Tears of fear

When the moon rises

C'est comme si le soleil et la lune s'aimaient et que jamais aucun des deux ne se placerait devant l'autre pour ne pas lui gâcher la belle vue de la galaxie. C'est comme si ils ne formaient plus qu'un et que tous les astres célestes- des milliards qui plus est- autour d'eux n'étaient qu'en faite la représentation pure et simple de leur émoi. Cette perception de l'amour parfait, harmonieux, lumineux et beau, venant tisser sa toile autour des deux amants. Park Jimin, il rendrait la lune folle amoureuse du soleil. Et tous les diamants célestes danseraient autour d'eux, fêtant leur amour. De leur éteincellement et de leur clarté, le beau jour tombera amoureux de la triste nuit. Celle que tout le monde fuit et en à peur. Pourtant pour ceux dont les yeux sont divins, la nuit est plus vivante et plus colorée que le jour. La lugubre nuit morose aura enfin trouver une étoile pour illuminer son coeur. Peut-être serait-ce la lumière de la lune qui depuis la nuit des temps veille sur elle. Et enfin le monde aura trouver son équilibre.

Park Jimin est cette fameuse lune qui vient illuminer mon coeur ternie par mon passé et ses démons qui me retrouvent lorsque je suis faible. Il est aussi le soleil dans mes journées, qui les rend bien plus éclatantes et chaleureuses. Mais avant que le lendemain ne frappe à la porte, que la nuit nous recouvre de sa cape noire et qu' elle aille valser avec le soleil, que la pluie se déverse sur les terres et lave les Hommes de leurs péchés, je voudrais goûter à ses douces lèvres, goûter à leur miel. Je voudrais qu'il me serre fort dans ses bras, si fort que je pourrais sentir les battements de son coeur, et qu'il sourit. Ô ce sourire plus beau que toute chose règnant sur Terre, et ses yeux pétillants, emplis d'espoir dont les novas s'ouvrent laissant apparaître le paradis.

Mais lorsqu'une étoile meurt, elle laisse un trou béant dans l'âme de celui qui l'a accueillie, dans lequel elle a trouvé refuge. Mais avant la confrontation du soleil et de la lune, de leur dernier bal de l'année, Orphée a consulté l'oracle. Le ciel gémissait, pleurait, ses larmes se noyaient sur nos terres, il te portait dans ses bras. Les astres devinrent noirs, le soleil vêt en noir le bel or de son feu et la lune perdit son âme blanche et argenté. Les fleurs perdaient leur couleur et trépassaient, rejoignant l' au-delà. Leur âme ne pouvant supporter de demeurer sans les beaux yeux du ciel. Avec précocité, l'hiver a étendu son manteau blanc sur la Terre. Et le soir je me rendais sous la voûte céleste et repensais à la belle personne que tu étais. Tout ce qu'il me reste de toi c'est cette fleur qui a poussé sur le lieu de ton salut. Elle est seule au milieu de toute cette neige. Mais parfois je te sens à mes côtés et avec tes bras tu me serres encore une fois. Pourquoi est-ce que je m'entête à vouloir faire exister cet amour ? Un amour qui ne pourra fleurir que dans mes rêves. Si tu savais comme je te hais d'avoir rejoint les cieux, et ce davantage lorsque je souffle l'air que tu es. Lorsque je regarde ton autographe, je me hais davantage d'avoir ressenti ne serait-ce que d'infimes sentiments à ton égard. Même si je le voulais, je serais dans l'incapacité de t'oublier. Si j'étais un flocon de neige flottant dans les airs, me retrouverais-je plus vite au plus près de toi ? Ô je t'en supplie attends-moi. Attends encore un peu que les fleurs renaissent, que le monde reprenne des couleurs, que le soleil réchauffe la Terre. Je viendrai bientôt te retrouver. La lune sera mon guide dans cette traversée nuptiale jusqu'à toi, avec les ailes d'un ange. Je ne serai pas longue. Après cela, la lune et le soleil reprendront leur éternelle valse, le ciel pourra sécher ses larmes. Mais pour l'instant je pleure. Je pleure ta disparition, à cause de crabe. Ce crabe qui t'a mangé de l'intérieur. Ce crabe qui a fait couler de l'eau au bas de ta porte. Tu avais l'impression d'être libre tel un pirate naviguant sur les mers. Mais tu n'étais pas sur cette étendue bleue. Non tu faisais route sur les abymes du ciel. De là-haut tu pouvais apercevoir les marins sur leur bâteau. Perdus, au milieu de l'océan, ils regardaient le ciel et attendaient la mort. Et c'est lorsque que tu as fait escale sur ce magnifique nuage que tu as compris que tu étais à présent immortel.

Source d'inspiration: Jimin, la galaxie