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Les nuits d'été ne sont plus si chaudes

L'eau de la piscine était froide, alors que nous étions assis près du bord, l'un à côté de l'autre. La lumière sur ta jambe, le carrelage brun, ton visage et les figues sèches qu'on avait volées hier après-midi, le soleil blanc qui descendait lentement dans ton dos. On entendait la mer tout au bout de la rue, sans personne sur sa plage ou sous son écume. Je ne portais qu'un haut en coton simple et pauvre, et toi, seul un drap cachait ton corps si nu, si beau

Le salon plongé dans le noir, l'écho du disque rayé

et puis les vagues

Je t'aimais, l'été brutal était doux et les anges riaient sous tes doigts qui me frôlaient parfois, quand tu chassais un papillon de nuit du revers de la main. Les cigales sont mortes et les touristes sont rentrés, mais l'été dans la nuit ne s'est pas éteint et nous étions toujours là

Nous nous sommes aimés encore

recueilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant