↠ Chapitre 2 ↞

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Frost

Je termine ma bière tranquillement, en discutant avec mes frères, avant de rejoindre ma chambre. Lorsque j'entre dans la chambre, Jade est à quatre pattes sur le lit, son cul tourné vers moi. Je m'adosse à la porte tout en la regardant se donner du plaisir. Elle sait que je la regarde et en profite, croyant que cela va me faire craquer. Mais elle se trompe. Seule une femme a réussi et je m'en suis mordu les doigts après ça. Depuis je fais tout pour qu'aucune femme n'ait de nouveau ce pouvoir sur moi.

Jade pense être celle qui me fera changer. Elle espère que je me réveille un matin et que je fasse d'elle ma régulière, mais elle ne peut pas être plus loin de la vérité. Je ne suis pas comme mon père ou certains de mes oncles. Je ne veux pas enchainer quelqu'un à ma vie pour la seule raison que j'ai des sentiments pour elle. Aucune chance que cela m'arrive.

Je m'écarte de la porte et commence à retirer mon cuir tandis que Jade commence à gémir de plus en plus fort. Rien qu'à ses bruits, je sais qu'elle est proche de l'orgasme, or, ce n'est pas ce que je veux. Je retire mes boots et m'avance jusqu'au lit tandis que le regard de Jade se pose sur moi.

Je pose un genoux sur le matelas et vire la main de Jade. Elle couine, frustrée de ne pas atteindre l'orgasme, pourtant elle sait comment cela fonctionne avec moi. Elle n'a le droit de jouir seulement lorsque je l'ai décidé et pas autrement. Je me redresse et retire le reste de mes vêtements après avoir sortir un préservatif de mon portefeuille. Je déchire l'étui argenté et déroule le latex sur ma queue dressée. Je repositionne Jade pour que son visage soit posé sur le matelas et son cul relever vers moi. Je n'hésite pas à donner une petite tape sur le clitoris de la brebis, ce qui la fait gémir.

Jade à beau faire sa sainte-nitouche, en réalité, c'est une vrai cochonne. Elle aime que ce soit brutal et lorsque la douleur se mêle au plaisir. Si j'avais envie de faire durer la chose, j'aurais pris soin de lui faire toute sorte de chose, mais ce n'est pas le cas. J'ai juste envie d'évacuer toute la tentation qui m'habite. Néanmoins, je ne suis pas totalement un connard et vérifie qu'elle est prête à me recevoir, ce qui est le cas. J'entre alors en elle d'un coup de rein brusque, qui la fait gémir. Je la pilonne avec force, sentant déjà la dopamine envahir mon corps.

La chatte de Jade se renferme de plus en plus autour de ma queue, signe qu'elle n'est pas loin de jouir. Je me penche sur la brebis et colle ma bouche contre son oreille.

— Je t'interdis de jouir.

Jade gémit de frustration, mais se retient de jouir. Elle a beau faire genre, je sais qu'elle aime ça lorsque je lui ordonne quoi faire. Ma main claque sur son cul et Jade lâche un petit cri tandis que sa vulve se resserre autour de ma queue. De nouveau ma main atterri sur son cul. Plus elle se resserre autour de moi, plus je suis proche de la jouissance. Je me laisse aller et me déverse dans le préservatif tandis que Jade attend que je lui ordonne de jouir. Une fois que j'ai fini, je me retire et me penche à l'oreille de Jade, qui a remplacé ma queue par ses doigts. Je l'autorise à jouir et elle se laisse tomber sur le matelas après avoir jouit.

Je me lève pour me diriger vers la salle de bain où je retire le préservatif et me nettoie avant de retourner dans ma chambre. Jade est toujours là, allongée sur le matelas, dans une pose qui se veut aguichante mais surtout inconfortable.

— Dégage.

— Mais...

— Mais rien du tout, tu as eu ce que tu voulais, maintenant casse-toi.

Jade grince des dents, mais s'exécute. Elle attrape ses fringues tandis que je lui ouvre la porte pour la fermer à clé une fois qu'elle est sortie. Je l'entends me traiter de connard, mais cela ne me fait ni chaud, ni froid. Je pars m'allonger dans le lit. Je place un bras derrière ma tête en prenant mon téléphone. Aucun message. Tant mieux.

Je pose mon téléphone sur la table de chevet et essaie de m'endormir. Or, comme à chaque fois, mon cerveau tourne en boucle et de vieux souvenirs refont surface. Mon sommeil n'est jamais réparateur et très souvent entrecoupé de plusieurs réveils.

Dans les alentours de quatre heures du matin et après trois réveils en sursaut, j'abandonne mon lit pour prendre une douche. Cette dernière nettoie les derniers souvenirs qui me sont survenus et je me sens un peu mieux lorsque je sors de la cabine. J'enroule une serviette autour de ma taille et marche jusqu'à ma chambre pour prendre quelques vêtements et m'habiller en vitesse.

Je quitte ensuite ma chambre pour me diriger vers la cuisine. Le calme règne dans le club, signe que la fête est finie depuis un petit moment. J'allume la cafetière et commence à faire couler le café.

Tandis que ce dernier coule, je m'installe contre le plan de travail et attends, perdu dans mes pensées. C'est sans doute pour ça, que je n'entends pas ma sœur arrivée. Je relève néanmoins la tête lorsqu'elle se place à côté de moi.

— Insomnie.

— Cauchemar.

Ma sœur vient se blottir contre moi, comme lorsque nous étions gosses et que je faisais un cauchemar. Je la serre contre moi et dépose un baiser sur le haut de sa tête. Autumn est vraiment celle qui me connait le mieux. Elle est beaucoup plus que ma sœur. Certaines personnes ne nous croient pas lorsque nous disons que nous sommes frère et sœur, ils ne voient que le manque d'ADN commun et nos différences physiques, pourtant ma relation avec Autumn est en tout point fraternelle. J'adore la mettre en boule et l'entendre jurer comme un charretier, mais j'adore également son côté sensible et compréhensif. C'est ma petite sœur et je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour la protéger. Il n'y a qu'avec elle que je me laisse aller et ose être moi-même. Pas Frost, le biker froid. Milo, le grand frère qui a vu beaucoup trop d'horreur avant qu'il en ait l'âge.

— J'ai entendu de vilains mots sortir de la bouche de cette garce de Jade.

Je ris en entendant ma sœur. Elle a toujours détesté toutes les meufs que je me tapais, surtout si c'étaient des brebis, tout comme je déteste les mecs qui lui tourne autour. Je verse le café dans deux tasses et en tend une à ma sœur qui se jette sur la boisson chaude pour en boire une gorgée.

— Pourtant, elle a eu ce qu'elle voulait.

Elle recrache sa gorgée dans l'évier et jure, ce qui me fait sourire.

— Putain, Milo, pas de détail, merde !

— Je n'ai rien dit. C'est toi qui t'imagines des choses, frangine.

— T'es qu'un con.

— On m'a dit bien pire, il y a quelques heures.

Autumn rit à son tour puis s'installe sur le plan de travail, face à moi. Son regard devient sérieux, ce qui me fait froncer les sourcils.

— Ça t'arrive de penser à ce qu'il se serait passé si papa ne t'avait pas trouvé ?

— Non et je ne veux pas y penser, Fall.

Ma sœur hoche la tête derrière sa tasse et prend une gorgée de sa boisson chaude. Je pose la mienne, vide, dans l'évier et attrape mes clés de moto qui se trouve dans la poche intérieur de mon cuir.

— Un petit tour, ça te dit ?


En anglais, l'automne se dit de deux manières : Autumn et Fall

Banshee's Screams - 5 - Frost [SOUS CONTRAT D'ÉDITION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant