la vie lumière.

Souvenir.

« Yuma ! Yuma ! »

j'entendis ma voix préférée m'appeler, Sam était de la même année que moi mais il avait redoublé donc à partir de la 4ème nous n'avons jamais été ensemble en cours, c'était compliqué pour se voir mais on ne s'est jamais perdu de vue :
« SAM ! arrête de crier bon sang »

« Tu viens justement de crier idiote. »

il a sourit et m'a embrassé, ce sourire me manque terriblement mais nos souvenirs resteront à jamais dans mon cœur. Sam était du genre sociable mais seulement avec ses proches, quand il était seul, il faisait tout pour être invisible et pour vivre sa vie sans obstacles. j'étais un obstacle avant, il m'a longtemps évité sans jamais s'intéresser à moi et pourtant c'est lui qui a commencé cette merveilleuse histoire.

on s'est rencontré en 6ème, j'étais un peu rondelette, renfermée sur moi-même et victime de moqueries il est arrivé comme un énorme cliché mais il ne m'a jamais abandonné depuis ce jour. c'était un jour d'avril, j'avais mis une robe que ma grand-mère m'avait acheté après beaucoup de « elle est vraiment jolie mais... pas adapté à ma morphologie » c'est ma grand-mère qui l'a prise malgré mon refus elle me répétait que j'étais une personne magnifique et que l'avis des autres n'est pas importants si ces « autres » ne comptent pas dans ton cœur, de ce fait son avis et son conseil étaient importants alors je l'ai mise cette robe :
« regardez v'là princesse bou-boule »

cela ne m'affectais même plus, j'étais habituée et déjà tellement détruite par leurs moqueries que j'encaissais simplement, ce sont des enfants qui ne comptent pas dans mon cœur mais je ne suis pas aussi forte que mamie pour ne pas me laisser atteindre et pourtant j'essaye de l'être...

« Yuma ? »

je ne connaissais pas cette voix alors je me suis retournée prudemment, la tête légèrement baissée et apeurée. il continuait :

« Tu es vraiment belle, le bleu est ma couleur préférée et sur toi ça te va trop bien le bleu »

je levait la tête et vu son sourire sincère, ce garçon c'était Sam pas le plus populaire ni le plus insignifiant, il étudiait pour rendre fier son frère comme il me le répétait souvent.

« Euh merci... »

« Ils t'embêtent ? si tu veux je peux te protéger et tu pourras porter cette robe autant que tu le souhaites »

cette phrase a fait battre mon cœur et m'a faite aussi énormément rougir, il ne me connaissait pas, même, il ne m'avait jamais adressé la parole, j'étais un obstacle dans sa vie de paraître invisible et pourtant il m'avait défendu. il m'a littéralement sauvé la vie.