Chapitre 28

1.2K 59 9
                                    

Je reste pétrifiée tandis que Dabi laisse glisser sa chemise le long de ses épaules musclées. Il m'attrape par les cuisses et me tire vers lui. Je n'arrive pas à accrocher son regard, ses yeux sont cachés par quelques mèches de cheveux. Merde. Je n'arrive pas à le suivre.

Un instant il est joueur, l'autre il est arrogant et pour finir il est froid ? Je ne comprends rien. Il me dit que je ne l'attire pas, que je ne suis clairement qu'une gamine, alors pourquoi réagir si violemment ?
- hé, à quoi tu penses là. À l'autre connard ? Putain en fait t'avais vraiment envie qu'il te saute hein.
Je recule vivement en entendant ses paroles mais sans me laisser le temps de riposter il m'arrache ma robe.

Je laisse un cri m'échapper, surprise par sa brutalité. Je tente de cacher ma nudité mais comme s'il avait anticipé mon mouvement Dabi stoppe mon geste en m'attrapant par les poignets.
    - lâche-moi.
Son rire effrayant se propage dans la chambre silencieuse.
    - je t'ai dit de me lâcher.

Il secoue la tête, un sourire mesquin aux lèvres.
    - oh chérie... c'est ça de vouloir jouer dans la cour des grands.
Il se penche lentement à mon oreille et me chuchote d'une voix basse :
    - laisse-moi te donner un conseil : ne joue pas quand tu sais que tu vas perdre. On joue pour gagner.

Je déglutis difficilement,  à la fois troublée par son comportement et par son souffle sur mon oreille. Cependant, je ne veux pas me laisser faire et lui susurre alors à mon tour :
     - qui te dit que je vais perdre...?
Il esquisse un sourire diabolique et lève lentement son regard sur quelque chose au dessus de ma tête.
     - Ça.

Je suis son regard et découvre mes mains liées entre elles par un bout de tissu noir. J'écarquille les yeux en me rendant compte que c'est sa cravate qui me ligote. Putain. Il a profité de la discussion pour me lier les mains, je n'ai rien vu venir. J'étais tellement concentrée sur lui. Merde.

Face à ma mine déconfite il lâche a nouveau un ricanement.
     - oh chérie quel est le problème ?
Je fronce les sourcils devant son air supérieur. Si seulement je pouvais lui faire bouffer le sol à cet abruti.
    - je te jure que si tu ne me détache pas je -
    - tu quoi ? Tu vas utiliser ton alter ? Vas-y fais-le, mais je te préviens, c'est dangereux de jouer à ce jeu-la avec moi...

En prononçant ces mots Dabi frôle ma peau du bout de ses doigts. Il parcours mon corps d'un regard avide. Je tente tant bien que mal de ne pas rougir. Je prends une profonde inspiration.
Merde. Je le sais bien. Utiliser mon alter maintenant ça serait du suicide...

Je cache mon trouble et affiche alors un sourire narquois.
   - oh... donc tu es vraiment obligé d'attacher une femme pour qu'elle soit à toi ? Tss... mon pauvre quelle pitié.
C'est à son tour de froncer les sourcils. Je ne lui laisse alors pas le temps de répondre et enchaîne.
    - j'avoue être déçue, je croyais que tu étais un séducteur mais en fait t'es juste un violeur...

Il pince les lèvres sévèrement.
    - T/p... laisse-moi te dire quelque chose, j'ai QUI je veux QUAND je veux. Je force les femmes moi ? Tu comprends vraiment rien, c'est à peine si elles se retiennent de me sauter dessus.
    - mmh, c'est bien beau de dire ça mais moi je suis attachée.

Il secoue la tête en esquissant un sourire en coin.
    - tu crois que je ne sais pas à quoi tu joues ? Reste à ta place. Tu es ma prisonnière. Et ça restera ainsi. Si je veux t'attacher, je t'attache. Si je veux laisser une empreinte sur ce corps, j'en laisse une. Bref, si je veux te posséder, je te possède.

Je reste bouche bée devant ces mots. Quel connard narcissique. Et d'ailleurs je suis une prisonnière. J'avais presque oublié. Putain mais qu'est ce que je fous. Il faut que je parte vite d'ici. Vite. Cet homme... change tous mes principes... il me façonne. Et ça ne me plaît pas.

    - je suis avant tout une femme avant d'être une prisonnière alors détache-moi.

Il me fixe un instant, perplexe. Je vois dans ses yeux passer une lueur d'hésitation, mais celle-ci est vite effacée par une lueur d'ironie :
    - 5 minutes.

P-S : Désolée de ne pas avoir publié pendant aussi longtemps, en ce moment je n'ai pas beaucoup de temps pour écrire mais je vois tous vos commentaires, merci beaucoup <3

Luxure - Dabi x Reader Où les histoires vivent. Découvrez maintenant