11/ Hosto

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NDA : (oui j'ai envie de le noter au début, tu vas faire quoi UnU ?) Juste pour préciser que sachant que ça fait deux semaines, à peu près, que je n'ai pas écrit, ce chapitre sera probablement long ! J'espère que ça vous plaira en tout cas. Bonne lecture ;)

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J'étais maintenant à l'hôpital, à côté de Dylan. Sa main était dans la mienne et son expression reflétait la sérénité. Le bruit régulier de la machine à côté de lui pouvait l'attester, le bruit régulier de celle-ci indiquait la régularité de sa respiration. Ce son, qui pourrait paraitre hostile d'apparence, était rassurant. 

La pièce dans laquelle on se trouvait était d'un blanc presque glacial, vide d'émotion, neutre comme si après chaque passage les moments se déroulant dans ce même endroit était effacés. Cela pouvait être rassurant comme tout l'inverse. Je continuais de détailler l'environnement ; une fenêtre à ma droite était la seule source de lumière de ce lieu, de faibles rayons de soleil traversaient le verre pour venir se disposer dans chaque recoin de la pièce. Il y avait aussi deux fauteuils, le premier était à côté de la fenêtre et le deuxième était celui sur lequel j'étais assis. Il y avait aussi une porte dans le fond qui débouchait sur une salle de bain. 

Dylan était la seule illumination, même endormit, son visage d'ange ne pouvait que délivrer de la lumière autour de lui. Cette vision me remplit d'adoration. 

Quelques infirmières vinrent alors, interrompre mes pensées. Elles s'approchèrent de Dylan, me jetèrent un œil distrait et firent des contrôles que je jugeais routiniers, vu la lassitude avec laquelle elles effectuaient chaque gestes. Ca en devenait presque agaçant.  

Après un bon nombre de minutes passées à parler, et à délibérer sur je ne sais quoi concernant Dylan, ce qui me rendait terriblement nerveux, je faillis les interrompre pour demander une réponse. Ce ne fut pas nécessaire car, l'une d'elles s'approcha de moi. Elle m'expliqua alors que Dylan avait reçu un assez gros choc qui n'affecteront pas ses capacités mentales ou physiques, cependant, elle marmonna quelques dires, plus pour elle même que pour moi, qu'il avait quand même eu un choc émotionnel avant le choc dû à la perte de connaissance, mais qui devait le plonger dans un coma léger, donc rien de grave, rajouta t-elle. Cela durera bien deux ou trois jours maximum. 

Sur cet aveux de la part de la jeune fille, je restais dubitatif. 

Devrais-je vraiment m'inquiété ou la situation était sous contrôle ? Devrais-je profiter de ce moment pour réfléchir à la situation ? Est-ce que je devais interroger la brune aux yeux bleus, dont je ne connaissais même pas encore le nom ?  

Je secouais la tête comme pour chasser toutes ces questions et me dit que, puisque la raison était incapable de faire ce qu'elle faisait de mieux, c'est à dire raisonner, alors je laisserais mon cœur dicter mes choix et peux m'importe les conséquences. Je veux seulement être auprès de lui.

Je me rassis alors dans le fauteuil que je venais de quitter, il y a de cela environ une vingtaine de minutes. Je me remis à observer Dylan, je repris sa main et m'amusais à tracer des chemins qui suivaient les traits bleus ressortant sur sa peau laiteuse, aussi appelés "les veines". Tous ces chemins inégaux. Comparable aux différents chemins empruntés au cours de notre vie. Une nouvelle fois, je fus dérangé par de l'agitation dans le couloir. Une fille criait apparemment, en fait je n'entendais pas distinctement ses dires. 

Je voulus sortir pour constater par moi-même ce qu'il se passait, mais à peine avais je abaissé la poignée qu'une jeune fille que je n'avais pas encore identifié, me fonça dessus et voulut forcer le passage. Je pus seulement la retenir par le bras d'un geste rapide. Je ne savais même pas comment j'avais fait ça. Je me reconcentrais sur la présence de la jeune fille en ces lieux et je compris rapidement pourquoi il y avait eu autant d'agitation. Elle se débâtait mais je la retenais fermement, je ne la lâcherais plus d'une semelle, en attendant le réveil de Dylan. C'était la brune aux yeux bleus. 

J'entendais des infirmières accourir. Elles entrèrent, essoufflées, dans la pièce. Une d'elles, un peu moins fatigué, réussi à déclarer. 

"Mademoiselle, vous n'avez pas le droit d'entrer ici sans les papiers du patient. Vous ne pouvez pas prouver que vous êtes l'une de ses proches !"

La jeune fille n'arrangeait pas la situation, elle se débattait comme une folle, après tout c'est peut-être ce qu'elle était, folle. Les infirmières commençaient à s'agacer et je vis une seringue, avec je ne sais quel produit à l'intérieur, être prise en main par une des infirmières qui se trouvait dans le fond du groupe. Je me doutais bien de ce qui allait se passer et ce n'était pas bon pour moi. Je voulais la garder à l'œil et surtout essayer de récupérer des informations sur son passé avec Dylan alors si jamais les infirmières la prenaient en charge de force, je ne pourrais rien faire. Je m'opposais alors. 

"Attendez, cette fille est l'ex petite amie du patient. Elle a le droit de le voir tout autant que moi ! Alors s'il vous plait, calmez vous. Nous sommes dans un hôpital et.. Un patient est actuellement dans un coma léger.." J'eus du mal à finir ma phrase et ma voix se brisa sur les derniers mots. 

Je vis l'infirmière concernée ranger sa seringue et je soufflais de soulagement. Tout le monde commençait à reprendre son sang froid. Maintenant, un silence pesant s'était installé entre nous. 

L'infirmière qui avait parlé tout à l'heure, reprit la parole. 

"Je dois quand même vérifier ses papiers pour voir si elle est en règle. C'est un hôpital, pas un zoo. C'est aussi notre lieu de travail et on ne peut pas permettre un tel comportement ici."

"Bien sûr, je comprends." 

Je chuchotais des instructions à l'oreille de la jeune fille. 

"Surtout fait ce qu'ils te disent et tout se passera bien, je te le promets. Tu pourras le voir après ne t'inquiètes pas. En échange de mon aide, j'aimerais bien qu'on discute."

Elle me lança un regard et, je compris à ce moment là, quelle était tout sauf idiote, au contraire. Ce qui, après tout ne m'arrangeais pas vraiment. Dans tous les cas, si elle était aussi intelligente que je le pensais, elle verrait bien qu'elle était dans une situation sans issus et que j'étais sa porte de secours. Même si elle restait sur ses gardes, elle hocha la tête et repartit aussi vite qu'elle était arrivée au bras de l'une des infirmières. 

Je réalisais alors que j'avais fait, probablement, un pacte avec le diable en personne.

"Dans quelle merde, je me suis mis." 

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Le nouveau voisin - Dylmas {TERMINER}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant