Chapitre 11 : Mission

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Le lendemain, début d'après-midi.

Aurore, assise dans un arbre, regardait ses camarades qui pique-niquaient en contrebas. Ils étaient sortis pour le déjeuner, et elle s'était rapidement isolée dans un arbre facile à escalader. Andromeda était absente, et l'héroïne avait besoin d'être seule pour repenser à ce qui s'était passé la veille. Elle était passée à deux doigts de la catastrophe. Voire encore plus près. Elle n'osait imaginer ce qui serait arrivé si elle n'avait pas été dans son lit quand son père était passé.

« Hydriss, murmura-t-elle, je ne peux pas être découverte...

— Je sais, chuchota son kwami sans sortir de son sac à main, je sais. Il faudra être plus prudente à l'avenir.

— Je ne peux pas changer la couleur de mes yeux ! Et comment ça se fait qu'ils aient changé, d'ailleurs ?

— Tu t'es rapprochée de ton père, avec l'aveu que tu lui as fait la semaine dernière... Les costumes dépendent de l'imagination du porteur, de son inconscient. Alors c'est ressorti. Mais tu as surréagi hier. Il faut absolument que tu restes calme dans ce genre de situation. Ils ne voudront pas croire que c'est toi, mais évite tout de même de leur donner des indices.

— D'accord, Hydriss... »

Après cet échange, Aurore redescendît de l'arbre, se faufilant de branche en branche. Elle était nerveuse, elle ne savait pas pourquoi. Il y avait quelque chose dans l'air qui lui indiquait qu'elle avait un mauvais moment à passer. Peut-être que c'était la chaleur étrange pour un début de décembre, et la sécheresse de l'atmosphère... Elle n'aimait pas ça.

Enroulant sa mèche blonde autour de son doigt, elle se rapprocha des autres. Ils discutaient encore du projet inter-niveaux de philosophie. En fait, c'était bien plus vaste qu'une simple rédaction et des posters. Les profs allaient faire venir des philosophes, des psychanalystes, des écrivains, des psychiatres. Le but, c'était de rencontrer des personnes pour qui les gens et la vie étaient au centre de leur travail, de comprendre les différentes appréhensions de la vie. Pour pouvoir se construire et apprendre à réfléchir.

Autant dire que tout le monde était très enthousiasmé. Et chacun rêvait de voir son auteur préféré, bien sûr. Alors quand Cass évoqua une des auteures qui faisaient l'unanimité, JF Greenleaf, évidemment ils s'emballèrent tous.

« Ce serait trop génial qu'elle vienne, s'exclama Persée.

— Oui, vous imaginez ? On pourrait lui demander comment elle a toutes ses idées, enchaîna Peggy.

— Oui ! Ses bouquins de fantasy... Ils ont quelque chose. Je sais pas, fît Cass, c'est vraiment magique. C'est comme si elle reprenait des vieilles idées et qu'elle réinventait tout...

— Rêvez pas trop, commenta Aurore, je ne pense pas que ce soit possible. On ne connaît certes pas son vrai nom, mais on sait qu'elle est prof. Elle aura sans doute pas le temps de venir nous voir... Même si ça serait absolument génial je suis d'accord !

— Roh, arrête de tout casser, lui reprocha Peggy, tu dis ça parce que tu n'es pas de bonne humeur parce qu'Andromeda n'est pas là.

— C'est même pas vrai, s'exclama Aurore en rougissant. »

Cass adressa un sourire rassurant à Aurore, un regard de reproche à Peggy et Persée. Elle savait que les taquineries ce n'était pas franchement agréable, et même si elle avait été curieuse de savoir de qui Aurore était amoureuse, jamais elle n'aurait donné dans ce genre de stratagème.

Soudain, une alarme retentît dans l'air, stridente et désagréable, interrompant la discussion.

En moins d'une minute, les affaires étaient remballées, et les jeunes passaient les portes du collège au pas de course. Tout le monde connaissait les règles que la cruauté de Farfalla imposait. Personne dehors lors d'une alerte akuma, sauf les héros, et rester le moins possible dans les étages. Par la force des choses, les couloirs de métro et les catacombes de Paris devenaient des abris à intervalles réguliers.

Héritiers--Fanfic MiraculousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant