XXXI. ᴄʜᴀᴘᴛᴇʀ ᴛʜɪʀᴛʏ ᴏɴᴇ

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31. condition
JOY AND CHAOS

Lundi matin, je suis en salle de perm avec Yuma. La traîtresse.

Nous attendons Troy et Alexis qui ne doivent pas tarder à arriver. Ils étaient en espagnol il y a quelques minutes seulement.

- Pepette !

J'entends la voix d'Alex derrière moi. Je lève les yeux au ciel en l'entendant crier mon surnom. Il n'y a que lui et Troy qui m'appellent comme ça. Heureusement, c'est déjà assez humiliant lorsque sa sort de leur bouche.

Le copain de Yuma arrive et l'embrasse rapidement avant de me taper une bise et de s'assoir à nos côtés. Troy, lui, décide de nous ébouriffer les cheveux et de s'installer, posant ses pieds sur la table comme s'il était chez lui.

Les deux garçons pianotent sur leur téléphone et je devine qu'ils parlent sur leur groupe de mecs dans lequel moi et ma meilleure amie ne sommes pas.

- Vince ne devrait pas tarder à arriver, il est parti ramener sa sœur chez elle. S'exclame Troy
- Merde. Qu'est-ce qu'elle a ?
- Gastro, je crois. Me réponds Alex.

Je grimace. Leyla ne va pas passer une bonne journée, et sa mère encore moins. Mais je connais aussi une petite qui va bien faire la gueule de ne plus avoir son acolyte avec elle durant la journée.

Nous attendons encore une bonne vingtaine de minutes avant que le châtain n'arrive. Tous les cinq, nous allons alors à la cafétéria. Et lorsqu'on s'assoit tous à la même table, je suis nostalgique. Mon regard croise alors celui de Yuma et je comprends qu'elle pense la même chose que moi. Ça fait un bout de temps que nous n'avons pas mangé tous ensemble.

- Ok, maintenant qu'on s'est tous réconcilié, dit Vincent en posant ses bras sur mes épaules ainsi que celles de Yuma, je propose qu'on se fasse une petite sortie pour mieux se retrouver.

Pour essayer de dissiper la sensation de gêne qui me vient, je le regarde de travers et essaye de me défaire de son entreprise tout comme ma meilleure amie vient de le faire. En effet, on s'est expliqué il y a seulement deux jours et agir comme si rien ne s'était jamais passé est étrange, bien qu'il n'était pas le fautif dans tout ce bazar.

Pourtant, mon voisin n'a pas l'air du même avis et insiste pour laisser son bras. Et après une longue et rude bataille, je cède. Je ne fais pas le poids contre lui.

- Tu me saoules. Je murmure de sorte à ce que seul lui l'entende.

Il me sourit de toutes ses dents. Mais ce dernier se dissipe lorsqu'il regarde derrière mon épaule. Son regard s'assombrit et sa mâchoire se crispe alors qu'il ressert sa prise autour de mes épaules.

Je l'interroge du regard. Il souffle et plante son regard dans le mien.

- Il y a Charles.

Lorsqu'il me dit cela, je comprends qu'il préférerait que je ne me retourne pas. Mais c'est plus fort que moi.

L'homme aux cheveux noirs ne me lâche pas des yeux, alors que les miens le regarde de haut en bas et se détournent de lui. Je n'ai aucune envie de le voir, plus maintenant. Je sais que Hacker ne m'a pas mentit, en revanche lui si, et je ne comprends pas pourquoi.

S'il m'appréciait, pourquoi il aurait embrassé Vincent ? Et pourquoi m'avoir dit que ce n'était pas lui le fautif s'il avait voulu être avec mon voisin ? Dans toute cette histoire, il n'a rien gagné. Au contraire, il a plus perdu que n'importe qui.

Je suis complètement perdue et, lorsque je croise le regard de Charli, je comprends que Charles ne leur a rien expliqué.

Je lève une nouvelle fois les yeux au ciel et me re pivote vers mes amis. Vous savez, ceux qui ne se sont pas joués de moi et n'ont pas essayé de me mettre à dos des personnes qui m'étaient chères.

- Ok, j'ai besoin de faire un laser game.

Le regard de mon voisin pétille lorsqu'il comprend que la présence de Charles ne me fait rien, exactement comme je lui avais déjà dis.

Les yeux de Yuma ainsi que sa bouche s'ouvrent en grand et elle lève sa main pour me faire un high five.

- Sam, je t'aime pour avoir ce genre d'idées extraordinaires.
- Elle est extraordinaire. Affirme Troy.

Je lui souris sincèrement et c'est ainsi que nous continuons notre repas. Jusqu'à la sonnerie, nous indiquant de nous rendre à notre prochain cours. Cours que nous avons d'ailleurs tous en commun, ce qui est assez rare. C'est celui d'Histoire avec monsieur Florent et son satané plan de classe.

En route vers la salle, le bras de Troy posé sur mes épaules, Vincent annonce :

- Et si on faisait notre sortie Vendredi soir ?

Je hoche la tête, comme le font ensuite mes amis.

- On pourra dormir chez toi après ?
- Ouais. Pas de soucis.

Je glousse en me souvenant de la dernière fois que nous avons fait ça. Le blond -châtain clair peut-être- tourne sa tête vers moi et me lance un sourire malicieux. Il a eu la même pensée que moi alors je lève un doigt vers lui.

- À une condition, je ne veux pas être mise à la porte.

Se souvenant de ce moment, les garçons partent dans un fou rire. Ouais les gars, c'est super drôle.

- Bordel je m'en souviens. Vince t'avais été un putain de connard ce soir là. Mais c'est la première fois que Sam t'obéissait à ce point alors t'avais refusé de retourner la chercher.

Troy rigole à en avoir mal au ventre et se tient les côtes, nous indiquant qu'il a soudainement envie de pisser.

- Et Yum l'avait obligé à garder des crêpes pour pepette. Rigole Alex à son tour.

Troy lève alors soudainement la tête et s'écarte de ma personne, se postant devant notre petit groupe.

- Tu les lui a donné d'ailleurs ?

Mon regard croise instantanément celui de Vincent. Chacun de nous se souvient des événements qui se sont produit lorsqu'il me les a apporté. Mes joues s'empourprent légèrement quand il dit qu'il les a donné à ma petite sœur. Connaissant la vérité, ma meilleure amie essaye de nous enfoncer.

- Ah oui ? Elle les a aimé ? Il faudrait que je lui dema-
- Oh, on est arrivé. S'exclame Vincent, faussement étonné, désolé Yum mais faut que tu fermes ta gueule.

Elle fait semblant d'être choquée par ses propos et plisse les lèvres en lui montrant son majeur alors que ce dernier affiche un sourire victorieux.

HELLO

faites pas gaffe, ce chapitre (de transition) est vraiment, vraiment nul à chier

le prochain s'annonce un peu mieux (i guess ?)

𝐉𝐎𝐘 𝐀𝐍𝐃 𝐂𝐇𝐀𝐎𝐒, vhackerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant