𝒥𝓊𝓈𝓉 𝓁𝑜𝓋𝑒 𝓂𝑒

Chapter 30

Cameron

Jordan — wesh tu abuses Cam tu nous as tous fais peur

Laurent — tu as vu comment il est tombé ?

— Les gars un peu de sérieux je savais pas que j'allais faire un malaise, j'ai une fracture au pied putain

Chams — le boug il fait la tête toute la semaine, c'est normal que tu as la poisse

Laurent — sérieux ! prends soin de toi, je sais que c'est pas facile avec la famille mais ne néglige pas ta santé

— je souffle. Je sais, merci les gars

Jordan — il me tapote l'épaule en me chuchotant. Regarde qui est là ?

J'aperçois Nélina vêtue d'un survêtement rouge, oversize Nike. Elle avait attaché ses tresses qu'elle a dû faire récemment. Elle paraissait essoufflée. Elle s'avance vers moi et me regarde puis mon plâtre et finit par reposer son regard sur moi.

Jordan — Nene tu es bizarre aujourd'hui tu parles pas, là de base tu l'aurais tailler

Laurent — j'avoue que tu es toute calme et en plus tu as couru pour le voir, c'est mignon

Nélina — elle rit. Oui, j'avoue que j'ai couru pour le voir, d'ailleurs merci Chams de m'avoir prévenu

Chams — toujours, je suis à l'affût de tout

— tu vas bien ?

Nélina — c'est plutôt toi tu vas mieux ?

— tranquille mais je voulais m'excuser pour hier, je voulais pas te blesser

Nélina — non c'est rien, mais je me suis inquiétée pour toi wesh

— je souris. Tant mieux sinon je l'aurais mal pris

Jordan — bon on dérange le COUPLE on se casse, repose toi gamin

— t'inquiète et encore merci les gars

Laurent — c'est rien, à plus

Les garçons nous saluent puis ils sortent et il ne resta qu'elle et moi dans la salle. L'infirmière m'a laissé me reposer un petit moment. Elle continuait à m'observer puis elle décide de
prendre la parole.

Nélina — maintenant que les garçons sont partis et que nous sommes seuls, j'ai un truc à te dire

— ça sent pas bon

Nélina — je veux pas que tu me coupes la parole

— je vais essayer

Nélina — sérieusement Cam

— ok ok vas y

Nélina — Cameron, si tu t'es senti seul cette semaine, je suis désolée mais hier j'avais l'impression de parler à un mur et je m'attendais à ce que tu te confies à moi. Nous sommes un couple et la première règle d'une relation, c'est la communication puis ensuite la
confiance, alors j'aimerais que la prochaine fois que tu te sens dans une situation comme actuellement, que tu puisses te confier à moi ou au moins que tu me préviennes même si je sais que la situation est en rapport avec ta mère

Je regarde ailleurs, elle avait totalement raison et je me sentais tellement coupable. Je sais que cette semaine j'ai agis comme un con avec mes potes et avec elle.

Nélina — tu m'as confié que je ne peux pas comprendre ta relation avec ta mère et ça m'a un peu fait mal parce que tu n'as jamais essayé de m'expliquer, tu esquives toujours en me repoussant. Le seul conseil que je peux te donner c'est que tu es maître de ta vie, si tu veux renouer le lien avec ta mère alors qui t'en empêche Cameron ? Mais si tu vois qu'elle n'a pas tant changé alors éloigne toi d'elle, je te le dirais toujours mais ici il y'a des gens qui t'aiment

— au fond de moi, je sais très bien que toi ou bien Marina vous avez raison mais je pense que je voulais m'entêter à rester dans le déni, c'est la première fois que ma mère insiste autant pour me voir mais quand je lui parle c'est toujours la même chose, mais je vais quand même essayer d'aller la voir cette semaine

Nélina — elle scelle nos mains en souriant. Enfin ! Bon je suis soulagée que tu ailles bien, Chams il m'a appelé j'ai eu peur

— j'ai toujours mal mais avec un bisou tout ira mieux

Nélina — bah va te faire voir, tu as vu ce que tu m'as fais hier

— je ris. Je retrouve la vraie Nélina, tu es comme ça maintenant

Nélina — ouais je suis comme ça bref repose toi, moi je repars en cours

— mais tu as dis quoi au prof pour sortir ?

Nélina — problème de femmes boy

— travaille bien

Nélina — t'inquiète je suis pas comme toi

— dès que je récupère mes forces, t'es morte

Nélina — avec ton plâtre je pense pas

— on verra seulement

Elle me fait un bisou sur le front puis elle s'en va. J'allais me positionner confortablement pour m'endormir lorsque une voix grave et familière cria mon nom.

Papa — tu comptais dormir en plus !

— je m'étire. Ça fait combien de temps que tu es là ?

Papa — environ 30 minutes j'ai discuté avec l'infirmière, et rien de grave elle a juste dit que tu as besoin de repos et pour ton plâtre faut qu'on aille faire une radio

— d'accord

Papa — hé fiston je suis désolé de t'infliger ça, j'ai pas envie que tu penses que tu es une malchance loin delà tu es ma fierté et je te le répète toujours tu le sais

— je le sais

Papa — j'ai aimé ta mère et je ne peux pas la juger mais ce que je lui reproche c'est de s'acharner sur toi et on en a beaucoup parlé, tu es notre fils et ce qu'elle t'a fait,
je n'oublierais jamais

— je baisse la tête. Je m'excuse pour ce que je t'ai dis l'autre jour, je suis allé trop loin sur mes propos et je ne le pensais pas j'étais à bout. Si je suis parti en Amérique c'était pour être libre et ne plus à avoir les crises de maman sur le dos mais en revenant ici, ça a encore empiré

Papa — c'est pas facile de faire face à un divorce et surtout que tu avais que 7 ans on aurait dû penser à toi mais ça allait tellement mal que je me suis pas rendu compte que ça te touchait aussi

— j'ai pas à me plaindre papa, il y'a des gens qui souffrent et moi je vais râler pour un divorce, c'est vrai maman m'a rabaissé et parfois elle m'a mis au plus bas mais je ne manquais de rien grâce à toi

Papa — il sourit. Je suis content que tu puisses penser comme ça

— je souris aussi. En même temps, je suis un enfant model

Papa — tu es têtu et tu es parfois insolent puis tu me dis enfant model allez on rentre à la maison

— je ris. papaaaa on peut passer au macdo j'ai grave faim

Papa — c'est maintenant que tu te nourris ?

— s'il te plaît ?

Papa — juste aujourd'hui tu as de la chance

Je range mes affaires puis on sort de l'infirmerie, j'envoie un message à mes potes ainsi que madame Nélina parce qu'ils aiment trop se plaindre quand je préviens pas.