Chapitre 93 : Père contre fils.

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Musique : Running up that hill-Epic Version

Eden :

Animé par un flux d'émotions et d'énergies constants, je ressens chaque atomes, chaque parcelles de vie existantes. Je suis transcendé par mon subconscient. Je suis là sans vraiment être présent. C'est comme si mon corps venait de faire une incroyable assimilation : La maîtrise, de 100% de ses facultés.

À cet instant précis, j'ai conscience d'être devenu sans aucun doute possible, l'être le plus fort sur terre.

- Ça y est, tu es enfin parvenu à  libérer ton plein potentiel ! hurle cet homme avec fierté.

Les bras tendus, il donne la sensation d'admirer sa propre création. L'environnement change de décor. Telle une illusion créée par mo' esprit, nous nous faisons face au milieu d'une ville dans les édifices sont en ruines.

C'est déjà terminé.

Avant qu'il ne puisse effectuer le moindre mouvement, son bras gauche se coupe immédiatement. Je n'ai pas eu besoin de bouger d'un seul centimètre pour l'atteindre à distance.

- Tu vas souffrir, sors de mes lèvres.

Malgré la perte d'un bras et l'effusion de sang qui en découle, il affiche toujours le même rire satisfait.

- Ce n'est qu'un bras, prétexte-t-il.

L'intonation de sa voix n'est plus menaçante, elle est irritée. Dee se cache derrière un sourire et apparaît dans mon dos. Trop lent, je parviens à esquiver son assaut. Puis je me retrouve derrière lui. Je lui plante aussitôt un couteau au creux de l'épaule, et réapparais face à lui.

- Ça c'est pour Louise, murmuré-je.

Grâce à l'extrémité de lame qui se trouve sous sa peau, je paralyse désormais tous ses moindres mouvements. Il est à ma merci.

- Va si, déchaîne toi petit ! Montre moi de quoi tu es capables !

Répondant à mes pulsions meurtrières, je laisse ma rage se déchaîner sur son corps inerte. Je le taillade de toute part. Au visage. Au dos. Au bras. À l'estomac. Aux jambes. Du sang se met à jaillir de son enveloppe charnelle tel un volcan en éruption. Pourtant, je ne l'achève pas. J'ai veillé à ne pas couper ses cordes vocaux.

- Incroyable... J'ai gagné.

Sa voix est à peine audible.

- Et ça c'est pour cet enfant que tu as tué.

D'un mouvement brutal, je passe à travers le corps de celui qui prétendait être mon père. Tenant ce qui semblerait être son cœur entre les mains, je le brise comme il a broyé le mien. Aucune émotion ne se dégage de cet acte. Aucune satisfaction. Juste une illusion, de justice accompli...

Mais ce n'est pas terminé.

- Papa...

Je me retourne et découvre alors un Jake désemparé.

- Maintenant tu es libre. Cet homme ne te fera plus aucun mal...

Mais il ne m'écoute pas, il dégaine son bâton avec hésitation.

- Ne me force pas à te tuer aussi.

- Qui a parlé de me faire tuer ?

À ses mots, je sais pourquoi Dee prétendait avoir gagné. Sous le choc de voir le cadavre de l'homme qui l'a autant martyrisé, qu'élevé, Jake parvient à ouvrir ses yeux en libérant aussi son plein potentiel.

Le leader des rebelles n'envisageait pas de gagner par ses propres moyens. Il avait un autre moyen de l'emporter : Ses fils. C'était ça, son véritable plan. Cet homme restera une véritable ordure même après sa mort.

Celui qui brisa le gouvernement.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant