Cette Nuit Qui Me Hante Encore

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La soirée devait être simple, on se retrouve à Toulouse, je pose mes affaires chez elle et on sors dans son bar favori.

Alors pourquoi cette soirée me hante encore ?

On se connaissait depuis longtemps, on se retrouvait dans Toulouse de temps en temps pour visiter les librairies et manger ensemble. Il a suffit d'un petit job d'été pour créer une belle amitié avec tout juste ce qu'il faut de flou pour que notre relation soit toujours intéressante et réciproque.

On a commençait avec une nuit dans une tente pendant notre semaine de taf, on a discuté toute la nuit, partagé nos meilleures musiques et passé notre temps à se faire des massages de crâne. Ses mains dans mes cheveux étaient un délice, c'était peu et pourtant c'était beaucoup. Ça a créé du désir entre nous deux sans que nous l'ayons jamais exprimé.

Jusqu'à cette soirée là.

La musique assourdissante nous a rapproché, les verres de Jaggerbomb nous ont désinhibé et la foule nous a étrangement isolé. Je ne sais pas quelle excuse elle a utilisé mais elle m'a demandé un câlin. Là, ici, au milieu de centaines de personnes. Peut-être mon imagination m'a joué des tours mais j'ai senti ses lèvres dans mon cou avant qu'elle me dise "Je retourne chercher des shooters".

Quand nous sommes partis je l'ai reprise dans mes bras sans demander ni attendre. La rue était calme et son sourire m'appelait.

Le chemin était long, on se racontait nos rêves, nos espoirs et nos plans pour l'avenir. De temps en temps nos mains se croisaient et s'attachaient.

Une fois chez elle, elle me montre ma chambre, elle était en coloc, je prenais la chambre d'un gars qui n'était pas là et dans chambre d'à côté dormait une infirmière qui se levait dans une heure ou deux.

Je me rappelle avoir dit "C'est quoi ce petit lit !" et comme pour me répondre elle me prends la main et titube jusqu'à sa chambre et me présente fièrement son matelas deux places négligemment posé par terre. Je tombe dessus et elle s'écroule à côté de moi, dans mes bras. Je sens ses seins contre moi. Elle a une belle poitrine généreuse, contrairement à ma copine du moment, je lui fais la remarque et la discussion s'engage autour de nos aventures sexuelles. La tension se fait torride, les questions de plus en plus intrusives et nos corps de plus en plus proche.

Pourtant au bout d'un instant je remarque face à nous sa penderie grande ouverte et "Tu me fais un défilé !?" et elle le fait. Elle se cache pour se changer, je joue le jeu et attends de la voir apparaître en tailleur pour quand elle donne ses cours. Ou en mode hippie avec sa tenue pyjama du dimanche, ou encore une tenue qu'elle s'est faite elle même. Elle est ravissante, elle joue le jeu à fond, une jambe m'appelle, elle dépasse, danse pour moi. La jambe porte un collant noir et finalement elle passe entière devant moi portant une jupe très moulante et une chemise beaucoup trop ouverte "J'ai toujours eut envie de faire ça ! Canon non ?" dit-elle en tournant et dansant.

Elle se met en pyjama et reviens dans mes bras "on dirait que le spectacle t'a plu, passe ta main sous mon t-shirt...". Elle se blotti dos contre moi, ma main ne refuse pas l'invitation et vient rencontrer son magnifique sein avec son téton tout dur. On recommence nos discussions sur nos expériences, enfin je devrais dire plutôt les siennes :

-T'as déjà couché avec une fille ?
-Oui, mais on était 5, trois filles et deux mecs. C'est arrivé une seule fois. Pince moi fort le téton, j'adore quand c'est brusque.

Ma barbe frotte dans son cou, elle frissonne, gigote et se presse encore plus contre moi. Son sein frémit sous mes doigts et sa bouche s'entrouve quand je pince son téton bien dur.

-Pourquoi est-ce qu'il faut qu'on soit en couple quand enfin on se rapproche ?

Sa voix était presque inaudible, un murmure et pourtant elle était assourdissante. Sa question m'a sonné, je me suis figé. Elle se détache un peu de moi et fait passer sa main sur mon érection.
Elle se tourne et vient se blottir contre moi, c'est à son tour de passer sa main sous mon t-shirt.

-Un jour, on se retrouvera, et toute cette énergie qu'il y a entre nous deux on pourra enfin la libérer.

Ses lèvres viennent se poser dans mon cou et je la serre plus fort encore contre moi.

-J'ai tellement envie de te grimper dessus... C'est dur de résister..
-Je ressens la même chose, je me sens tellement bien là et j'ai furieusement envie de toi. Reste contre moi et ne pars pas.

Le lendemain matin était bizarre, elle était gênée, timide. J'étais allongé dans son canapé entrain de me reposer bien au chaud sous un plaid. Je l'ai ouvert et je lui ai demandé si elle voulait me rejoindre. Elle m'a dit non, puis elle est finalement revenue et s'est glissé toute gênée dans mes bras.

Un dernier câlin silencieux juste avant de se séparer. Nous sommes toujours amis, nous n'avons jamais reparlé de cette soirée et pourtant j'en rêve encore.

J'ai des millions de scénarios dans la tête, de choses que nous aurions pu faire cette nuit, la sensation de sa langue sur la mienne. La chaleur de sa peau contre moi. Le bruit de ses gémissements. La sensation de sa bouche sur mon membre dressé dans la nuit. Mes doigts à l'intérieur d'elle. Mon imagination ne cesse de me rappeler que cette nuit aurait pu être unique, exceptionnelle. Tant de questions sans réponse. Quel goût à sa peau ? Combien de temps aurai-je tenu ? Quelle est sa position favorite ? Combien de fois aurions nous joui cette nuit là ?

Mais la seule question qui me hante encore plus que cette soirée c'est de savoir si elle pense autant que moi à cette nuit là.

Chroniques CharnellesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant