Je ne veux pas te pedre

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Pdv Edvin

Mes yeux sont comme scotchés à son visage. Si beau mais si stressé. J'aimerai tellement l'apaiser. Pourtant je ne sais pas quoi faire. Je laisse mes doigts effleurer son visage. Son front, ses tempes, ses joues pour finir sur ses lèvres. Ses chaires roses que rêvais d'avoir sur ma peau depuis quelques semaines. Mon regard sur lui a changé. Je veux plus avec lui que simplement du sexe. Mon cœur est rempli de joie car lui aussi. On s'est déclaré nos sentiments. Ça aurait dû être un moment incroyable, ça s'est transformé en cauchemar, nous envoyant mutuellement chier. Je dépose un bisou sur son front ce qui semble marcher un petit peu avant de repartir vers mon salon.

Dépliant mon canapé pour le mettre en lit. Je prends juste le temps d'enlever mon tee-shirt. Avant de m'emmitoufler dans ma couette, laissant enfin couler les larmes que je retenais depuis trop longtemps. Avec l'espoir de m'endormir assez vite vu la fatigue due à mes pleurs et à nos activités passées. Rien du tout. Je me pose trente six milles questions. Auxquelles je n'ai aucunes réponses.

Au bout d'environ deux heures à tourner et me retourner dans mon lit. J'entend du bruit dans ma chambre. J'imagine qu'Omar va mieux puis a décidé de partir. Je fais semblant de dormir. Je n'ai plus la force de le convaincre de rester ici. Aucun bruit ne ce fait plus entendre. Pourtant je vois à travers mes paupières la lumière de son téléphone. Le matelas à côté de moi s'affaisse. L'odeur si particulière de ses bouclettes me prend directement au nez pendant qu'il se réfugie dans mes bras. Comme un petit animal apeuré. S'y blottissant.

- Vi je sais pas si tu m'entends. Je suis désolé d'avoir réagi comme ça. Il faut qu'on parle comme tu l'a dit. Je ne veux pas te perdre. Je t'aime Vi.

Je ne sais pas trop s'il attend une réponse de moi donc je ne bouge pas. Quelques minutes s'écoulent. Pensant qu'il s'est rendormit, je le sers plus fort dans mes bras. Lui murmurant:

- Je t'aime aussi Omar.

Un baiser effleuré se dépose sur mon cou me procurant un frisson. Je lui répond en embrassant ses boucles. Je le sens se détendre tout de suite après. Sa respiration s'apaise, ses muscles se détendent. Il est bien. Sentant sa main glisser de mon torse à mon matelas. Il a finalement fini par s'endormir. M'autorisant à lâcher prise moi aussi.

******

L'odeur de café me titille le nez; me réveillant en douceur. Cherchant Simon de la main je tombe sur une place vide mais encore chaude. Signe qu'il s'était levé il n'y a pas très longtemps. Sûrement en train de préparer le café. Le sourire aux lèvres je me lève. Sourire que je perds immédiatement quand je ne le trouve nulle part. Deux tasses fumantes sur la table. Son pull violet toujours sur la chaise. Je l'enfile puis m'assois sur cette dite chaise prenant une des deux tasses entre mes doigts.

Il est parti....

Ce qu'il m'a dit hier ne comptait pas pour lui. Son je t'aime... Que valait t-il ? Il ne veut pas me perdre mais il fuit. Des larmes commencent à couler quand j'entend des clefs dans la serrure. L'espoir renaît. C'est le seul à avoir les clefs à part le gardien, pourtant je vois pas ce que ce dernier viendrait foutre chez moi un dimanche matin. J'essuie mes larmes vite fait. Il rentre dans le salon, un grand sourire se place sur ses lèvres quand il me voit.

- Ah t'es réveillé ! T'as bien dormi ?

Je me contente d'hocher la tête.

- T'as les yeux rouges tu a pleurer ??

Honteux je me cache dans ma tasse.

- Vi parle moi.

- Oui. Je pensais que tu était partit. Que ce tu m'a dit cette nuit ne comptait pas.

- Oh Viii. Je suis désolé que tu aies pensé ça. Je suis juste allé chercher des croissants pour accompagner le café. J'ai laissé deux tasses exprès. En plus de mon pull préféré. J'ai cherché du papier pour te mettre un petit mot mais j'ai pas trouvé. J'ai pas osé fouiller je ne suis pas chez moi. Je t'ai envoyé un message du coup.

Mon visage prend une teinte rose.

- Vu ta tête tu la pas lu. C'est ça.

J'hoche négativement la tête.

- Je regarde jamais mon tel le matin. J'aimerai rectifier quelque chose. Tu passes quasiment plus de temps chez moi que chez toi. Entre ton boulot et nos rendez-vous. Tu peux te considérer comme chez toi...

Ses joues rosissent.

- Surtout si tu ramène les croissants tous les matins.

Un rire franc nous prend faisant redescendre la gêne ainsi que la tristesse. Il dépose tout sur la table. Fixant son pull. Le sourire aux lèvres.

- Je suis heureux que tu le portes. Il signifie beaucoup pour moi. Peu de personnes sont autorisées à le porter.

- Tu veux que je l'enlève ?

- Tu m'as écouté ?

- Bah oui pourquoi ?

- J'ai dis quoi ?

- Que peu de personne le portait.

- Et cette nuit ?

- Que tu m'aimes...

- Donc tu ne penses pas que c'est une raison suffisante pour que tu le portes.

Je rougis encore plus.

- Je suis trop con.

- Non. Tirant les ficelles de son pull pour resserrer la capuche sur mon visage. Laissant juste ressortir mon nez et ma bouche. Embrassant le bout de mon nez.

- Juste un peu étourdi.

Je tend mes lèvres comme un gamin qui réclame un bisous. Ne sentant pas ses lèvres sur les miennes je dessers son pull pour voir ses yeux contempler mes lèvres. Pour le débloquer je l'embrasse moi aussi sur son nez. Ça fonctionne.

- Omar ça va ? 

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