Chapitre 4

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BAKUGO PDV

Je n'y comprends plus rien. Je n'arrive pas à le cerner. Il a toujours été si simple à comprendre, de ce que je voyais. J'ai toujours senti l'admiration qu'il me portait et je la tenais pour acquise. Je ne me posais aucune question sur notre amitié particulière jusqu'à hier soir... Depuis, je revois tout, tous les gestes de tendresse qu'il a eus envers moi, toutes les fois où il m'a encouragé et soutenu quand je pensais vouloir que personne ne le fasse, tout. Et j'ai beau interroger les frissons que je ressens, les battements de cœur qui s'accélèrent, les sueurs froides, la chaleur qui monte quand il s'approche que j'essaie de taire, au fond je sais. Mais je ne peux pas, et je ne sais pas ce que lui, il pense. Je ne le dirais pas, je ne me permets même pas de le penser, mais...j'ai tellement peur.

KRISHIMA PDV

Il est parti tout à coup, je n'ai rien vu venir et je n'ai rien compris. Je croyais...que tout allait bien. J'ai mis tellement de temps à l'apprivoiser, à gagner le peu de confiance que je pouvais obtenir de lui, je pensais enfin avoir tout vu de lui. Mais il est parti encore une fois, je sais qu'il fuit inconsciemment. J'ai tellement de choses sur le cœur que je voudrais lui dire, je ne m'y suis surement pas bien pris ? je dois me rattraper. C'est sans doute ma faute.
Je veux lui dire.

PDV OMNISCIENT

Bakugo était parti en trombe, laissant tout le monde en plan. Mina et Kirishima s'étaient échangé un simple regard, quelque peu perplexes, puis Mina avait fermé les yeux et sourit, un message simple que Eijiro comprit. Il se leva et courut à la suite de son ami. Katsuki courait vite et semblait vouloir atteindre au plus vite son dortoir, s'y réfugier et sans doute pleurer, sans même qu'il ne sache vraiment pourquoi. Il atteignit sa chambre et s'y enferma dans un bruit de porte sourd, et se laissa glisser contre cette dernière, recroquevillé dos à l'entrée verrouillée de sa chambre. Kirishima ne tarda pas à l'atteindre, et, récupérant son souffle, toqua trois fois distinctement à la porte de Katsuki.

- Bakugo...

murmura t il, assez fort que pour le jeune blond assis à l'opposé, se redresse et tende l'oreille, mais il ne répondit pas, et n'ouvrit pas.

- Ouvre moi Kats, dis-moi ce qu'il se passe, si j'ai fait quelque chose de mal...

« Il ne comprends rien » se disait Katsuki. Il n'avait, en soit, rien fait de mal, les sentiments confus des deux jeunes hommes étaient à blâmer, tous deux à la fois fautifs et innocents.

- Laisse-moi tranquille...Kirishima.

- Je ne repartirais pas avant que tu ne m'ouvre. Je veux seulement
discuter. Je suis désolé pour tout.

Bakugo se leva dans un excès de rage et ouvrit violemment la porte, se retrouvant fac à Kirishima, l'air abattu.

- Pourquoi tu t'excuses ?!

- Pour tout.

- Tu ne sais même pas ce que tu dis !

- Laisse-moi entrer kats, s'il te plait.

Bakugo grogna, puis se décala du passage pour inviter Kirishima à entrer, puis refermât la porte derrière lui.

- Maintenant quoi ? Je t'écoute.

- Qu'est-ce que j'ai fait de mal ? J'aimerais comprendre...

- Rien... Je voulais juste être seul !

- [...] Un jour tu devras me parler Kats.

- De quoi tu veux parler.

- Et bien...Hum. De...nous.

- Il n'y a pas de nous Eijiro.

Bakugo était intangible, il regardait le sol, les mains dans les poches, son visage étais crispé. Kirishima, lui, retenais sa frustration, et bientôt, ses larmes. Aucun des deux n'avaient les mots, ni la solution à leurs sentiments fragiles.

- Kats...S'il te faut du temps je comprends. Je ne t'ai pas embrassé pour m'entrainer et tu le sais, je...

- Tu m'as menti. Ça ne voulait rien dire.

- Pas du tout ! Je...j'en avais simplement envie.

- Pourquoi ? Pour jouer avec les sentiments des autres, ça t'amuse ? Tes actions ont des conséquences sur...

- Je t'aime.

Plus personne n'osa parler. Ce silence dura pendant de longues minutes qui paraissaient être des heures. Eijiro fuyait le regard de Bakugo, les poings serres et les sourcils froncés, tandis que Katsuki le fixait, ébahi et perplexe.

BAKUGO PDV

Il...m'aime ?
Pourquoi ? Depuis quand ?
Il ne sait pas ce qu'il dit. Il m'énerve ! Il a pas le droit de me faire ça. Tout ce qui se passe c'est à cause de lui. Je ne le crois pas. Il ne peut pas m'aimer.

- Non tu ne m'aimes pas.

- [...] C'est toi qui ne m'aimes pas Bakugo, au fond, tu sais que je dis la vérité.

- C'est juste de l'admiration, tu t'es juste trop attaché a moi.

- Je ne vais pas me battre Katsuki. Si tu décides de réfléchir à nous, je suis toujours là.

- Il n'y a pas de nous.

- [...] Bonne nuit Kats.

PDV OMNISCIENT

Kirishima à tourné les talons, et est reparti, les poings serrés, et a refermé la porte derrière lui, Katsuki s'est retrouvé seul.
Bakugo resta figé quelque instant, il bouillonnait, il saisit finalement l'objet le plus proche qu'il trouva et le projeta contre la porte d'entrée dans une explosion, en hurlant. Sa respiration était rapide, et il suait énormément, ses idées se bousculaient dans sa tête, il était perdu. Les sentiments qu'il éprouvait ne faisaient habituellement pas parti de son vocabulaire, et il refusait de les acceptait. Sois par fierté mal placée et accumulée depuis des années, sois par peur, une peur débordante de l'inconnu, et sûrement de lui-même.

Les deux jeunes garçons se sont retrouvés, chacun de leur côté, submergés par la frustration et l'incompréhension, l'un dans la colère, et l'autre dans le dépit. Cette nuit-là, aucun des deux ne fut fermer l'œil.

( :') désolé.
Bientôt la fin de la déprime je promet. )

C'était au printemps (kiribaku)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant