Chapitre 7

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Après la communication coupée avec ma tante, j'entrepris d'appeler l'hôpital qui avait dû prendre en charge ma mère

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Après la communication coupée avec ma tante, j'entrepris d'appeler l'hôpital qui avait dû prendre en charge ma mère. Je me doutais que la réponse de mon interlocuteur allait s'avérer négative mais, j'eus tout de même un pincement au cœur quand il m'annonça que je ne pourrais pas venir lui rendre visite, avant au moins quelques jours.

Je remis le téléphone à sa place d'une main tremblotante. Qu'allais je faire à présent?

Je ne désirais pas totalement partir sur un coup de tête, je voulais m'accorder un moment pour y réfléchir même si la balance penchait sérieusement d'un côté. Je n'en revenais pas que tout puisse déraper aussi vite, c'était insensé.

J'ignorais ce qui avait bien pu s'effondrer dans l'esprit de ma mère pour qu'elle en arrive là,mais rester terrer dans l'infirmerie ne m'apporterait aucun éclaircissement. Une fois la consternation passé, j'étais bien décidé à aller me renseigner auprès des principaux témoins de la scène.

Je me mis en quête de Cindy, le menton relevé, histoire de conserver le peu de dignité qui me restait, tout en scrutant les environs.

Évidemment, l'engouement des campeurs à mon sujet ne s'étant pas calmé, je me retrouvai dans l'obligation d'affronter les chuchotements indiscrets et malvenus, émergeant à tour de rôle sur mon passage.

Après un petit moment de recherches infructueuses, je la repérais en train de faire du rangement à l'intérieur d'une remise. Je donnai un coup discret contre la porte car elle ne m'avait visiblement pas entendu arriver. Malgré la délicatesse de mon annonce, elle sursauta et laissa échapper ce qu'elle tenait entre les mains, en se retournant vers moi.

-Oh, c'est.. c'est toi, bafouilla-t-elle tandis que je l'aidai à ramasser ce qu'elle avait fait tomber au sol.

-Désolée si je t'ai fait peur, répondis-je, me sentant immédiatement un peu coupable en voyant son visage blême.

-C'est rien...je suis juste encore un peu secouée, soupira-t-elle en passant la partie inférieure de sa paume de main sur son front, pour repousser des mèches de cheveux rebelles.

-Est-ce que tu es fâchée contre moi ? demandais-je de but en blanc afin de crever directement l'abcès.

-Non. J'ai été déçue parce que je pensais que tu m'aurais confié un truc pareil, vu qu'on se racontait beaucoup de choses. C'est différent, rectifia-t-elle, en penchant légèrement la tête sur le côté pour me jauger sans méchanceté.

Je me posai alors instinctivement la question de la façon dont elle pourrait réagir, si jamais elle apprenait que ma confidente n'était nulle autre qu'une rouquine rebelle prénommée Ziggy Berman.

Elle serait certainement encore plus indigné par la situation, que ce qu'elle l'était déjà.

-Cindy...j'ai confiance en toi et je te considère comme une véritable amie. Je sais que c'était idiot de ne pas te le dire...et c'était encore plus stupide de continuer à refouler mon passé comme si ça n'allait jamais ressurgir, mais, je n'en avais pas la force...je suis tellement désolée, achevais-je, dépassée et dévastée, par la tournure qu'avaient pris les événements.

Cauchemar Sanglant ➞ Ziggy BermanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant