Celui qui brisa le gouvernement.

Chapitre 30 : T'a pas hontes de t'en prendre à plus faible que toi ?

Musique : Magi: The Labyrinth of Magic OST Enfin Apparu!!

Nashy :

8 heures 00.

J'arrive à temps dans une grande salle nommée, l'amphithéâtre, pièce commune où plusieurs rangées de places sont installées de haut en bas. Un amphithéâtre est aussi une construction présentant des gradins disposés en arcs étagés permettant d'accueillir un large public. Tout en bas, il y a une scène avec un pupitre destiné pour des conférences. Blast y vient souvent afin de donner des cours. Aujourd'hui, l'amphithéâtre est presque vide. Je ne perds pas un instant et prends place à l'arrière.

Assise, j'analyse rapidement le sujet. Il s'agit d'un devoir écrit. Rien de bien compliqué. J'attends le signal de l'examinateur situé dans la rangée de droite.

- Vous pouvez commencer, m'annonce-t-il.

J'enchaîne à grande vitesse les questions, elle sont plutôt basiques. Parmi elles :

« Qui dirige le Gouvernement ?
- Les membres du conseil. »

« Quelle est la devise du Gouvernement ?
- La seule façon de garantir la paix est de rendre la perspective de guerre sans espoir. »

«  Écrivez l'hymne du Gouvernement ;
- Qu'est c'que je suis sur cette terre ?
Un homme qui est prêt à mourir, prêt à mourir
Un homme qu'on appelle volontaire
Qui sait servir et sait mourir, et sait mourir
Que m'importe cette vie
Pourvu qu'elle serve à mon idée, à mon idée
Que m'importent toutes ces filles
Que je n'ai jamais su aimer, su aimer.

Elle était blonde, elle était belle
Et puis un jour elle est partie, elle est partie
En emportant tout derrière elle
Mon cœur, mon chagrin et ma vie, et ma vie
Et quand je partirai en guerre
Le cœur triste toujours devant, toujours devant
Je penserai encore à elle
Avant d'crever pour l'régiment, pour l'régiment.

O femme qui est restée fidèle
Ecoute ce chant et réfléchis, oui réfléchis
Ne brise pas d'un coup de tête
Un amour et toute une vie, toute une vie
Pense à ce pauvre volontaire
Mort pour se libérer, se libérer
Pense aussi qu'il était fier
Et qu'c'est une femme qui l'a tué, qui l'a tué. »

Hormis les spécificités des mots utilisés, cette question n'était pas difficile. Pourtant, je la trouve particulièrement incohérente dans son contenu. En quoi une femme représente un poids pour un soldat ? D'ailleurs, pourquoi un homme et pas une femme ? Malgré sa soit disant ouverture d'esprit, la misogynie dans cette société reste encore présente. J'ai bien l'intention de leur prouver que la place d'une femme n'est pas juste dans une cuisine.

Avec mépris, je me lève et rends ma copie auprès de l'examinateur. Il est surpris de me voir finir en à peine dix minutes. Il s'agit sûrement d'un record dont je n'en retire aucune fierté. Caché derrière ses lunettes et son allure de fragile, il se permet de me faire une remarque.

- Un autre candidat a fini plus vite... e
En neuf minutes.

Face à cette provocation, je me retiens de répliquer. Je me contente de partir vers la prochaine étape.

Dans une pièce sombre semblable à une salle d'interrogatoire, je me retrouve seule et assise sur une chaise autour d'une table. Soudain, une voix masculine qui m'est inconnue s'adresse à moi.

- Pourquoi souhaites-tu rejoindre le Gouvernement ? Quelles sont tes motivations ?

Je devine qu'il doit être entrain de m'observer depuis une autre pièce. Il s'agit donc d'une question ouverte. Pourtant, j'ai conscience que les mots qui vont sortir de ma bouche vont être soigneusement analysés par le Gouvernement. Est-ce le moyen de lâcher prise ou de me taire encore une fois ? J'affiche un léger sourire. Comme une évidence, le conseil de Broken me revient aussitôt à l'esprit : " Fais-toi remarquer. Tu marqueras des points. "