Chapitre 6

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Elliot ferma son poing et le rouvrit plusieurs fois. Sa respiration se faisait de plus en plus désordonnée, il jeta un œil vers Romain qui était assis dans les gradins pendant sa pause.
10-13, l'arbitre allait annoncer le début des 3 dernières minutes de combat. Il ne pouvait pas perdre, pas lorsqu'il savait parfaitement ce que Jordan vivait en ce moment. Lui était en finale, alors Elliot aussi devait aller en finale.

Mais bordel Livio ne le laissait pas en placer une. Il n'arrivait pas à s'exprimer, à laisser son épée vivre sur le corps de son adversaire.

"En garde..."

Elliot rassembla des forces dans ses jambes prêt à partir.

"Prêt... Il allait s'élancer quand une voix l'en empêcha.

-Elli respire !

-Allez."

Le français sursauta et l'italien s'élança vers lui, Elliot recula de deux pas et eu juste le temps d'exécuter une parade riposte.

Il était passé si près du précipice.

Un nouveau coup d'œil à Romain le secoua un peu, ce dernier était tendu, presque frustré. Hors le champion n'était que rarement frustré. Son regard lui disait qu'il était meilleur que ça, et Elliot se demanda si son aîné voyait la situation avec le même désespoir que lui.

"Prêt... Allez !"

Elliot s'élança, il voulait renverser la situation, il ne savait pas si c'était possible et était persuadé que ça ne l'était pas mais il voulait le faire. Alors il profita de sa souplesse pour rester le plus loin possible de Livio et fit une immense fente vers la chaussure de ce dernier. La lumière verte s'alluma et Elliot cru revivre. Deux touches simple d'affiler, ça n'était que la troisième fois que ça lui arrivait pendant ce combat.

Peut être qu'il allait y arriver après tout, rien est impossible. Paul lui disait qu'il ne savait pas comment perdre, Romain lui disait qu'il pouvait battre tout le monde, son entraîneur lui disait qu'il n'était pas là pour rien et Jordan lui disait que son entraînement ne pouvait pas être vain.

Alors peut être que ça pouvait le faire.

"Prêt... Allez !"

Cette fois les deux tireurs s'élancèrent presque en même temps, l'échange était long, les attaques et les esquives de plus en plus rapides. Et Elliot compris que si il se faisait toucher maintenant il perdait. Il le su parce que Livio ressemblait à un lion.

Son entraîneur lui avait dit que l'italien était un moteur diesel, et qu'une fois le moteur chaud, il serait infâme à affronter.

Et Elliot su que Livio était chaud.

Alors là, maintenant, la pression devenait insoutenable.

Pourquoi maintenant ? Alors que je commençais enfin à me réveiller.

Elliot s'accroupit en voyant Livio prendre un peu trop d'élan pour sa fente et atteignit son poignet.

Deux. Plus que deux petites touches. Elliot se disait cela, autant pour sa victoire que pour sa défaite, tout dépendait de deux petites touches.

"Prêts... Allez !"

Les deux tireurs partirent en même temps et touchèrent l'épaule de l'autre.

14-14.

L'erreur était interdite, il fallait toucher seul.

Respire Elliot... Tu peux le faire, c'est une touche. Une seule petite touche, tu l'as déjà fais 14 fois, tu peux le refaire... Se répéta en boucle le français.

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