Elle ne l'avait pas oublié, il ne l'a pas du tout reconnue... Pourtant, ils vont devoir partager une chambrer d'hôtel.
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Helene Walker est aux anges : à la suite d'une promotion fraîchement obtenue dans le cadre de son travail, elle et ses collèg...
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- Sérieusement ! Il est presque 22h et le train n'est toujours pas arrivé dans la gare ! On ferrai mieux de rentrer dormir Helene, s'exclame Max en jetant les billets de train sur ses genoux. Je suis à deux doigts de porter plainte, je te jure !
- Ne t'en fait pas il va bien finir par arriver, dis-je en faisant machinalement rouler ma valise.
Je m'installe près de son siège et lui tapote gentiment l'épaule en souriant pour le rassurer. Mon ami tourne la tête vers moi, plantant ses yeux vert bordé de longs cils dans les miens. Je plonge dedans avec ravissement, laissant un délicieux frisson de bien être se propager dans mon corps. Ses lèvres sont entrouvertes, à seulement quelque centimètre des miennes, le souffle chaud qui s'échappent d'elle tournoient autour de ma tête. Il suffit que je me penche pour que...
- Quand même, c'est long, insinue-t-il, en s'écartant brusquement.
Je reste un instant figé sur place avant de m'écrier :
- Max, on va à New York, qu'il y ait 1 heure ou une journée de retard, on s'en fiche ! Ce voyage en vaut carrément la peine.
Pour seule réponse, Max passe la main dans ses cheveux blonds cendré, grommelant des propos intelligibles, que je ne cherche pas à déchiffrer.
Le charme est rompu.
Ça vaut mieux de toute façon, il ne faut pas mélangé amour et travail.
Max et moi travaillons dans la même entreprise de journalisme depuis un sacré bout de temps. Il y'a quelque mois, le PDG de notre entreprise a désigné quelques rares élus pour une opportunité improbable, et tous les deux, nous en faisons partis. Les thermes du contrat stimule que si j'accepte la proposition que l'on m'offre, je reçois l'équivalent d'une augmentation de salaire, plusieurs mois à New York dans l'hôtel le plus luxueux de la ville, et des rencontres professionnelles avec des stars du journalisme ; tout ça payé bien évidemment par l'entreprise.
Je vous laisse deviné si j'ai accepté ou pas...
Avec Max, on a choisi de prendre le train ensemble et de dormir dans la même chambre d'hôtel. A vrai dire, je crois qu'on commence à se sentir un peu plus que de simple amis...
Je souffle bruyamment du nez, remettant d'un simple geste mes cheveux sombres sur mon épaule. Je ne sais pas ce que cela veut clairement dire entre nous, mais la décision de dormir ensemble ne me parait pas du tout repoussante. Bien au contraire !
Après quelques minutes d'attentes sous les rouspétements familiers de mon « Prince charmant », le crissement aigu du train résonne dans mes oreilles, et je m'engouffre à sa suite dans le wagon qui me fait face. A l'intérieur l'air est putride et nauséabond, une odeur de cigarette électronique au parfum barbecue flotte dans l'espace renfermé, tandis qu'un relent de dégoût menace de me submerger.
- Tu vas bien Helene, tu es blanche comme un linge ? demande Max en me scrutant de ses grands yeux inquisiteurs.
Sa voix inquiète perse le brouillard épais érigé autour de mon esprit, et je hoche péniblement la tête, luttant pour garder les idées clairs.
Respire Helene, tout va bien...
- J'ai juste besoins de quelques heures de sommeil, articulé-je avec peine.
L'intéressé enroule sa main autour de la mienne en gage de réconfort, me guidant à travers les dédales interminables du véhicule. Enfin, je me retrouve installé confortablement contre un siège au reliure de cuir noir, et plonge avec délectation dans les bras de Morphée.
