Chapitre II: Une question sans réponse

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"Que se passe t-il?" Me demandai-je avec effroi.

- Anae...

Je sentis quelque chose de froid se poser sur ma tempe, cela me coupa nette. La voix d'un homme se fit entendre.

- Ouvre la, et je te bute.

Mon corps se figea instantanément. Ma gorge commença à se nouer et ma vue à se brouiller à cause des larmes qui me montaient aux yeux. Je regardais Anae qui semblait dans le même état que moi.

- C'est parfait, on va pouvoir commencer. Dit l'homme qui tenait en joue ma sœur.

Cet homme me tétanisait. Il semblait s'amuser et ne pouvait s'empêcher de rire aux éclats en voyant nos visages grimaçants de terreur.

- Où est la clé ? Me demanda celui qui braquait son revolver sur moi.

- De... De quoi parlez-vous ?

- Joue pas à la plus conne avec nous, ou vous allez y passer ! S'écria l'autre.

- Anae...

- Il ne me semble pas que l'on t'ai donné l'autorisation de parler à ta sœur. Dit-il, renforçant la pression contre ma tempe.

- Dé... désolée.

- Dé... désolé... Mouhahahaaaaa.

Je regardais cet homme s'esclaffer de rire. Il n'y avait aucun doute, il prenait du plaisir à nous martyriser.

- T'as vu ça, Ran ? Cette fille n'est même pas capable d'aligner un mot correctement. Ricana-t-il.

Celui-ci ne répondit pas, se contentant de me menacer de nouveau :

- Je vais te poser la question encore une fois, où est la clé ?

- Je... je ne sais pas de quoi vous parlez. Articulais-je, la gorge serrée.

Mes larmes se faisaient de plus en plus importantes, mes jambes tremblaient, j'avais du mal à respirer.

Anae me regarda :

- T/P, tu dois leur dire... Eut-elle le temps de me dire, avant que l'homme qui se tenait derrière elle ne la frappe violemment à la tête avec son revolver.

- Tu la ferme toi ! T'ouvriras ta petite gueule que si on te le demande ! Cria-t'il.

- ANAE !

L'homme détourna son regard vers moi et s'avança dans ma direction, pointant son revolver sur moi.

- On t'a dit de la fermer !

- Sanzu, calme toi. Tu vas finir par alerter tout le monde...

"Alerter tout le monde ? C'est vrai, nous sommes dans un immeuble, il y a du monde autour de nous... et si je criais à l'aide ?"

J'entrouvrais à peine la bouche quand mon agresseur me dit :

- Je te déconseille de faire ça. On aurait vite fait de vous tuer avant que tu n'aies pu appeler à l'aide.

"Il a raison... Qu'est-ce que je suis censée faire ?... Qui sont-ils ? Et de quoi me parlent t-ils ?"

J'étais complètement dépassée par la situation. Ma respiration se faisait de plus en plus rapide et ma vision de plus en plus trouble. Anae se relevait tant bien que mal, malgré le coup qu'elle avait reçu à la tête. Une traînée de sang parcourait son visage, montrant la violence du choc.

"Si seulement Masahiro était là... il aurait su quoi faire." Me dis-je complètement abattue.

Le dénommé Sanzu se pencha vers moi :

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