6/ Déprime

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Les jours qui suivirent, Dylan se fit distant. Il rentrait de plus en plus tard et je m'inquiétais beaucoup pour lui. 

"Est-ce que c'est de ma faute? J'ai fait quelque chose de mal ?"

Un soir, alors qu'il revenait à l'appart, une fois de plus très tard, je remarquais qu'il sentait l'alcool. En réalité, il empestait l'alcool. Il était encore à l'entrée et pourtant je pouvais sentir l'odeur de là.

"Il a bu.." 

Dylan s'appuyait contre le mur de l'appart' et n'avait pas les idées claires. 

Il s'avança tant bien que mal vers moi, il titubait. Il finit par s'écrouler sur moi. 

"Dylan, t'es trop lourd, je vais pas pouvoir te porter !" 

Je m'accroupis auprès de lui. Il ne bougea pas d'un pouce. 

"Eh, Dyl', réveille toi." Je le secouais légèrement. Il devait s'être endormit à cause du haut taux d'alcool qui coulait dans son sang. 

Je soufflais. Je voulus le porter mais c'était, comme je lui avais dit, juste impossible pour moi. Je décidais alors de le trainer, arrivé au pied du lit, j'eus assez de force pour le porter sur le lit. Je l'installais ensuite sous les draps. 

Je me glissais à mon tour, dans le lit. Je voulais veiller sur lui. 

Je murmurais plus pour moi-même que pour Dylan. :

"Qu'est-ce qui ne va pas ?"

Je me rapprochais de lui et l'enlaçais. Je lui déposa un baiser sur le front.

"Je tiens à toi et je ne veux pas te perdre.."

Cette phrase, je l'avais pensé et pourtant c'est de la bouche de Dylan qu'elle sortit.

Il entrouvrit les yeux et me serra, à son tour, fort contre lui. 

"C'était donc ça. C'était à cause de moi qu'il était dans cet état..."

"Je suis désolé, tout est de ma faute.." soufflais-je à son oreille.

Je me tournais et lui fit dos. Maintenant, je culpabilisais. Tout ça, tous ces jours, toute cette souffrance qu'il avait subit, c'était à cause de moi.

Quand soudain, je sentis ses bras autour de ma taille. Il se colla à moi et la chaleur monta très vite entre nous deux. 

Je me retournais alors pour lui faire face, très mauvaise idée ! Nos visages étaient maintenant à quelques centimètres l'un de l'autre. Je rougis jusqu'aux oreilles mais je me rendis compte bien vite, malheureusement ou heureusement, que Dylan n'était même plus en état de raisonner ou d'analyser quoi que ce soit. Il commençait déjà à somnoler, comme en transe. 

Je pouvais seulement sentir son souffle sur mes lèvres puis sur ma nuque quand il posa sa tête dans mon cou pour finalement s'y endormir. Je passais ma main dans ses cheveux et l'embrassais tendrement avant de sombrer dans le sommeil.

"De toute façon, il aura tout oublié demain."

A mon réveil Dylan dormait toujours. Je m'amusais alors à l'observer, à détailler chaque partie de son magnifique visage. Je le regardais, attendris.  

Je repositionnais une de ses mèches qui était tombée devant ses yeux. Il ouvrit les yeux, progressivement, la lumière du soleil l'aveuglait. Il fit une grimace qui me fit rire. Il finit par se frotter les yeux et se rendre compte de ma présence. Quand il me vit, il eut une expression de surprise puis de regrets. Il se releva et on s'assit en tailleur.

Le nouveau voisin - Dylmas {TERMINER}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant