Chez les peuls, au commencement la vache, folle si elle est française
Ah ce fameux sobriquet de "vache folle" ! Attribué "affectueusement" par les natifs du bled : les "blédards". Ils nous ont qualifié ainsi, nous filles de France, simplement car nous sommes à leurs yeux, de pauvres filles ignorant tout des origines de nos parents peuls, n'ayant aucune éducation, noyées par la méchante et perverse culture française. Et surtout, ne maîtrisant pas la langue maternelle peule. ça ,c'est un sacrilège. Quand nous faisons l'effort de comprendre quand ils parlent dans un français approximatif, eux se moquent de nous de manière outrancière, de notre accent francopulaar, nous rabaissent dès que l'occasion se présente.
Et eux, viennent nous sauver de nous-même en nous épousant. Ah romantisme et altruisme à tout les étages. Et lorsque nous avons l'audace, de refuser pareille union inespérée, nous sommes alors, qualifiées de perdues, de blanches. Par ces unions, ils pensent faire de nous ce que nous ne seront jamais, des hp comme eux. Or nous sommes autant haal pulaar que française et cela est indissociable. Et là où ils ont du génie, c'est d'avoir su obtenir l'approbation des parents. trop heureux de ne pas perdre leurs enfants dans la culture française.
Pratiquement toutes ces unions se sont soldées par un échec cuisant. Les principaux problèmes de ces unions tournent autour de trois grands thèmes : L'argent, la déshumanisation des femmes, le sexe.
les bledards nous épousent, nous filles de france, souvent pour les mêmes raisons : pour ce qu'on leur apporter. Ils ne nous considérent pas comme des humains à part entière, mais comme des outils au service de leurs ambitions d'une vie meilleure. La relation est biaisée d'office. et j'entends déjà les voix s'élever, faut pas nous mettre tous dans le même sac, arrête de généraliser, car sur vous aussi, on pourrait en dire des choses. certes sans doute, mais vous nous fatiguez avec ce genre de réthorique : not all men.
Donc je disais, ce qu'il y a de paradoxal, c'est qu'ils exigent qu'on soit indépendante financièrement, et parfaite maîtresse de maison comme les femmes du pays. En clair, tu geres ton travail, tu rentre gerer la maison, les enfants et le mari avec, tout en restant classe, apprêtée, sexy mais respectable, toute l'année. et au lit, il faut être douée mais pas trop (sinon tu es qualifiée d'office de travailleuse du sexe, oui de pute). Et ton salaire, il faut le reverser directement à ton mari pour l'aider à construire sa vie au bled. Vie dans laquelle, tu n'est généralement pas incluse, car il aura normalement, une fois ses papiers obtenus, épousé une deuxième femme. et en bonne épouse, tu ne te plaindra à personne car cela est normal.
L'argent est donc l'autre problème dans les couples franco blédards
En effet, étant considérées comme des outils, il est donc tout naturel que l'on s'occupe de payer pour tout et que l'on entretienne son mari. Faire vivre sa famille, est normal, là où ça devient vicieux et pervers, c'est quand l'homme de la maison exige que tu l'entretiennes lui et sa famille au pays, pendant que lui dépense partout sauf dans le foyer. Ainsi toi vache folle, tu peux te retrouver dans la situation où tu payes le loyer, tu fais les courses, tu habilles et soignes tes enfants pendant que monsieur se cherche une autre femme et ne veut rien dépenser même pour vos propres enfants. En clair, tu passes de vache folle à vache à lait.
Et enfin le sexe. Il est communément admis que les filles de France, sont forcément des chaudasses, qui connaissent tout aux choses du sexe. Et souvent, nos amis blédards découvrent avec stupeur, enfer et damnation, que la réalité est tout autre. Nous fille hp de France sommes aussi surveillées que le lait sur le feu. On n'a pas le temps de penser au sexe car on est trop occupée à survivre et à ne pas mettre la honte sur la famille. On nous a tellement matraqué avec l'importance d'être vierge, que même en éternuant on fait attention. On ne sait trop bien, le prix à payer si jamais on se fait griller juste à flirter, alors coucher. Et encore une fois, ceci constitue un paradoxe dans ce genre d'union. Car ce n'est pas nous qui sommes épousées, mais bel et bien tout le fantasme lié à nos supposées vies de débauchées françaises. Le sexe est normalement une rencontre de corps, d'esprit, d'âme. Une question d'alchimie et de phéromones aussi, mais comment cette rencontre pourrait elle bien se passer, si l'un des partenaires n'est là que par intérêt.
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Confessions d'une ex pick me (enfin presque)
RandomLes confessions d'une femme de la matrice de la respectabilité en milieu Haal pulaar