Prologue

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Voilà maintenant des dizaines d'années que je voyage, que je change d'identité dans chaque pays ou je m'installe.

  C'est devenu une habitude, je suis une femme aux multiples facettes pourrait-on dire. Mais, je suis épuisé.

  Je suis fatiguée de fuir sans arrêt, rester dix ans au même endroit puis disparaître comme je suis arrivée. Fatiguée de devoir quitter des personnes auxquelles je me suis attachée. Simplement, parce que je ne vieillis plus depuis plus d'un siècle.

Je crois que de toute façon, personne ne s'en rend jamais compte.

   C'est pourquoi, j'ai décidé de m'installer aux état unis, à New York plus, précisément.

La ville qui ne dort jamais, la ville ou personne ne fait attention à toi, c'est d'ailleurs étonnant que je ne m'y sois jamais installée avant. Personne n'est parfait !

Je marche dans la rue où personne ne fait attention à moi, tous absorbés par leur vie trépidante et surmener par leur carrière sûrement brillante !

    J'arrive enfin à mon appartement, un petit logis modeste au-dessus d'une épicerie tenue par une famille chinoise plutôt sympathique.

Je monte les escaliers jusqu'au premier étage et tourne à droite face à ma porte d'entrée que je déverrouille et pour me retrouver dans mon salon où se trouve un canapé gris moderne face à une table basse en verre tout aussi moderne, elle-même posé sur un tapis « moumoute » gris clair, en face de ceux-ci une télé écran plat dont je ne me sers que rarement. Au fond de la pièce, sous la fenêtre se trouve une table et quatre chaises, je ne sais même pas pourquoi j'ai autant de chaise, je ne connais encore personne, c'est ridicule !

Mon chat, Minuit, un magnifique Savannah qui m'a couté la peau des fesses mais que j'aime de toute mon âme se trouve sur cette dite table à contempler la rue.

Je me précipite vers lui pour le serrer contre moi, il miaule pour exprimer son mécontentement.

    — Quand c'est l'heure de la bouffe, tu ne râle pas autant hein !  Lui dis-je en le reposant sur la table, il se met à fixer un point au loin, je regarde alors au même endroit.

    —  Ah oui je vois ! Oublie mon pote, tu ne sortiras pas dans la rue ! On est plus à la campagne, lui fais-je remarquer en regardant l'oiseau sur les rampes de l'escalier de secours.

    — Meooow, tonne t'il.

    — Eh oh ça va je t'emmènerai à Central Park.

    — Meomeoow !

    —  On est d'accord ! Bon et si on faisait à manger ?  Il saute alors de la table et trottine

Tranquillement jusqu'au bar à ma droite, qui sépare le salon de la cuisine. Je me dirige alors moi-même vers la cuisine.

Je crois que ma cuisine est ma pièce préférée, elle n'est pas grande mais tout équipée, je crois que c'est ce qui me plait le plus dans ce siècle, la technologie ! Et mon rêve un grand frigo américain couleur acier brossé a deux portes avec distributeur d'eau et de glaçon !

J'ouvre alors ce frigo de tous les fantasmes pour récupérer les morceaux de poulet cru pour Minuit, une boite de nouille chinoise préalablement acheté dans l'après-midi à l'épicerie en dessous de chez moi, et enfin ma bouteille de vin. Je dépose tout ça sur le plan de travail à gauche du frigo, je m'attelle à ouvrir la barquette de morceaux de poulets, j'ouvre le placard au-dessus de moi et attrape un plat dans lequel je mets le poulet et le pose par terre. Mon chat se jette dessus en grognant.

    —  Eh beh même là tu râle, lui dis-je.

Je mets à chauffer mes nouilles au micro-onde et sors un verre à pied pour me servir un bon verre de vin.

Je compte bien m'installer devant la télé pour une fois. Je prends mon verre et mes nouilles bouillante et pars m'installer sur mon canapé.

Soudain, on frappe à ma porte, Minuit sort de la cuisine en grognant se demandant sûrement lui aussi qui cela peut bien être.

L'immortel secret d'Elyna Où les histoires vivent. Découvrez maintenant