Eleanor vient passer un séjour chez un couple d'amis de longue date qu'elle n'a pas vu depuis longtemps. Ils vivent dans une jolie maison de campagne entouré de champs et de forêts. Une ambiance paisible s'y émane, se faisant ressentir à peine arrivé dans l'allée. C'est précisément l'endroit où se trouve Eleanor. Elle se tient au bout de cette longue et ravissante allée, accueilli par le doux vent d'été suivi d'une merveilleuse odeur dû aux parterres de fleurs longeant le chemin de pierres. Eleanor inspire profondément et laisse un long soupire s'échapper de sa bouche avant d'esquisser un sourire et de plier les genoux pour attraper du bout des doigts ses valises.
— Bonjour ! Je peux vous aider mademoiselle ? s'exclame une voix provenant de quelques mètres derrière elle.
— Oh, bonjour. Merci, c'est gentil de votre part mais je devrais m'en sortir, il ne reste que.. quelques centaines de fleurs à dépasser..
Elle regarde en direction de la maison, le visage déjà pâle de fatigue rien qu'à imaginer se rendre jusque là-bas.
— Ah, vous allez chez les RAYNAUD ? Vous êtes de la famille ?
— Non, seulement une amie. Vous les connaissez ?
— Oh mais oui, excusez-moi, je ne me suis pas présenter avec tout ça ! Benjamin RAWSKI, j'habite dans la maison en face, là-bas.
Il pointe sa maison du doigt.
— Benjamin ? C'est marrant ça, Benjamin comme..
— Eh oui, on n'est pas devenu amis pour rien lui et moi !
Eleanor sourit et accepte finalement l'aide du voisin. Celui-ci attrape la poignée de la valise et effleure la main d'Eleanor dans l'action. Flash.
Du monde, du bruit, de la colère, des demandes et des attentes. Le manche en bois d'un drapeau de France, une main se posant sur une autre par inadvertance, deux regards, deux alliés, sans un mot, l'entichement de deux âmes.
Ça n'a durée qu'une demi seconde, mais Eleanor se sent troublée. Rapidement, pour éviter de paraître étrange aux yeux de Benjamin, elle secoue légèrement la tête comme pour sortir de ses pensées et entame le chemin de l'allée en compagnie du jeune homme. Arrivée à destination, elle frappe timidement à la porte. En attendant dans le silence la réponse d'un de ses amis, Eleanor appréhendait qu'un malaise pesant se fasse ressentir. Mais étrangement, elle se sent bien, calme et très à l'aise. Ce doit être l'endroit, se dit-elle, souriant à ses propres pensées qui tente de rationaliser son sentiment inattendu. Des bruits derrière la porte d'entrée se font entendre, lointain d'abord, puis de plus en plus proche. La porte s'ouvre, un homme se trouve là, vêtu d'un t-shirt blanc oversize et d'un long short d'été. Il n'aura suffit que d'une simple seconde pour qu'Eleanor se retrouve dans ses bras, ravi de retrouver son ami d'enfance.
— BEN ! s'exclame-t-elle, le serrant fort contre elle.
— Eleanor, ma belle. Tout en maintenant l'étreinte, il serre la main de son ami et voisin. Je vois que vous avez déjà été présenté tous les deux.
Eleanor se détache de l'étreinte et remet ses longs cheveux bruns en place.
— Oui, Benjamin m'a gentiment offert son aide. Dit-elle en se tournant vers le voisin. Merci Benjamin de m'avoir escortée jusqu'à Benjamin.
— Mais avec plaisir gente dame. Sur ce, Mademoiselle, Benjamin bis.
Il tire sa révérence mimant un chapeau imaginaire et prend la route du retour.
Les deux jeunes amis se lancent un regard amusés, puis se décident à rentrer à l'intérieur. Benjamin, une valise dans chaque mains prend le chemin des escaliers, guidant Eleanor jusqu'à sa chambre pour qu'elle puisse s'y installer aussitôt. Eleanor le suit, admirant chaque recoins et chaque décorations ayant chacune leur importance dans cette maison rempli de bonnes ondes.
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Une âme pour deux.
Lãng mạnCroyez-vous au destin ? Croyez-vous aux âmes sœurs ? Eleanor ne s'était jamais posée la question jusqu'au jour où elle fît une rencontre qui bouleversa son existence, son monde et ses croyances.