Chapitre 23 : Céleste

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Lorsque les pattes de l'oiseau se posèrent sur le sol, Céleste se réveilla. Elle ouvrit les yeux mais les referma tout de suite, éblouie par la lumière des lampadaires. Ils étaient arrivés à l'embarcadère des hélicoptères et leur hélicoptère les attendait. Céleste caressa l'oiseau en signe de remerciement et porta Maud jusqu'à l'hélicoptère. Voyant son état, le pilote se dépêcha de retourner à son poste et mit le moteur en marche.

Une dizaine de minutes plus tard, ils étaient de retour à Ihalo. Maud fut envoyée à l'hôpital. Son état était incertain et Céleste avait le ventre noué par la peur. Si elle perdait Maud, la culpabilité l'achèverait.

Alors même qu'elle commençait à se demander si ses sentiments pour Adam étaient réels et si l'amitié qu'elle éprouvait pour Maud n'était pas plus que de l'amitié. Et si c'était le cas qu'allait-elle pouvoir faire ? Le vivre pleinement ? Le cacher ? En parler à ses parents ou mentir ? Elle n'en savait rien. Elle comprenait enfin ce que pouvait ressentir une fille qui en aimait une autre. Bien que l'état déclare le libre arbitre sexuel et sentimental, Céleste savait très bien que les ragots et les jugements allaient bons trains quand on découvrait une liaison entre deux femmes ou deux hommes. Et Céleste c'était toujours souciée de l'opinion publique. Elle avait donc peur de ne pas réussir à assumer aux grands jours ses sentiments pour une femme.
Elle n'était même pas sûre de les assumer elle même, alors de la à les étaler devant toute la société...

Céleste ne dormit pas de la nuit malgré la fatigue. Malgré le fait qu'elle ai passé la Troisième Épreuve. Elle pleura, réfléchit, s'énerva, pensa, tourna en rond dans sa chambre. Elle n'était plus dans la chambre d'hôtel spacieuse et luxueuse qui avait précédé la nuit qu'elle avait passé avec toutes les autres participantes.

Cette fois, la chambre était petite et sombre. Il faut croire que sa mère n'avait pas voulu interférer dans les épreuves pour trouver un lieu où dormir plus convenable pour une jeune fille de son rnag social.
L'étroit lit en bois recouvert d'une simple couverture en coton était le meuble le plus imposant présent dans la piece. Il y avait également une une petite armoire peu fonctionnelle. Mais aucun bureau et même pas de salle de bain. Céleste sentait le sang et la sueur. Elle aurait bien eu besoin d'une douche, mais l'absence de salle de bain l'en empêchait et elle était trop préoccupée par le sort de Maud pour penser plus longtemps à son hygiène.

Aux premières lueurs de l'aube, elle se leva et ne prenant pas la peine de se changer ou de prendre un petit déjeuner, elle se rendit à l'hôpital.

Apparemment, son amie n'était pas en état de recevoir des visites mais elle était apparemment écartée de tout danger mortel. Elle était seulement dans le coma et devrait se reposer afin que la plaie où Céleste avait enfoncé le poignard ne se rouvre pas et que les points de suture ne craquent pas. Une infirmière renvoya Céleste et lui conseilla de se laver et de se reposer. Elle avait remarqué le sang, la puanteur et les cernes noire sous les yeux de Céleste. D'ailleurs, tout l'hôpital l'avait sans doute remarqué, mais Céleste ne fit guère attention aux regards qui pesaient sur elle alors qu'elle traversait le long couloir blanc et propre de l'hôpital. Pour une fois, les regards des autres n'étaient pas ce qui lui importait le plus.

Quand elle arriva devant sa chambre, sa mère l'y attendait. Elle fronça le nez et fit la grimace :

- Tu devrais te laver, ma fille. Tu suintes la transpiration et le sang par toutes les pores de ta peau .

- Je sais... Mais j'avais d'autre chose en tête tu t'en doutes.

- Oui, la vie de ton amie était en danger je le sais. Nous avons fait de notre mieux pour que l'hopital lui donne les soins nécessaires. Nous payerons également ses frais d'hospitalisation. Ce n'est pas dans notre habitude puisque chaque participante est ici de son plein gré et connait les risques des Epreuves mais étant donné qu'il s'agit d'une de tes amies, j'ai intercédé en sa faveur. Elle va mieux maintenant. Va donc te laver et rejoins-moi à la maison. Nous discuterons de cette épreuve et de la suivante. Je me suis proposé pour te transmettre les résultats. Les autres membres n'ont rien osé dire, j'ai plus d'influence, ici, dans ma propre commune, qu'eux tous réuni. Sau fpeut être Bannel Rischt. Admis Abbaly Brendon, la commissure de ses lèvres s'étirant vers le haut.

Les filles de la ViergeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant