Capítulo 44

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Externe

La tête encore un peu dans les vapes, elle recula sur le lit lorsqu'il tenta de poser une main sur sa cuisse. Il sourit et se leva de sa chaise pour s'asseoir au bord du lit. Elle lui Lana a un regard haineux en se massant les tempes dans l'espoir de soulager son mal de tête, sans succès. Il ne fit que l'observer en silence, un sourire béat sur les lèvres.
Elle venait à peine de se réveiller. La première chose qu'elle avait remarqué était Javier installé dans un fauteuil près du lit, les jambes croisés et les mains sur les accoudoirs la fixant. Puis, le changement de ses vêtements la frappa, mais il l'avait rassuré de suite en lui faisant comprendre que malheureusement, c'était sa servante qui l'avait changé.

Javier- Lana?

Elle porta son attention vers lui mais sans piper mot.

Javier- Je sais bien que ce n'est pas la meilleure situation..

Elle tourna sa tête de l'autre côté, l'ignorant complètement. Javier se leva du lit pour se mettre face à elle et la releva brusquement afin qu'elle soit devant lui. Une douleur aiguë traversa sa tête face à ce mouvement brusque et elle ferma les yeux un instant pour atténuer celle-ci avant de se dégager de sa poigne.

Lana- Ne pose pas tes sales pattes sur moi!
Javier- Épouse-moi!

Elle ria. A gorge déployée. Un rire amer, dénué de toute émotion. Il s'était sûrement cogné la tête quelque part pour lui demander un truc pareil depuis hier.

Lana- Je suis déjà fiancée.

Catastrophe! Lui rappela sa conscience.

La dernière fois qu'elle avait dit oui à un homme, celui-ci le lui avait fait regretter amèrement. Pour cela, elle l'avait fuit. Maintenant, le revoilà dans sa vie clamant avoir changé et vouloir la récupérer, sa sœur et elle.

Javier- No veo ningún anillo en tu dedo querida. (Je ne vois pas d'anneau sur ton doigt chérie)
Lana- Normal, c'est pas une femme mariée qui allait attirer ton attention hier soir..et puis comment savais-tu que j'étais là soeur de Léna?

Un sourire en coin lui fit comprendre que ce n'est pas une femme mariée qui l'arrêterait s'il le voulait vraiment. Puis, elle se tapa mentalement le front quand elle comprit qu'abuela avait craché le morceau sur elle.

Javier- Lana, unissons nos deux familles et nous serons maîtres du monde.
Lana- Quoi?

Elle n'avait rien, comment pouvait-il sortir des âneries pareilles? Son père était celui qui trempait dans les affaires illégales. Elle n'avait rien à faire avec lui.

Javier- Crois-tu vraiment que ton cher padre ne vous ait rien légué? Votre héritage est immense et vous en êtes ignorantes!

Il était beaucoup mieux renseigné sur sa propre famille alors qu'elle n'avait aucun indice.

Lana- De quoi tu parles?
Javier- Pobre innocente, toutes ces années dans le déni. Pourquoi penses-tu que tu es tant convoité? Omettant bien évidemment ta beauté et ton corps.

Elle lui lança un regard mauvais qu'il ignora. Parlait il de Sandro? Idréne? Non...si? Impossible! Tout ce qu'il racontait n'était que charabia pour ses oreilles.

Javier- As-tu seulement idée de qui était ton père?

La question à un million. Elle se demandait maintenant qui était celui qui lui servait de père. Celui que tout le monde avait l'air de jeux connaître qu'elle même. Il devenait peu à peu un inconnu pour elle. Idréne était-il au courant? Est-ce pour cela qu'il est revenu dans sa vie? Elle secoua la tête pour chasser ses idées.
Ne crois personne, ne fais confiance à personne! Lui répétait celui qu'elle croyait connaître depuis toute petite. Elle se souvenait de l'endroit où il l'emmenait petite, tirer dans les cibles. Elle devait toujours se mettre au milieu de la clairière de la forêt et tirer sur les globules qui apparaîtraient.

Flashback:

Lana- Papaaa!
Gustavo- Lana au milieu souviens-toi, toujours t-
Lana- Treize pas partant de l'ouest, trois pas vers la gauche après la fleur, bras parallèle à la rivière, je sais!
Gustavo- Et?

La petite se tut en essayant de se rappeler. Elle croyait avoir tout dit. Son père le lui répétait tous les jours; comment pouvait elle oublié? Elle se repassa les mots en boucle dans la tête pour essayer de s'en rappeler. Son père vont près d'elle et lui tira sa touffe vers l'arrière afin de lui faire remonter la tête. Une ampoule d'allumage au dessus d'elle lorsqu'elle bougea un peu pour s'ajuster, créant un rictus sur les lèvres de son paternel.

Lana- Regard droit dans les trois arbres.

Il rigola en lui tendant le fusil. Malgré son jeune âge, elle savait le manier à la perfection. Elle ne savait pas pourquoi il lui enseignait tout cela, mais elle aimait beaucoup ses heures avec son père car après ça, il était rarement à la maison, pris par son travail. Dès qu'elle finit de le charger et tourna légèrement ses pieds, les silhouettes apparurent tout à coup de partout les uns après les autres et les balles fusèrent en même temps.

Les nouveaux mannequins ne firent pas long feu, les balles laissaient déjà des trous alors que la petite fille rechargeait son arme avant de reprendre ses tirs. Son père avait reculé quelques mètres plus loin, lui laissant de la place pour se défouler; regardant sa fille avec admiration. Ce n'était pas la vie qu'il voulait pour elle, mais il était fier d'elle. De son petit ange. De cette magnifique fille. Elle était forte et il ne pouvait qu'en être fier. Elle ferait une puissante leader il en était certain. Il sortit de son imagination lorsqu'il la vit courir vers lui un grand sourire sur les lèvres, creusant ses magnifiques fossettes sur ses joues. Ses cheveux bouclés rebondissent à chaque pas qu'elle faisait. Il ne put empêcher un sourire se former sur ses lèvres. Il l'a pris au vol lorsqu'elle sauta sur lui sans prévenir et la fit tourner dans les airs laissant s'échapper le rire cristallin de la fille.

Gustavo- Je suis tellement fière de toi ma chérie.
Lana- Je t'aime papa.
Gustavo- Moi aussi muñequita plus que tu ne peux imaginer.
Lana- On va voir maman et Léna?

Il hocha la tête et l'a pris sur ses épaules pour se diriger vers la voiture.

Arrivés à la maison, un gardien vient ouvrir la portière et la petite fille sortir en trombe sans attendre son père pour se diriger vers le salon où elle les vit assis à même le sol, les jouets éparpillés autour d'elles. Elle marcha vers sa mère et lui embrassa la joue.

Léna- Lanaaa

Elle serra sa petite sœur dans ses bras alors que celle-ci enroulait ses petits bras autour de sa grande sœur.

Gustavo- Et moi?

Léna relâcha sa sœur et couru aussi vite que ses petites jambes le lui permettaient, trébuchant presque sur ses petits pieds vers son père.

Gustavo- Holà chiquita.

Javier- Eh tu m'écoutes?!

Les souvenirs défilaient dans la tête de Lana, lui rappelant les bons moments passés avec sa famille. Non, elle connaissait son père. Ce n'était pas la même personne que décrivait Javier. C'était deux personnes totalement différentes!

Lana- Tu ne racontes que des mensonges!

Javier- Ah oui? Savais-tu que ton paternel était le Mafioso de tout l'Europe?

Le chef de gang & nous!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant