SAGA THE DEVIL'S SHADOW : STORM ET HELENA PARTIE 2

choix cornélien

Oak Hills, pennsylvannie

Ma journée terminée, enfin, je n'en voyais plus le bout, je file rejoindre mes amies. En ce samedi, je sais qu'elles ont du passer la journée à trainer devant la télé, popcorn en main pour le plus grand bonheur de Devon.Je suis accueillie par des éclats de rires en provenance du salon.

- c'est moi! je suis rentrée!

Une petite masse vient me percuter de plein fouet

-Maman!

-mon amour! je l'embrasse de partout ce qui le chatouille et accentue son rire d'enfant.

Oui, Devon est mon fils! Je sais déjà à quoi vous pensiez! Il a 4 ans et c'est l'amour de ma vie. Le seul et l'unique depuis que son père a disparu. Je me suis rendue compte que j'étais enceinte quelque temps après et c'est ce qui m'a permis de tenir! Ma vie n'ayant plus aucun sens, ce petit bonhomme est apparu au bon moment, me redonnant goût à la vie, pour lui. J'ai quitté l'enceinte du MC et nous nous sommes installés dans cette maison avec Sissi et Mélody, mes deux meilleures amies. Elle est quand même sur les terres du MC, mon père ne m'aurait pas laissé partir sinon, mais est située à 500 mètres du Clubhouse ce qui me permets tout de même d'être indépendante et à lui de voir grandir son petit-fils. Un bon compromis! De toute façon, je n'aurais pas accepté qu'il grandisse entouré de toute cette testostérone possédant une libido débordante et ne pouvant s'empêcher de baiser à tout va!  Je grimace car ce soir a lieu une grosse soirée à laquelle je me dois d'assister et je sais d'avance comment elle va se terminer! Et je n'ai aucune envie d'y participer, depuis qu'il n'est plus là, mon coeur n'est plus vraiment à la fête, à part quand Sissi et Mélody me poussent à sortir comme hier soir , et me forcent à calmer ma libido . Elle a longtemps été en berne , je refusais qu'un autre homme que lui ne me touche, mais comme tout être humain j'ai des besoins alors j'y ai répondu. Cependant, une fois le désir assouvi, il m'est impossible de regarder mon amant en face sans éprouver une certaine honte, et je m'enfuis comme toujours une fois la nuit achevée. Je ne les revois jamais! Et puis je refuse de refaire ma vie et qu'un autre homme puisse reprendre sa place auprès de moi ainsi qu'auprès de notre fils. JAMAIS! Il connaît tout de son père, je ne lui ai rien caché et il n'en a qu'un pour toujours et à jamais! C'est sur cette dernière réflexion que je pars me préparer pour cette énième soirée qui pour moi sera des plus ennuyeuse. J'enfile un bustier bordeaux lacé sur les côtés qui fait ressortir ma peau mâte que je tiens de ma mère, elle était Colombienne, une beauté pure partie trop tôt, et un pantalon de cuir sombre qui me moule les hanches et les fesses que je sais rebondies! Et oui comme toute latina qui se respecte j'ai des formes bien prononcées : poitrine imposante, hanches élargies et fessier rebondi . Il n'y a pas que les formes d'ailleurs, je possède un caractère de feu comme dirait mon père. Je suis une sanguine et je suis très impulsive. Je dis toujours ce que je pense et comme dirai Devon, c'est ma bouche qui parle seule, ce n'est pas moi! quand il dit une grossièreté. Mais ayant grandie au milieu de tous ces hommes, j'ai vite appris à me faire respecter et à me battre très jeune, c'est pourquoi peu de choses ne me font peur aujourd'hui. Il n'y a que pour Devon que je m'inquiète, c'est mon talon d'Achille. Une fois mes bottes lacées, je me redresse et me retrouve dix centimètres plus haut que d'habitude avec mon mètre soixante-dix. Parfait, je pourrais au moins les regarder dans les yeux et ca leur évitera de  baisser  les leurs et de devoir loucher dans mon décolleté. J'ai beau avoir grandie avec la plupart d'entre eux, ils restent des hommes et des sacrés connards quand ils s'y mettent, fille de président ou pas. Quand je pénètre dans le QG, la soirée est déjà bien entamée. On fête l'entrée d'une régulière dans le Club, Eva, qui a trouvé sa moitié en la personne de Sun, le geek du club. Je suis contente pour lui. C'est un mec bien, assez renfermé, mais contrairement aux autres, il n'affiche pas sa libido à qui en veut et il s'est pris d'affection pour Devon qui le lui rend bien. Eva est d'une gentillesse sans pareil et douce, ce qu'il lui fallait. Tous les gars ici ont une histoire, pas très jolie pour la plupart et les voir retrouver un peu d'humanité grâce à l'amour d'une femme me réchauffe un peu mon coeur gelé. Je m'approche du bar sous les sifflements et les regards lubriques de certains. Je n'aurais qu'à claquer des doigts pour en voir plusieurs accourir pour réchauffer mon lit, même sous le joug de la menace d'une dérouillée de mon frère ou de mon paternel le lendemain, je le sais. Ca ne m'intéresse pas. Ils le savent. Ca ne les empêche pas d'essayer. L'attrait de la nouveauté sans doute après avoir pratiqué les brebis ici présentes des milliers de fois. D'ailleurs je vois déjà certaines se renfrogner et me jeter des regards noirs mais aucunes n'oseraient m'approcher. Non pas car je suis la fille du patron, enfin un peu quand même, mais parce qu'elles goûteraient à mes poings, chose pour certaines qui a déjà été testé. Mon père me sourit en m'embrassant le front.

-comment était ta journée mon ange?

-ras. comme d'hab je lui signale en haussant les épaules.

- ce qu'elle oublie de te dire c'est qu'elle a signé une super commande pour une peinture sur une Camaro avec plusieurs zéro à la clé renchéri Fox.

Je fronce les sourcils. Comment sait-il cela lui? Il me fait surveiller maintenant en plus de me suivre dès qu'il le peut? J'avise son regard lubrique sur ma personne qui me fait frissonner. Mais pas de plaisir. Il a cette lueur dans le regard depuis quelque temps qui ne me plait pas. Pour une personne qui le croise la première fois, c'est un beau mec, viril, cheveux blonds mi longs, yeux bleus océan, un mètre quatre vingt dix, quatre vingt kilos de muscles, machoire carrée , lèvres pleines. Il a débarqué il y a un peu plus de quatre ans, paumé, sans famille, sortant de l'armée. Il a fait ses preuve en tant que prospect, me collant souvent aux basques sous ordre de mon père, ce qu'il fait qu'on passait beaucoup de temps ensemble et de fil en aiguille, il m'a raconté son histoire. Un frère meurtrier qui avait tué sa jumelle et sa mère sous ses yeux, la mort qu'il avait du lui donner et son père qui s'était suicidé par la suite. Ayant vu ma mère mourir sous mes yeux à sept ans, chose dont personne n'était au courant, même pas mon père, forcément, son vécu m'avait touché et cela nous avait rapproché. Je m'étais liée d'amitié avec lui et il était présent au moment de l'accouchement et même après. Mais il émanait de lui une dangerosité qui n'était pas saine. Non pas que la dangerosité le soit je me comprends mais pour moi qui la cotoyait tous les jours, j'en ressentais un certains malaise, surtout l'ayant déjà vu baiser certaines brebis , avec une expression animale dans le regard, mais un animal fou, ou ayant déjà assisté à certaines scènes de colère qui s'apparentaient à s'y méprendre à des scènes de jalousie. Il avait un coté sadique de ce que j'en avais entendu lors des interrogatoires et après qu'il nous ait sauvé Devon et moi d'un kidnapping mon père ne jurait plus que par lui. Il lui avait filé le patch mais aussi le poste de Sergent d'armes. Cependant, ce que mon père ignorait, c'est qu'un petit matin, de retour d'une soirée passée avec les filles, comme à mon habitude, j'étais venue rejoindre Devon qui dormait dans ma chambre au Club. Mais ce n'était pas Devon qui m'attendait, mais lui, dans un état alcoolisé très avancé au vue des cadavres de bouteilles trainant par terre et dans un état de rage incroyable Il m'avait sauté dessus sans préambule et sans mes réflexes de combattante, m'aurait violée sans sourciller. Il était revenu tout penaud s'excuser au matin mais il était trop tard, le mal était fait. Je le voyais sous un nouveau jour et mon alarme interne s'activait dès qu'il rodait autours de moi. Mon père me regarde avec cette étincelle de fierté que je vois briller dans ses yeux à chaque fois qu'il nous regarde, Hill mon frère, Devon ou moi. Nous sommes tout pour lui, je le sais. Malgré le fait qu'il est président de Club et qu'il est un être froid et dur dans son apparence, il a toujours été présent pour nous petits et nous a toujours accordé cette part d'amour qu'il ne garde que pour nous.

-ma fille, on doit parler!

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