Give me another chance

Chapitre 2

-Hailey, réveille-toi, tu vas être en retard, crie mon père.

C'est enfin le jour de la rentrée. Malgré le fait que ma motivation pour me lever soit au plus bas, je finis par réunir toute mes forces et sortir de mon lit douillet à contre coeur pour partir me préparer. Je m'habille d'un short en jean avec un top blanc. Seulement du mascara et du gloss, et me voilà prête. Je laisse mes longs cheveux châtains détachés et enfile mes baskets au passage.

-Je ne t'attends pas.
-D'accord, me répond ma soeur.
-À ce soir tout le monde, dis-je.

Après quinze minutes de marche, me voilà arrivée devant le lycée. Je me mets à la recherche du secrétariat tout en observant différents groupes d'adolescents contents de se retrouver après ces grandes vacances.

-Bonjour.
-Bonjour, que voulez-vous ? Me répond la secrétaire en me toisant.
-Je suis nouvelle, Hailey Crisper.
-Oui, voici votre emplois du temps et des documents à faire signer. Je vous invite à aller voir votre classe sur le panneau d'affichage.
-Merci, au revoir.

Elle n'est vraiment pas aimable cette secrétaire. Je cherche un banc et m'y assis en remettant mes écouteurs.

La musique, une autre chose indispensable à ma vie, en plus du motocross. Mes écouteurs m'accompagne où que j'aille car s'il y a bien une chose qui me détends, c'est parfois d'être couper du monde, des problèmes, et de me laisser envahir par la musique.

J'observe durant de longues minutes les lycéens dans leur "habitat naturel". J'ai l'impression d'être au zoo tant certains peuvent se comporter comme des bêtes.

J'ai toujours remarqué trois catégories de personnes au lycée. Il y a ceux qui sont transparents, qui n'intéressent personne, puis il y a les éternel et indétrônable populaires. Leurs caractéristiques premières? La richesse, la méchanceté et l'égocentrisme. Parfois, certains échappent à "ce virus de la popularité", comme j'aime l'appeler, et peuvent donc être un temps soit peu gentil, mais je préfère tout de même me tenir loin d'eux. Et enfin, il y a les souffres douleurs, ceux qui n'ont rien demandé mais qui se font emmerder par des petits cons qui pensent qu'harceler des personnes plus faibles les rendent plus fort.

La cloche retentit et me sors de mes pensées. Je me promène à travers les bâtiments à la recherche de ma salle et la trouve enfin. J'arrive tout juste à temps, et m'installe à une table au fond de la salle. Pour le moment je n'identifie personne qui aurait été avec moi en primaire. C'est plutôt une bonne nouvelle.

- Bonjour, je suis Monsieur Moran, votre professeur principal. Vous avez certainement reçu votre emplois du temps...

Et voilà je ne l'écoute déjà plus, son discours est d'un ennui mortel.

-Vous vous retrouverez avec d'autres classes en fonction des matières que vous aurez...

Ça, ce n'est pas une excellente nouvelle, ça veut dire encore plus de monde à rencontrer, à cotoyer chaque jour.

La matinée passe lentement jusqu'à l'heure du déjeuner. Les cours débute réellement cette après-midi.
Je marche en direction du self, quand je les remarque au loin Mon sang se glace en une fraction de seconde et j'entends mon cur battre à un rythme effréné dans mes oreilles. Ce bruit là je ne le connais que trop bien, celui de la peur, une peur dévastatrice et qui vous paralyse à tel point que même votre âme est touchée.
Se sont ces personnes qui m'on fait vivre un véritable enfer et pour qui j'éprouve une haine viscérale depuis des années que je vois à quelques mètres seulement. Puis soudain un sentiment encore plus puissant prend le dessus sur ma peur: la colère. Aujourd'hui, je suis revenu, je me suis reconstruite, en partie, et je ne les laisserai plus jamais avoir le dessus sur moi. Je vais les faire payer, les humiliées comme elles ont humilié Emilie. Une vague de haine me submerge en même temps que de nombreux souvenirs que j'aurais préféré oublier. Je sens une crise d'angoisse pointer le bout de son nez ainsi qu'une vague de larmes prête à déferler, alors je me cache rapidement derrière une porte ouverte en tentant vènement de me calmer.