Un Risque à prendre

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    ~L'intention fait la culpabilité et le délit~ Aristote.

Assise sur le rebord du comptoir, Margaret se massait les tempes pour apaiser sa légère migraine. Quelques instants plutôt, Addison et Lucie avaient débarqué dans le bar encore peuplé à ce moment-là. En furie, tout du moins la grande blonde l'était.
Addison n'avait cessé de faire les cent pas, sans dire un mot le visage fermé et la veine de son front en exposition.
Margaret qui observait cette course interminable que lui offrait son amie ne pouvait pas rester sans rien dire. Son bar était plein et elle perturbait les clients.

D'un commun accord avec Lucie, d'un regard, elle décida de fermer le bar. Tout du moins le temps d'une explication raisonnable de la part de son amie et de celle de sa compagne.

Imperturbable, Addison poursuivait sa course sans bute réelle. Tellement elle essayait d'emmagasiner sa colère, elle n'avait pas fait gare à ce que la salle s'était vidée pour ne les laisser qu'à trio.

- Bon, maintenant que la salle est vide, j'aimerai savoir pourquoi tu ne cesse de cirer mon parquet, excédée de voir la grande blonde en pleine course contre sa visible colère.

Addison se stoppa net. Réalisant plus consciencieusement que la salle était vide. Le regard livide, elle espérait profondément que la rousse lui sauve la mise. Se promettant intérieurement de le lui rendre en tant voulu.

Margaret ne connaissait que trop bien son amie, une fois mise en colère, le mode d'emploi pour retirer une quelconque réponse concise de la part de son amie n'existait pas. Elle était en colère et il fallait attendre que l'orage passe. Pourtant, elle espérait secrètement que la blonde puisse passer outre sa rage pour ne serait-ce qu'avoir une justification de la fermeture prématurée de son bar.

Soupirant, face au silence monstre que la barmaid lui renvoyait, elle détourna son regard pour le fixer sur sa petite-amie. Cette dernière, ne semblait pas en savoir plus qu'elle. Les lèvres plissées et le regard confus de la rousse lui démontrait que c'était peine perdue.

Agacée, elle se pinça l'arrêt du nez avant d'ajouter excédé par leurs comportement cachotier:

- Putain! L'une d'entre vous va se décider à me dire ce qu'il se passe ou quoi?

Lucie sursauta, c'était la première fois qu'elle voyait Margaret ainsi à bout de nerfs. D'habitude la jeune femme était de nature calme et moins impulsive, du moins de ce qu'elle avait pu voir d'elle ces derniers mois. Elle prenait toujours le temps d'analyser ces paroles avant de ne serait-ce que dire une connerie. Elle était une force tranquille mais à la fois de feu. Ce soir là, elle réalisa que l'ascendant Sagittaire de sa copine avait donc une réelle emprise sur elle.

Ne voulant pas plus contrarié sa copine, Lucie avait alors décidé de mettre à découvert l'étudiante. Elle avait promis qu'elle ne dirait rien à Margaret, mais surtout elle voulait que la blonde s'ouvre un peu plus à sa meilleure amie de toujours.

Depuis son retour de Lisbonne Addison avait trouvé en Lucie une véritable confidente, une épaule douce et gentille qui lui pousserait à faire de bon choix comme à faire des folies, et se déguiser en fantasme vénéré pour annoncer ces sentiments n'était que par cette expérience horrible la plus regrettable des folies que la rousse avait pu proposer à une amie. Toutefois, même si Lucie avait apprécié se petit rapprochement avec Addison, elle n'était pourtant pas aveugle. La blonde c'était éloignée de sa sœur de cœur. Preuve en était, elle n'avait pas discuté avec Margaret sur le faite que ce trois fois rien de Christian lui avait avoué ses sentiments. Et preuve à l'appuie, Margaret se retrouvait maintenant désarmé face à une situation qu'elle ne comprenait pas.

- Addison, je te laisse la responsabilité de lui dire ce qu'il se passe. Débita la rousse, peu encline à prendre partie dans une situation qui la dépassait.

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