𝐋𝐚 𝐅𝐢𝐧 𝐇𝐞𝐮𝐫𝐞𝐮𝐬𝐞 𝐒𝐞𝐫𝐚 𝐀𝐮𝐱 𝐏𝐢𝐞𝐮𝐱

𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 𝐈𝐈𝐈𝐈

: « Eve geldim anne » (je suis rentré maman) dis-je en retirant mes chaussures à l'entrée le sourire toujours scotché au visage.

Ma grand mère apparu aussitôt après. J'ai pu lire de la fatigue sur son visage mais aussi la joie de me voir rentrer.  je ne sortais pas beaucoup à cette époque et le peu de fois où sa arrivé je ne tardais pas autant.

: « montunu çıkar üşümüş olmalısın !!! » (retire ton manteau tu dois avoir froid) s'exclama t'elle.
Qu'est ce que je l'aimais ma grand mère, elle prenait soin de moi comme personne ne prenait soin de moi. Elle m'aida alors à retirer mon manteau puis me câlina toute en frottant mon dos pour me réchauffer. Son parfum piqué mes narines et ses bras étaient tellement rassurant.

Peu de temps après nous étions passé à table, mon sourire ne voulait se détacher de mes lèvres toute en pensant à cette journée j'étais dans les nuages. Tellement ailleurs que je n'écoutais même pas ce que ma grand mère me raconter.

J'étais heureuse, j'étais vivante. 

Je souriais tellement que ma grand mère l'avait remarquée, elle m'a alors regardé avec un sourire en coin
: « kızım, söyle bana qu'est ce qui te fais sourire autant ? » (ma fille dis-moi)
: « je suis simplement heureuse anne »

Elle me répond alors d'un sourire puis commença à débarrasser la table. Je finis alors par l'aider.
je la voyais s'affaiblir de jour en jour. Et je savais que si elle finirai par partir je serai seule. La mort de ma grand mère était devenue ma faiblesse, ma plus grande peur j'y pensais chaque soir. Voir sa tendresse partir, ses bonnes attentions du soir. Sans ma grand mère j'allais devenir comme une orpheline sans parents.

Je lui dis alors d'aller se reposer et fini alors de nettoyer la table. Une fois avoir tout finit j'éteignis toutes les lumières en passant en face de la chambre de ma grand mère. Il n'y avait que sa lampe de chevet qui était encore allumée. Je m'approche alors pour l'éteindre et fini par bien recouvrir ma grand mère de sa couverture. Qui elle dormait déjà paisiblement.

Je m'apprêtais à m'endormir lorsqu'une notification m'interpela. Seul lui m'envoyer des messages, je le savais. Et un sourire se dessina avant même d'avoir vu son nom apparaître sur mon téléphone.

« Bonne nuit omri dors bien ❤️ »

C'est avec un sourire au lèvre, des papillons dans le ventre que je lui répond et posa mon téléphone avant même de voir si il répondrait à mon message et m'endormis dans les bras de Morphée.

Dubai 10 octobre 20**

Je me regarde une dernière fois dans le miroir. 31 ans aujourd'hui. Une larme coula de mes yeux et glissant le long de ma joue. Ce jour était tellement spéciale pour moi avant. J'adorais mon anniversaire, ma grand mère fessait tout pour que chaque année il soit spécial. Elle me disait souvent « bu günü son gününmüş gibi yaşa » (vis cette journée comme si c'était la dernière) si j'avais su je l'aurai vécu encore plus. On passait cette journée à préparé un bon gâteau. J'avais un message de mes parents par moment. Mais cette journée en sa compagnie me suffisait. Souvent ma grand mère sortait des anciennes photos de moi bebe.
Et ne fessait que me répéter que le temps passer vite.

Aujourd'hui, ma journée ne sera pas avec ma grand mère. Mais dans mon bureau au près de mes associés.

Au volant de ma voiture, yüksek dağlara doğru en fond sonore. En direction de mon bureau, l'endroit où je m'enfonce depuis tous ce temps.

Souvent dans les films, les amourettes de jeunesses comme la mienne. Finissent par être oublié, on en rigole même. Mais je prend beaucoup les choses à coeur..
Au fond, mon coeur était tellement brisé que rien ne pouvez le réparer. Même la personne qui l'avait cassé.

Mes lunettes de soleil sur le nez, mes cheveux longs plaqués en queue haute bien tirée me donnant un air sur de moi. Un blazer noir et un pantalon à pince bien long et une paire d'escarpin vernis. On entendait seulement le bruit de mes talons qui claquent contre le carrelage de l'entreprise de ma réussite, la seule chose qui me reste et qui me force à vivre.

:« Bonjour Madame, monsieur Emir vous attend dans votre bureau »

Je marche alors d'un pat déterminé vers mon bureau. Sauf qu'en rentrant dans celui-ci je trouve seulement Emir assis sur MON fauteuil.
Émir est un français comme moi, qui est venue lancer son business à Dubai. Il y a encore quelques années de ça nous étions concurrent. Il est d'une arrogance hors norme, trop sûr de lui même, insolent mais surtout manipulateur. Tous les critères que je déteste chez un homme. Mais le fait que je le déteste a l'air de plus l'amuser qu'autre chose.

: « Un peu en retard pour un lundi matin Malika » me dit-il d'un ton moqueur avec son air arrogant arrrrggh je déteste.

:« Qu'est ce que tu fais dans mon bureau Émir ? » Lui dis-je déjà bien agacé par sa présence ici de si bon matin
C'est bien connue Emir n'est jamais là pour rien.

: « Tu es très élégante. »
: « Emir je déteste me répéter. » dis-je en haussant le ton.
Il se redressa de MON fauteuil parce que oui monsieur se tape le luxe de s'installer dans mon bureau comme si c'était le sien.
Il trifouille alors les quelques feuilles sur mon bureau pour faire mine d'être pas très intéressé par ma présence et me répondis
: « nous sommes le 10 octobre aujourd'hui »
Il marque une pause et leva enfin le regard vers moi un regard perçant Emir est très beau mais sa personnalité et son caractère le rende tellement répugnant à mes yeux. Que je peux pas me le voir en peinture.
Il continua alors pendant que je fronça les sourcils.
: « 31 ans je me trompe ? Tu fais beaucoup plus vielle.»
:« hilarant, c'est tous ce que tu avais à me dire ? »
Il m'agaçait et il le savait.
:« un caractère de tigresse, j'adore ! 👍 »
Il se leva alors de ma place en refermant le bouton de sa veste de costard noir. D'ailleurs il était souvent sombre. Il portait un costard totalement noir. Pas une touche de couleur, il avance d'un pat déterminé vers moi. Et me dis
:« doğum günün kutlu olsun ma jolie » (joyeux anniversaire)
:« teşekkür ederim EMIR » (merci)

Vu d'un autre angle on était très proche, beaucoup trop proche. Mais je n'arrivais pas à décoller mes yeux des siens. C'est ma secrétaire Olga qui nous a sortis de nos pensées.

:« Désolé de vous dérangez madame mais vous avez un appel pour vous. »
:« je vais y répondre merci. Apporte moi un café s'il te plaît. »
:« tamam, et pour vous monsieur Emir ? »
Avant même qu'il puisse sortir un mot de sa bouche je le coupa
« Il s'en aller. » dis-je avec un sourire provocatrice sur les lèvres.
Il ne réplique pas et sourit amuser par la situation
:« je veux bien un café dans mon bureau s'il te plaît Olga »

Sans un regard, il quitta mon bureau pour aller au siens. Nous étions dans la même entreprise son bureau était qu'à deux pats du miens. Je voyais souvent sa secrétaire passer devant le miens pour le rejoindre dans son bureau. Une mini jupe et une démarche de petasse. Arrrghh

Sans plus attendre je pris le téléphone de mon bureau pour répondre à l'appel.

Appel téléphonique

:« Allo »
: « Sana Helwa Ya Gamil sana helwa ya Gamil malika sana helwa ya gamil »
: « Merci maman, comment ça va ? »
:« très bien et toi j'espère que t'as journée se passe bien ? »
:« j'ai beaucoup de travail mais tout vas bien El hamdûllilah »

Durant cet appel j'ai pu parler à tout le monde mes frères, mon père. Ça m'a fait plaisir de les attendre.
:« ma fille tu ne compte pas rentrer en Belgique pour les vacances ? » dis mon père
:« evet baban haklı sa fait bien longtemps que tu n'es pas rentré ! » (oui, ton père a raison)
:« gerçekten bilmiyorum baba j'ai beaucoup de travail ici tu sais » (je ne sais pas trop papa)
:« biliyorum kızım essaye de venir pour le mois de ramadan qu'on puisse le passer en famille. » (je sais ma fille)