisé. Il était tranquillement en train de monter les chaises du café, quand la clochette de la porte se fit entendre. Il leva la tête, s'apprêtant à insulter l'imbécile qui le dérangeait. Mais il se stoppa net devant le sourire du grand brun qui tenait encore la porte entrouverte. Elysian lâcha quand même que c'était fermé, comme pou détendre le sourire tendu du nouveau venu. Cela fonctionna. Le sourire s'élargit, n'atteignant malheureusement pas les yeux. Il lâcha la porte, faisant la cloche retentir de nouveau, puis il s'approcha. Les mains toujours sur une chaise, Elysian ne détourna pas le regard, pourtant, la mine intimidante du plus grand lui en donnait envie. Le brun arriva rapidement à sa hauteur, ils se regardèrent encore et toujours dans le blanc des yeux. Hollis n'avait pas envie de faire tout un discours, il savait même qu'il n'en avait peut-être pas besoin. Et Elysian n'avait pas envie de l'entendre de toute manière. Ils devraient discuter, parler de quelque chose, n'importe quoi. L'un avait envie de pleurer, l'autre avait envie de prendre ses jambes à son cou, seul ou accompagné. Mais les deux savaient que les rêves et les désirs sont parfois impossibles, même si, étant enfants, on nous disait le contraire. La réalité n'est loin d'être un rêve, les deux l'avait qui tournait en boucle. Les deux en étaient persuadés, mais aucun n'aimait y croire. Les mains bougèrent d'elles mêmes, les yeux se fermèrent par eux-mêmes. Le silence de la pièce faisait ressortir les battements des deux cœurs battant. Les rêves peuvent être si simples quand on le veut. Une simple pression contre les lèvres de celui qui fait battre ton cœur suffit pour rallumer la petite ampoule poussiéreuse qui renfermait ces papillons. Comme dans les contes de fées. Seulement, ce n'était pas une fin heureuse. Comme si l'histoire commençait à l'envers. Ou comme si l'histoire se revirait de côté. Les deux mains sur les deux joues rosées par le léger manque de souffle. Les mains sur la chaise, maintenant sur les hanches du plus grand. Une légère inspiration faite à la va vite et de nouveau les langues se mélangèrent. Les deux se sentaient vivants, plus que jamais. Peut-être que ça allait vite et que tout allait être une énorme erreur, mais pour le moment, leur deux corps avaient trop chauds pour penser à quoi que ce soit. Leur conscience étaient pourtant éveillé, encore très en alerte. Les membres en mouvements, conscients que c'était bien une merveilleuse journée finalement. 

L'ambiance de l'endroit devint rapidement lourde et chaude. Une chaisetomba, bousculé par une jambe, bientôt suivi d'une paire de fesses sur la tablechancelante. La salive de deux bouches ne devenait plus qu'une partagé. Lesdeux corps avaient chauds. Le vent à l'extérieur fit fracasser l'écriteau de laporte contre cette dernière. Au même moment, la main chaude d'Hollis se glissasous le t-shirt du corps presque couché sur la table ronde. D'un gesteincontrôlé, la main de ce dernier attrapa le poignet intrusif et le déplaçasans trop s'en rendre compte. Hollis s'arrêta alors, la respiration hachée. Ilsse zieutèrent un moment, puis les deux s'excusèrent en synchronisation, lesfaisant souffler du nez à tous les deux. Elysian rappela dans un murmure qu'ildevait fermer le café, et qu'au passage, ce dit café possédaient des caméras,faisant réaliser aux deux qu'ils n'iraient pas plus loin, en tout cas, pas surcette table. La chaleur de la grande pièce descendait doucement. La porte ducafé verrouillé, les deux s'échangèrent un regard plein de sens.  

Ils allaient certainement se revoir très bientôt. 

Mon journal d'écritsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant