Chapitre 12: Céleste

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Céleste passa la deuxième Epreuve avec beaucoup de facilité. Elle eu un instant de stress en voyant les questions philosophiques mais elle se ressaisi rapidement et y répondit avec fermeté et une certaine logique dont la plupart des participants n'avaient pas fait preuve.

Une fois l'Epreuve terminé, elle rentra à l'hôtel et se mit à réfléchir à un plan pour éliminer sa cible. Elle avait plusieurs moyens à sa disposition. Le poison, offert par Bannel Rischt et le poignard offert par Adam. Son Don, lui permettant de se rendre invisible, lui servirait à s'approcher de sa futur victime. Céleste décida d'utiliser le poignard, pour prouver à Adam qu'elle ne choisissait pas la solution de facilité et qu'elle ne craignait pas de tuer. Elle décida de passer à l'action le soir même. Elle avait tout ce dont elle avait besoin. Elle enfila une combinaison de cuir qui la protégerai des éventuels coups de son adversaire, glissa le poignard à sa ceinture, se passa un coup de gloss écarlate sur les lèvres, se remit du mascara, modifia ses traits d'eye liner. Elle s'observa dans le miroir et prit une grande inspiration.
Elle était prête. Prête à tuer. Elle se renidt compte qu'elle était tout de même un peu nerveuse. Ses mains tremblaient contre son grès. Elle attrapa un loup d'argent, prêté par Adam et le passa sur son visage. Ainsi, personne ne pourrait la reconnaitre.
Elle se faufila hors de l'hôtel et remonta les deux rues qui la séparait de l'hôtel où logeait la demoiselle en question. Elle se renseigna à la réception auprès d'un pauvre réceptionniste, trop naïf pour poser des questions sur le loup d'argent de Céleste ou sur sa tenue quelque peu...particulière.

Céleste était à la fois ravie et étonnée de la facilité avec laquelle elle menait sa mission. S'en était presque trop facile... Mais elle avait l'habitude de faire les choses avec facilité et ne se posa pas trop de questions. Elle devait se dépêcher. La porte de la chambre de sa victime n'était pas verrouillée.
Céleste y entra en faisant le moins de bruit possible. Une latte du parquet grinça pourtant. Rapidement, Céleste se saisit des clés qui était accrochées près de la porte et ferma la porte à clé avant de les glisser dans sa poche. Sa cible ne pourrai pas s'enfuir et serait contrainte soit de se laisser tuer soit de se battre.
Céleste entendit l'eau couler dans la salle de bain. Etrangement, elle se sentit gênée à l'idée de l'assassiner sous la douche. Elle ouvrit la porte de la salle de bain et prenant son courage à deux mains, se précipita sur la fille qui se tenait sous la douche.
Celle-ci, surprise ne fit pas un geste. Céleste prit le poignard et l'enfonça. Mais au dernier moment, la jeune femme se remettant de sa surprise, se décala légèrement sur la droite et Céleste rata son coup. Elle avait réussi à l'atteindre mais plus à l'épaule qu'au cœur. Ravalant la bile qui venait de surgir dans sa bouche à la vue du sang qui coulait sur la peau pale de sa victime, Céleste s'apprêta à enfoncer de nouveau le poignard, quand celle-ci lui saisit le bras par la main d'un geste suppliant.
Céleste hurla de douleur. Une douleur, lancinante, monstrueuse, horrible, venait de surgir en elle. La main de la jeune femme toujours sur son bras, Céleste tomba à genou sur le parquet. La douleur plus violente encore était en train de la détruire. Elle ne voulait plus que mourir, pour qu'enfin celle-ci cesse. Elle ne pouvait pas faire un seul geste. La douleur la clouait au sol. De souffrance, elle finit par s'évanouir sur le parquet de la chambre de sa victime, ou devrait on dire de son attaquante vu l'inversement des rôles...

Lorsqu'elle se réveilla, Céleste était allongée sur un lit blanc. La demoiselle, habillée cette fois, était en train de l'observer.
Un bandage blanc recouvrait entièrement son épaule. Enfin, il n'était pas très blanc puisque le sang avait déjà commencé à l'imbiber. Elle lança un regard noir à Céleste et ouvrit la bouche pour parler :

- Je ne sais pas qui tu es ni pourquoi tu voulais me tuer. Tout ce que je veux c'est passer un marché avec toi. Tu ne dévoiles à personne la douleur que je t'ai fait ressentir et je ne parle à personne de ce que tu à fait. Il faut aussi que tu me promettes de ne pas te remontrée ici. Je ne veux pas te revoir. Saches que tu es obligée d'accepter. Tu n'es pas en position de force. Et saches également que je suis généreuse en te laissant en vie. Seulement, je sais que te tuer ne m'apporterait que des ennuis et vois tu, je n'aime guère les ennuis.

- J'acceptes. Mais je ne veux pas entendre parler de tentative de meurtre sur ta personne, sinon, je saurai que tu as rompu ta promesse et notre marché, répondit avec sérieux Céleste se remettant peu à peu de ses émotions.

- C'est d'accord. Mais saches, que je me permettrais de te chercher. J'ai enlevé ton loup d'argent mais je ne reconnais pas ton visage. Je te chercherais et je ne finirais pas savoir qui tu es. Et quand je le saurais, ma vengeance sera grande... Ne t'attends donc pas à avoir une petite vie tranquille à partir de maintenant.

- C'est une menace ? Ce n'est pas parce que tu as réussi à me vaincre aujourd'hui que ça sera le cas la prochaine fois. Tu ne connais pas mon Don et je te promets qu'il est redoutable... Et moi, je connais le tien. D'ailleurs je ne vois pas pourquoi je ne dois pas en parler. Ton Don n'est pas un secret pour le Conseil. Aucun Don n'est secret.

- Oh, j'ai encore une surprise à te réserver crois moi. Quant à mon Don, il ne te regarde pas, mais saches que non, le Conseil ne le connait pas. Maintenant si je puis me permettre, tu devrais t'en aller. Je dois faire une petite toilette et arranger mon épaule avant d'aller passer la deuxième Epreuve... Tu l'as peut-être déjà passé, si comme je le crois tu es aussi une candidate, mais moi non. Donc, merci de me laisser me préparer.

Céleste s'en alla, la tête et les idées en vrac, ne sachant que penser de tout ce qui lui était arrivé. Comment le Conseil ne pouvait il être au courant du Don de cette fille ? Alors qu'il était si puissant, si monstrueux et si dangereux ? Ce n'était pas normal et quelque chose se cachait derrière tout cela. Un secret que cette fille ne voulait absolument pas dévoiler aux autres et encore moins au Conseil.

Les filles de la ViergeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant