mermaids' song

326 10 1
                                    

Je déambulais sur la plage en cette chaude soirée d'été. Malgré l'heure déjà avancée, je n'étais pas le seul à profiter des derniers rayons de soleil. Pleins de gens, principalement des couples d'ailleurs, étaient assis là, à pique-niquer ou simplement à se reposer. Des personnes un peu plus courageuse se jetaient encore à l'eau ; après tout il faisait chaud malgré l'heure tardive. J'adorais passer mon temps à flâner le long de la mer en laissant divaguer mes pensées. Dès que je le pouvais, je me précipitai ici, balançai mes chaussures et mon haut pour profiter de la douce sensation du sable chaud sous mes pieds et des réverbérations sur ma peau, la faisant doucement changer en une couleur doré au fil des heures passées ici. J'aimais ne plus penser à rien d'autre, seulement m'autoriser à songer aux choses que j'aime en regardant la mer. Mais je préférais être plus tranquille. Alors en cette soirée de fin d'été, je marchais à nouveau vers cette petite crique où j'avais l'habitude de me rendre pour trouver la quiétude que je cherchais.

Je m'assis sur un rocher au bord de l'eau, au même endroit que tous les autres jours de ma petite existence. Personne ne venait sur cette petite plage un peu cachée, moi seul en connaissait l'accès. Depuis mon perchoir, je pouvais tranquillement observer le coucher de soleil se refléter sur la mer calme et sentit cette odeur salée qui me picotait le nez...

Pourquoi me direz-vous ? Et bien c'est simple. J'aime la mer, tout simplement. J'ai toujours voulu en découvrir plus sur cette immense étendue d'eau qui recouvre quand même soixante-dix pour cents de la surface planétaire. Vous vous rendez compte ! Elle est si grande qu'il doit y avoir des centaines voir des millier de poissons différents ! Je compte bien explorer ces fonds marins, et malgré que ce soit un rêve d'enfance peut-être un peu idiot, je me suis bien décidé à en faire mon métier. Alors je viens ici chaque soir et j'y reste jusqu'à pas d'heures. C'est le seul endroit où je me sens vraiment moi-même. Je me dis depuis petit qu'il y a peut-être une forme de vie sous l'eau, une cité sous-marine... C'est pour ça que je veux explorer les océans !

Je soupirais de bonheur en laissant mes yeux se poser sur l'onde de soleil qui se reflétait sur la mer. Le coucher de soleil était vraiment magnifique ce soir... Je regardais avec satisfaction les vagues s'écraser contre les rochers devant moi. Rien n'aurait pu arrêter leurs inlassables mouvements... Quand soudain, l'eau remua en surface et je vis une ombre sortir doucement de l'eau. Je ne saisissais pas bien de quoi il s'agissait exactement, un peu aveuglé par la lumière du soleil. Puis je compris en voyant cette forme sortir un peu plus de l'eau. J'eus à peine le temps de voir son œil violet luisant se tourner vers moi que je me baissai aussitôt, me cachant derrière mon perchoir. J'attendais le cœur battant, n'osant pas jeter le moindre regard de peur de me faire repérer.

J'étais sûr d'avoir vu une forme humaine...

Je me décalai un peu pour essayer de l'apercevoir à nouveau. Et c'est là que je le vis pour de bon. Il était en train de se hisser pour s'asseoir sur un rocher. Alors qu'il s'était assis, mes yeux se posèrent sur sa longue chevelure brune. Ils étaient plaqués contre sa nuque, sans aucun doute encore trempés, et de petites gouttes d'eau roulaient jusqu'à ses épaules. A cet instant, j'aurais juste voulu prendre leur place pour explorer son corps en m'aventurant toujours plus loin. Mon regard glissait sur son dos et, malgré la distance qui me séparait de lui, je pus apercevoir de saillants muscles couvrir son dos. De grands tatouages qui remontaient le long de sa colonne vertébrale et dessinaient merveilleusement bien l'entièreté de sa musculature. Je n'en étais pas sûr mais...sa peau me paraissait comme violacée. Sa peau devait sûrement être encore plus belle face au soleil rougeoyant... Mes yeux descendirent le long de son corps et c'est là que je l'aperçus. Il n'avait pas de jambes, oh non. Une magnifique queue de sirène s'étalait sur le rocher. De sa main délicate, il sembla la lisser quelques instants. Elle était verte, d'une couleur incomparable. De magnifiques reflets tantôt plus clairs tantôt plus foncés se dessinaient tout le long de sa queue. L'extrémité de celle-ci ondulait au gré des vagues. Elle brillait à la lueur du soleil couchant, c'était à couper le souffle.

𝒐𝒔 𝒍𝒂𝒓𝒓𝒚 𝒔𝒕𝒚𝒍𝒊𝒏𝒔𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒎𝒆 𝟐Où les histoires vivent. Découvrez maintenant