Chapitre 1 - réveil

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Il marchait sans but le long de la route, les voitures le frôlant dangereusement.

Autour de lui, tout était dans un épais brouillard qui rendait la situation encore plus dangereuse.

Mais il n'en avait rien à faire. Une voiture pouvait le heurter, et le laisser crever là que ça ne changerait rien.

Il n'avait plus envie de se battre.

Dans la main, son téléphone. Il avait essayé de lui téléphoner, des tonnes de fois, mais elle n'avait pas répondu. Il avait laissé des messages, mais silence. Elle était partie.

Au fond de lui, cette situation n'avait rien d'aberrant. Comment une femme comme elle avait pu rester avec un homme comme lui, surtout après le fiasco de ses petites manigances ?

Ses jambes lui font mal. Ça fait combien de temps qu'il marche ? Il ne sait pas. Une heure ? Une journée ? Une semaine ?

Son téléphone quitte sa main, mais il ne le ramasse pas. Il continue à marcher. Que va-t-il faire maintenant qu'il est seul, et qu'il a foiré son mariage ?

Au loin une voiture est arrêtée. Un homme habillé en noir et blanc en sort et claque la porte. Il s'adosse à la voiture, et croise les bras. Ses yeux verts le sondent, le pénètrent au plus profond de son âme.

-Alors Simon, on a foiré sa vie ? dit il avec le sourire.

Il ne répond rien, il continue sa route.

-Et tu pensais que tu trouverais le bonheur avec moi ? Renchérit l'homme. Mais tu te trompes mon gars. Moi, je n'aime personne.

Simon continue sa route, inlassablement. Seul.




Simon ouvre les yeux, complètement perdu... Pendant un instant, il est toujours sur la route, en train de marcher vers sa perte. Il lui faut quelques secondes pour réaliser qu'il est dans un lit, dans la pénombre. Il ne distingue presque rien, d'épais rideaux empêchent le soleil d'entrer.

Voilà des mois qu'il n'avait plus pensé à elle. Alors pourquoi maintenant? Et pourquoi lui était là?

Ses deux personnes dans le même rêve lui donnait clairement la nausée.

Il essaye de se redresser, mais s'arrête dans son élan. Sa tête lui fait un mal de chien. Il ferme les yeux à nouveau, comme si ce simple geste pouvait permettre immédiatement de remédier au problème.

Évidemment, le mal ne passe pas, et il se frotte les tempes. Pourquoi est-il dans cet état ? Il se force à se souvenir, qu'est-ce qu'il a bien pu faire pour être aussi mal ?

Il tente de se lever à nouveau quand une voix grave, masculine, et beaucoup trop familière, raisonne à ses côtés :

- Alors, tu morfles ?  

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