Chapitre 02 - Basileus

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NDA : il y a quelques modifs à faire sur ce chapitre (surtout au niveau de la première scène) alors je le mettrai à jour avant de publier le chapitre 3. Bonne lecture :) 

« Malédiction et bénédiction n’ont jamais hâté la mort ni prolongé la vie de quiconque

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« Malédiction et bénédiction n’ont jamais hâté la mort ni prolongé la vie de quiconque. »
Proverbe indien. 

    À l’orée de la forêt, une meute tout entière s’apprêtait à reprendre forme humaine. Certains se délectaient encore de notre repas. En ce qui me concernait, je ne possédais qu’une hâte : retourner chez nous afin de retrouver un membre perdu de vue lors de la chasse. Je fus le premier à récupérer mon corps, et à récupérer les quelques vêtements qui gisaient à terre, sur l’herbe humide. Vêtu en peu de temps et quelques pas à peine, d’un mouvement ample, je me tournai vers les autres, encore tous pourvus d’une fourrure. Ils se suivaient les uns après les autres. Dans la nuit noir, leurs yeux ressortaient particulièrement lumineux. Chacun de nous était doté d’un matériau dans ses pupilles : le Nickel, le Titane, l’Or, le Platine, le Plomb, que je portais. Il nous manquait le Cuivre. Devant moi, j’observai Valério reprendre forme humaine. Grâce à son allure de gymnaste, il récupéra ses affaires, se hâta à s’habiller, puis à se tourner vers moi. Il progressait dans ma direction, silencieusement, confiant. L’appel de la Lettre Z était en marche. Je savais donc où se trouvait le prédateur.

    — Où est Thomas ? 

    — Avec la Lettre Z. Il s’amuse un peu avec elle, affirmai-je, agacé, en entrant en collision avec lui. 

    Sa paume vint agripper mon épaule, comme pour prévoir la tension qui allait habiter mon corps. Ses cheveux étaient  mi-longs à l’arrière de son crâne et lui donnaient une frange courte couleur charbons et bouclés au-dessus de ses yeux. 

Thomas était celui qui avait fait de ma vie un enfer, pourtant, il était toujours là. Il portait les casquettes de Bêta, Epsilon et Zêta, de quoi me ravir. Longtemps auparavant, je le considérais comme mon bras droit, à présent, il n’était plus que mon ombre, vestige d’une folie partagée. La mâchoire carrée de Valério soulignait son regard, et lui donnait l’allure d’un romain antique comme on se les imaginait. Il était pensif, et je pouvais lire au travers de ses pensées. Est-ce que Thomas se tiendrait correctement ? Aucun de nous deux ne pouvait l’assurer. Après tout, cette fille que je ne connaissais ni d’Adam ni d’Eve, aurait le pouvoir de briser mes chaînes. Voilà ce qui préoccupait l’esprit du Bêta fou : mon pouvoir, ma gloire, et par-dessus tout, mon statut. 

Le reste du groupe revenait de la chasse, supervisée par Amalia, la troisième Bêta après Thomas et Valério. Quand certains reprirent leurs activités, d’autres, comme la louve blanche, récupèrent forme humaine, se séparant ainsi des lycanthropes qui rôdaient sur le territoire. Dans la foule, je ne vis qu’elle, se rapprochant mystérieusement de moi, le corps élancé. D’un regard, elle compris que la vingt sixième phase de mon fléau avait débuté. Un parfum boisé se dégageait d’elle et ses yeux couleur or se posèrent sur moi. 

L'Alpha B. MauditOù les histoires vivent. Découvrez maintenant