Honeymoon II

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~ Pain d'épices et confort, amour vanille~

Les minutes passèrent puis les heures et il fut temps de rentrée alors que la nuit était déjà tombée. Les deux jeunes femmes enfourchèrent la moto bleue et Margaret reprit la route du chalet, jurant que cette journée était la meilleure qu'elle avait passé depuis bien longtemps.

Elles arrivèrent, peut-être un peu trop vite au goût de Lucie, et s'engouffrèrent dans la petite habitation alors que la fraîcheur prenait ampleur.

Elles ôtèrent chaussures et manteaux, et Margaret s'empressa de remettre une bûche à brûler dans la cheminée.

- Je vais faire du thé, tu en veux ? Proposa la brune.

- Oui, je veux bien, merci, accepta la rousse en se déplaçant dans leur salon, observant chaque détail, chaque étagères remplies de bibelots ou de livres.

Et pendant que Margaret préparait le thé, Lucie remarqua un tourne disque près de la cheminée, posé sur un petit meuble d'appoint. Dessous, sous le même meuble, une pile de vinyles attendait d'être effleurée. Lucie, plus par curiosité qu'autre chose, y jeta un œil et sourit en trouvant un album de Gary Jules. Sans perdre un seconde, elle le sortit de son emballage cartonné et le déposa religieusement sur la platine. Elle actionna le mécanisme, et bientôt, la douce voix tendre et fragile du chanteur se diffusa dans la petite maison.

- J'adore cet artiste...entendit Lucie, alors qu'encore une fois, sa belle brune semblait s'accorder sur ses goûts musicaux.

La rouquine, les mains froides mais le cœur chaud, vint se poster devant la cheminée. En écoutant Margaret qui s'affairait dans la cuisine, elle profita de la chaleur qui caressait son visage. Elle souriait les bras croisés sur sa poitrine, observant la jolie petite bague en argent qui ornait son annulaire droit, heureuse d'être là, se plaisant à entendre vivre sa fiancée.

La brune revint quelques minutes plus tard, deux mugs fumants entre les mains.

Elle fut surprise de trouver sa nana qui l'attendait sagement, debout, le regard se perdant dans les flammes qui dansaient devant elle. Elle sourit pourtant à cette vision et vint simplement près d'elle après avoir déposé les mugs sur la table basse.

- Attention, c'est encore chaud, prévint t-elle.

Mais le thé, Lucie s'en fichait pas mal. Tout ce qui comptait dans l'instant était la chaleur environnante de ce moment, les faiblesses dans la voix de Gary Jules, la joie de voir exister la femme qu'elle aimait tant... Alors, portée par une douce frénésie, le cœur gonflé, Lucie se tourna d'un quart, posa des yeux amoureux sur la brune avant de se pendre à son cou et de lui offrir la morsure d'un amour fou.

Margaret, surprise une seconde, se reprit bien vite, et sourit en se laissant capturer ses lèvres, entourant sa taille délicate de ses bras. Est-ce à cause de la musique ? De la chaleur du feu? Du faite qu'elle avait prit la meilleure décision de sa vie ? Car Margaret, même si ses craintes étaient encore bien présentes, ne chercha pas à comprendre quand elle sentit le corps de la rousse se presser contre le sien. Ni quand elle sentit la langue de sa fiancée effleurer ses lèvres. Et encore moins lorsqu'elle devina sa main se perdre dans ses cheveux. Cela la rendait folle, véritablement, et Margaret répondit au baiser avec ferveur.

Margaret, comme si son corps agissait de lui-même, comme si la raison n'existait plus, s'accrocha au cou de la rousse, jurant qu'avec ce baiser, Lucie venait de l'anéantir. Ses jambes ne la portait plus, ou alors très peu, peut-être seulement pour lui permettre de suivre cette femme où qu'elle aille. Elle-même ne se sentait plus exister, où alors à travers ses yeux bleus et sous ses mains, dans ses bras. Ses yeux clos n'avaient nullement besoin d'être ouvert pour la voir et encore moins pour la ressentir.

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