"Je n'ai pas de faiblesse apparente à part elle...
C'est le seul qui a réussi à entrevoir mes blessures derrière mon beau sourire. "Mes yeux presque clos peinaient à rester ouvert, je somnolais derrière ma caisse. La journée fut calme comme à peu près toutes les précédentes, le son de la petite cloche a l'entre retentit dans tout le magasin me sortant de mon état de larve.
Pourquoi ils se décident toujours à venir 10 minutes avant la fermeture, je soupire ne cachant pas mon agacement.
Deux hommes franchissent la porte vitrée, après cela je n'ai plus porté une grande attention à leurs faits et gestes, je regardais l'heure pressée de les voir partir.
Connaissant le genre de personne qui fréquentait les rues de Juarez je jette un coup d'œil aux deux silhouettes au fond du magasin, ils semblaient échanger des paroles inaudibles pour moi tout en me jetant des regards se voulant discret.
J'avais l'habitude des hommes lourds depuis que je travaillais ici, surtout tard et quand j'étais seule, le patron me laissait toujours fermer donc je connaissais ça maintenant.
Ahh mais c'est quand qu'ils vont partir ça fait déjà 10 minutes qu'ils tournent dans le rayon chips sans toucher un seul paquet tout en se retournant de temps en temps vers la caisse en me laissant des regards salaces.
Quand ils se décidèrent enfin à approcher le comptoir qui me séparait d'eux, leurs bras étaient seulement chargés d'un paquet de chips et de 2 bières, je scanne rapidement les articles sans leurs adresser un mot ou un regard, mon amabilité avait déjà quitté les lieux.
Je les voyais s'échanger des regards entendus tout en souriant.
-5,60 peso je prononce ses paroles machinalement sans formule de politesse
-Avec un sourire tu serais encore plus jolie mi bonita
Ma mine dégoûtait sembla faire rire les deux hommes qui me faisaient face, l'un d'eux me tendit quelques pièces
- Tu vas fermer je me trompe ?
J'étais déjà entrain de ranger l'espace qui m'entouraient ignorant leurs paroles, l'un d'eux passa sa main au dessus de la caisse et d'un geste vif attrapa mon poignet fermement.
- Quand on te parle réponds mi bonita, tu n'es pas très polie avec les hommes
Je serre les dents énervées par leurs présences extrêmement désagréables.
-Lâchez-moi moi et au revoir messieurs
Les ricanements reprirent de plus belle, ils sont vraiment con, je savais que j'aurai jamais dû accepter ce boulot sous payé.
Ils s'éloignèrent de moi et passèrent le pas de la porte, le plus grand des deux me lança un clin d'œil pleins de sous entendus c'était degueulasse.
Je repris mes esprit, mes pas résonnaient dans le magasin alors que je vérifiais les rayons les uns après les autres priant pour ne rien devoir nettoyer.
Je soupire d'agacement en voyant un paquet de chips ouvert, au milieu du rayon où les deux hommes avaient fait des allers retours.
-Des gros porcs... je marmonne encore quelques mots gentils pour ces deux personnes.
Je me dépêcha de nettoyer et d'enfin fermer le magasin pour pourvoir retrouver mon lit qui m'attendait depuis ce matin.
Je marchais rapidement dans les rues désertes tout en resserrant les pans de ma veste contre moi, je n'étais jamais rassurée de marcher seule qui plus est la nuit dans les quartiers de juarez.
J'écoutais chaque bruit qui m'entouraient alors quand j'entendis des pas derrière moi j'ai vite compris que je n'étais pas seule au final, je lance un regard par dessus mon épaule et mon sang se glaça rapidement.
Les deux hommes qui étaient dans le magasin quelques minutes plus tôt étaient maintenant à mes trousses.
-Putain, j'accélère le pas priant pour qu'ils ne me rattrapent jamais.
La boule dans ma gorge m'empêchait presque de respirer et la peur me déchirait le ventre mais je ne devais pas m'arrêter ou flancher sinon je signais mon arrêt de mort immédiatement.
Je lance un autre regard qui me poussa à prendre mes jambes à mon cou, désormais les hommes n'étaient plus qu'à quelques mètres de moi et en à peine 2 ou 3 enjambées ils allaient me rattraper pour me tuer ou me violer dans un coin peut être, et j'avoue que je ne préférais pas savoir.
Un coup net derrière ma jambe me fit basculer en avant je me rattrape avec mes mains avant de m'éclater la tête par terre, les deux hommes étaient maintenant autour de moi je relève les yeux.
Ma tête tourna d'un seul coup, celui en face de moi venait de me mettre une gifle, la douleur déchira toute ma pommette.
Je pose la main sur ma joue qui devait maintenant être plus que rouge en jurant dans ma tête, j'étais pas très courageuse et encore moins sucidaire.
Celui qui se trouvait derrière moi attrapa fermement mes poignets les serrant fort dans ses mains puis je sentis une espèce de corde venir lacérer ma peau alors qu'il essayait de m'attacher.
Quand à celui qui se trouvait face à moi il lança un regard entendu derrière moi, sans doute à l'autre homme, il entreprit de faire subir la même sentence à mes chevilles, je ne faisais aucun mouvement préférant me laisser faire plutôt que de finir une balle entre les deux yeux.
L'homme derrière moi me releva par les poignets me faisant grimacer de douleur et en un mouvement il me balança sur son épaule comme un vieux sac tout en posant sa main sur le haut de ma cuisse, ça me dégoûtait presque à m'en donner la gerbe.
Ils avancèrent rapidement, celui qui me tenait fermement ordonna à l'autre d'ouvrir le coffre de la voiture, l'homme me balança avec violence dans le coffre.
-Peut être si on se dépêche jefe nous laissera nous amuser avec cette jolie créature
L'autre laissa un ricanement pervers sortir de ses lèvres.
-Ou on le fait maintenant vu qu'on est en avance.
Il s'apprêtait à me caresser la cuisse mais son téléphone l'arrêta dans son mouvement et il décrocha, je n'entendais pas vraiment sa discussion car il s'était éloigné de la voiture.
Son coup de fil dura quelques minutes
- On doit rentrer jefe nous attends de pied ferme à la planque principale et il veut qu'on endorme la proie
L'autre soupira presque déçue de devoir rentrer, celui qui venait de revenir prit une seringue dans sa poche et en quelques secondes il l'avait déjà planté dans mon cou me faisant gémir de douleur.
-Tu seras bientôt morte maya
Hein ?? Maya ? Mais qui c'est ? Je me sentais déjà faible et mes paupières s'alourdissaient il devait m'avoir injecté quelque chose d'assez fort pour que ça fonctionne aussi rapidement.
-Maya ? qui c'est....
Après ces quelques mots je tomba dans en sommeil profond, que l'enfer commence.

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The abduction of the angel
Storie d'amoreTout part de l'enlèvement d'une jeune femme nommé Maya, banale dans les rues de Juarez. Seul bémol les hommes qui l'ont kidnappés se sont trompés de cible, Sorane va se retrouve mêler à ces histoires de cartel sans le vouloir et cela va changer sa v...