Max Taïlder

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Je suis enfin arrivé à New York

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Je suis enfin arrivé à New York.
Enfin, rectification : nous sommes arrivé à New York.

Autour de moi, Helene produit une série de danses endiablé- sûrement pour idôler sa joie actuelle- faisant extraction du regard des passants qui convergent vers elle. Apriori son coup de fatigue de la veille n'est plus qu'un vague souvenir.

- Helene, arrête... Tu nous fous la honte là, murmuré-je entre mes dents.

Celle-ci s'arrête un instant, et me toise armé de son traditionnel air moqueur, un de ses sourcils levé en guise d'unique protestation.

- Décompresse Max, on est quasiment en vacances là !

Je secoue négligemment la tête, cherchant des yeux la sortie de l'affreux enchevêtrement de train, et de touristes qui se dressent devant moi.

Ils pourraient quand même faire des plans dans cette fichue gare, c'est pas possible ça !

- Tu es vraiment incorrigible Helene, repris-je perdant d'avance le combat qui va suivre.

Après une suite de piaillement incandescent, nous trouvons péniblement la sortie de la gare où nous attends le taxi qui doit nous conduire à l'hôtel « fabulous ». A l'intérieur, je suis frappé de stupéfaction par le chic et l'élégance du simple moyen de transport qu'est le taxi. Les fauteuils sont confortables et des rafraîchissements sont proposés au milieu de la banquette. Je me serre un verre d'eau pétillante avec plaisir, laissant s'écouler le liquide revigorant au travers de ma gorge.

La fraîcheur me fait du bien ; elle m'apaise.

- Nous sommes arrivés jeunes gens, tonne la voix rocailleuse du chauffeur, plusieurs longues minutes passées. Bon séjour au Fabulous !

Je le remercie d'un rapide sourire, me débattant avec la poche de mon jean pour extraire la monnaie attendu.

- Excusez-moi, dis-je en tirant sur le bout du portefeuille coincé, ma poche est trop petite et je...

- Pas besoin monsieur, votre entreprise à déjà payé les frais ! On est à New York mec, détends toi ! Profite... L'argent y'en a partout, t'as juste besoin de tendre les bras. Laisse ton vieux pantalon démodé, achète toi en nouveau ! Soit cool.

Là tout de suite, j'ai des envies de meurtres.

Enfin, quand la voiture engage une marche arrière pour mon plus grand soulagement, j'ai la surprise de constater qu'un bourdonnement strident vient envahir la chaussée, à la place de l'odeur de pot d'échappement tant attendu.

Évidemment, en plus d'avoir des alcools dans sa voiture-taxis, le gars possède carrément une voiture électrique dernier cri.

- Tu vois, calme Helene, même lui le dit !

Je me tourne vers elle en souriant, replaçant une mèche de mes cheveux blonds.

- Quoi donc ?

- Tu es trop crispé.

- Là, tu te moque de moi !

Je pouffe silencieusement en franchissant les portes de l'hôtel.

Je l'adore cette fille, c'est toute ma vie.

Quand je pénètre dans le hall de l'hôtel, je crois bien que ma mâchoire se décolle face à la beauté de l'endroit. Tout est magnifique: les piliers en marbre blanc, l'immense véranda qui recouvre le plafond, la glycine qui longe les murs apportant une touche de verdoyance. A mes cotés, Helene a le visage décomposé par la surprise. Je ne l'ai jamais aussi bien comprise.

Nous nous aventurons finalement dans l'accueil du fabulous, le regard s'accrochant à chaque détails qui composent les facades. Finalement, c'est Helene qui parle en premier à la dame rondouillarde qui trône sur sa chaise excessivement haute :

- Bonjour Madame, je suis Helene Walker et mon ami et moi avons commandé une chambre à ce nom.

L'intéressée repousse ses lunettes rondes sur son petit nez plissé, les yeux rivé sur son ordinateur.

- Ah oui je vois, votre ami doit se prénommé Eden Hertoshire, je me trompe ? Votre chambre est au numéro 59, étage 8.

Renchérissant ses mots, elle lui tend un petit badge rectangulaire ; ne daignant lui jeter un coup d'œil.

- C'est avec ça que vous déverrouillez votre porte. Ne le perdez pas.

Je jette un regard perturbé en direction d'Helene ne sachant trop comment réagir : elle même me paraît surprise.

- Non, moi c'est Max Taïlder Madame, dis-je finalement en levant la main. Vous avez du effectivement vous trompez de personne.

- Je ne me trompe jamais Monsieur. Votre chambre à vous se trouve être avec Daniel Forde, numéro 657, étage 4.

Je reçois automatiquement un badge en tout point identique à celui d'Helene. Dan est un simple collègue de travail ; nous nous entendons très bien tous les deux, mais je pensais qu'il dormait avec Annie.

- Je ne comprends pas, m'écrié-je les poings blanchissant sous l'effet de la colère.

- Jeune gens, je travaille ici depuis plus de vingt ans, et je n'ai jamais jusqu'ici fait d'erreurs quelconque. Les chambres sont réservés presque un an avant. Il n'y a pas eu d'erreur, répété-t-elle en haussant le ton. Maintenant filez !

Je m'apprête à protester vigoureusement lorsque Helene m'agrippe le bras et croise mon regard. Le haut de ses pommettes est rouge cramoisie, comme si quelques chose la tracassais de l'intérieur.

- Écoute Max, laisse tomber, on en parlera au patron quand il arrivera. Il gérera tout.

Je jette une regard oblique en direction de la dame de l'accueil, qui nous toise du haut de sa chaise de girafe. En effet, je crois bien qu'elle ne lâchera jamais prise avec cette histoire de mauvaise chambre. Apparement au fabulous, aucun inversement de chambres n'est permis.

- Ouais ok, je grogne en empoignant ma valise.

- On se retrouve demain matin ? Le temps de découvrir l'hôtel, les chambres, et la ville...

J'accepte sans bruit tandis qu'Helene fait volte-face vers l'ascenseur qui surplombe l'estrade. Dès qu'elle disparaît, je plonge ma main dans la poche arrière de ma veste, anxieux.

C'est avec soulagement que je constate que le coffret serti de pierreries est toujours là.

Mes yeux sont obstinément rivé sur les portes de l'ascenseur, où se tenait Helene, quelque instant plus tôt.

Dans le coffret, se trouve une bague.

Tu te souviens de moi ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant