[PRÉCÉDEMMENT]
Au fond de lui, il connaissait déjà la réponse. La Jūnna qu'il avait connu était morte le jour où Uchiha Obito avait disparu de son monde.
C'est également à ce moment là qu'il réalisa qu'il ne pourrait sans doute jamais recoller complètement les morceaux entre eux : ils étaient tout les deux bien trop brisés pour cela.
☾☯☽
𝐿𝐸 𝐿𝐸𝑁𝐷𝐸𝑀𝐴𝐼𝑁 et les jours qui suivirent, Jūnna ressentait comme un étrange sentiment d'inconfort et en même temps de soulagement, comme une impression douce-amère qui lui collait au palais. Elle ne savait pourquoi, mais depuis l'incident avec Tobi, elle avait l'impression d'être plus vulnérable face à lui mais paradoxalement plus à l'aise en sa présence. Peut-être était-ce parce qu'il connaissait certaines de ses faiblesses mais n'avait pas cherché à en tirer profit, comme presque tout ceux qu'elle avait rencontrée par le passé... Jūnna ne comprenait pas vraiment d'où lui venait cette compassion et cette solicitude dont il faisait preuve à son égard, mais elle avait l'étrange certitude qu'elle pouvait lui accorder sa confiance, sans l'ombre d'un doute. Elle avait décidé de faire une croix sur ce qui s'était passé et de faire comme si de rien était en attendant de faire le point à ce sujet.
Ainsi, lorsqu'elle se leva ce matin-là pour se préparer pour une nouvelle journée aussi ordinaire qu'elle puisse l'être pour l'Akatsuki, elle ne s'attendait pas du tout à la tornade orange qui fit irruption dans sa chambre. Les yeux ronds, la bouche entrouverte, Jūnna fixa d'un air absent la porte sortie de ses gonds et encastrée dans le mur. Puis un courant d'air la ramena à la réalité et la fit frissonner. Ses joues se teintèrent d'un rouge profond et ses bras se croisèrent vivement sur sa poitrine seulement recouvert d'un fin bandeau de tissu.
𑁋 Oï Tobi, tu pourrais attendre, hum ! Et on t'as jamais appris à frapper avant d'ent-
Le propriétaire de la voix se tut. Un silence gênant, tel qu'on pourrait entendre les mouches voler, s'abattit dans la pièce. La bouche ouverte sans pouvoir finir sa phrase, Deidara s'était interrompu net dans ses remontrances et regardait, où plutôt lorgnait avec un intérêt plus ou moins évident la jeune femme à moitié habillée et toujours choquée par tout cet enchaînement d'évènements impromptus. Enfin, elle sembla reprendre contenance. Ou pas.
𑁋 Sortez. De. Ma. Chambre, dit-elle tout bas.
𑁋 .....
𑁋 Tout de suite !!!!
Les deux hommes obéirent illico, non sans un dernier regard auquel la noiraude riposta en leur lançant un Jutsu Suiton en pleine face. Deidara s'enfuit aussitôt au pas de course en criant quelque chose à propos de son argile et Tobi repartit aussi vite qu'il était venu en remettant la porte à sa place initiale.
La jeune femme, encore sous le coup de l'humiliation, s'empressa de terminer d'enfiler son haut et la longue cape d'Akatsuki, puis elle se laissa tomber sur son matelas avec un petit soupir. La noiraude prit quelques secondes supplémentaires pour fermer les yeux et se masser les tempes, laissant le temps à son teint devenu rouge de revenir à sa couleur d'origine.
Une fois remise de ses émotions, Jūnna se releva et sortie de cette chambre qu'elle commençait petit à petit à considérer comme sienne. Une fois la porte fermée à clé (même si elle savait qu'aucune serrure ne serrait à même d'arrêter l'Akatsuki), elle se dirigea à pas tranquille vers la salle principale du repaire après avoir fait un crochet par la cuisine et s'être pris un dango. Son cœur se serra légèrement à la vue de la sucrerie qui lui rappela le petit commerce qu'elle gérait avec la grand-mère. Cette époque était révolue, désormais. Finie la petite vie tranquille en marge de la société, à se terrer comme un lapin pour fuir et oublier ses problèmes. Dorénavant, elle était Jūnna d'Akatsuki, espionne de l'ombre pour son propre compte ainsi qu'au profit de Konoha.

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━━ 𝐀 𝐂𝐎𝐄𝐔𝐑𝐒 𝐏𝐄𝐑𝐃𝐔𝐒 |¦ᴺᵃʳᵘᵗᵒ ˢʰᶦᵖᵖᵘᵈᵉⁿ
FanfictionYumehiro Jūnna. C'est son nom. Le nom d'une femme - d'une Kunoichi ! - qui a tout perdu. Et quand on a tout perdu comme elle, qu'y a-t-il de plus à perdre ? Elle a déjà tout abandonné ; ses espoirs, ses rêves, son passé et son avenir. Seul ne compte...