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Pardonne-moi. Pardonne-moi Rose. Pardonne-moi de t'avoir fait croire que cela pourrait marcher entre nous. Je t'ai donné des espoirs mais les ai abandonnés du jour au lendemain tel un lâche. Puisses-tu me pardonner et ton coeur se réparer. Je te demande une chose: oublie-moi et va à la recherche de ton bonheur, ton amour, que tu pourras partager avec meilleur homme que moi. J'essaie comme je le peux d'effacer chaque souvenir de la femme que j'ai aimé, mais pour qui, malgré moi mon coeur appartiendra toujours.
J'aurais beau essayer de piétiner celui-ci afin de ne plus rien ressentir, l'épine amoureuse qu'elle y a planté a fait naître un amour aveuglant, enivrant et surtout indestructible. Non c'est bien trop tard. Je ne puis à présent me défaire de la prison qu'est Amour. Cette femme pour qui j'éprouve de tels sentiments en détient la clé. Moi, le voyou de son coeur, qui a essayé de le lui dérober et qui pour cela s'est fait emprisonner, ne cherche plus à m'échapper de cet endroit dont les barreaux sont ceux de Désir, les gardes de Tendresse, les fenêtres de Bonheur. Non elle m'a eu.
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Je me laisse alors tomber dans cette essence de passion où tous mes sens ont été dérobés et se sont affaiblis. Tel un saoul, addicte à son alcool, je marche sur cette route parsemée de pétales de roses rouges et d'épines. Je porte mon coeur ensanglanté par la souffrance, et traîne mes pieds scarifiés jusqu'à elle; ou bien la mort, je ne sais plus. Mais quelle est la différence ? Il n'en existe guère. Cette femme est ma seule faiblesse: pour elle je me suis rendu fou d'inquiétude, de savoir si sa flamme de vie ne s'était pas éteinte. Son amour est mon seul salut. Je préfère mourir de leur violence que de ne pas être aimé d'elle.
Mais voyez-vous, c'est moi qui ai décidé de mettre un terme à notre relation, de me libérer des chaînes de l'amour.
Alors mon coeur m'a été arraché et je me dois de continuer ma route, regardant ce dernier pleurer ses dernières larmes de sang dans la neige blanche, avant que n'y pousse un magnifique rosier rouge, représentation de notre amour. Alors oui, la mort m'attend. Sans elle je ne suis rien, elle est mon début, ma fin, c'est elle qui m'a crée.
