• One shot • ||Camilo Madrigal x OC|| •

Ton cœur m'appartient

Je me redressais dans mon lit en maudissant ces fichues insomnies qui m'empêchaient de fermer les yeux. Je savais bien que je ne dormirais pas avant un moment, alors je décidai de me lever. Il devait être environ deux heures du matin quand je suis sorti de chez moi, ma sacoche sur l'épaule. Je m'étais dit que dessiner le lac serait une bonne idée, il devait être magnifique éclairé par le clair de lune. Je traversais le village silencieusement, avant de m'arrêter et de tourner la tête vers la plus jolie maison de ce village : la Casita des Madrigal. Le miracle rendait leur maison si splendide et brillante. Je ne m'attardai pas plus et continuai mon chemin. Je serais bien allée chercher Mirabel, mais n'ayant pas de problème d'insomnie elle devait déjà dormir à poings fermés. J'arrivais devant le lac et m'installai contre un rocher avant de sortir mon carnet et mes crayons. Je me mis alors à dessiner ce magnifique endroit, mais j'étais si concentrée dans cette tâche que je ne fis pas attention à la personne qui s'approchait de moi, jusqu'à ce que celle-ci pose sa main sur mon épaule, ce qui me fit sursauter. Je relevais la tête et me trouvai nez à nez avec Camilo, le cousin de Mirabel.

— Qu'est-ce que tu fais ici à une heure si tardive ?
— Je te retourne la question, répliquai-je en haussant un sourcil.
— Il me semble que je t'ai posé la question en premier, remarqua-t-il. Je peux ? Me demanda-t-il en indiquant la place à côté de moi.

Je hochais la tête tout en marmonnant
— Je dessine le lac, et toi ?
— Je me baladais, me déclara-t-il simplement, puis je t'ai vu.
— Hum, d'accord. Répondis-je en retournant à mon dessin.
— C'est plutôt pas mal ce que tu fais, j'aime bien !
— Merci, dis-je gênée.

Je n'aimais pas spécialement qu'on me voit dessiner. On a continué à parler jusqu'à ce que le soleil se lève, puis il m'a raccompagné chez moi avant de retourner à sa Casita. Quelques minutes plus tard, quelqu'un toqua à la porte de ma maison. Je me dirigeai vers celle-ci et l'ouvris pour me retrouver face à Mirabel qui sautillait partout. Elle entra sans même me dire un mot, puis s'installa sur une chaise en me fixant.

— Alooooooors ? Lança-t-elle
— Alors quoi ? Demandais-je en m'asseyant face à elle après avoir fermé la porte.
— À ce qu'il parait t'as passé la nuit dehors avec Camilo, répondit-elle avec un grand sourire jusqu'aux oreilles.
— Qui t'as dit ça ?
— Oh, et bien en fait, ce matin en se levant, tía Pepa a vu que Camilo n'était pas là. Et comme c'est son fils, elle s'est inquiétée et a commencé à faire des nuages... Dans tout ce brouhaha, Dolores s'est levée, et tu sais aussi bien que moi que Dolores entend tout ! Alors elle a dit à tía Pepa que Camilo avait passé la nuit au bord du lac, parce qu'elle l'avait entendu te parler, et aussi qu'il était en train de te raccompagner chez toi. Alors on a tous commencé à se poser des questions et je me suis dis que je pouvais venir te demander directement, puisque je suis ta meilleure amie ! Et donc, que tu peux tout me dire ! Me lança-t-elle si vite que j'eus à peine le temps d'assimiler cette montage d'informations dans mon esprit.
— Où est-ce que tu veux en venir, au juste ? La questionnais-je.
— Est-ce qu'il y a quelque chose entre mon meeeeeeerveilleux cousin et toi ???
— Quoi !? Mais non, pas du tout ! Où vas-tu chercher ça ?
— Esmeeeeeeee ? Tu sais mon cousin est très gentil~
— Je sais oui, je le nie pas. Camilo est très gentil, drôle et il est très beau aussi, seulement, voilà quoi !
— Seulement quoi ?
— Seulement, c'est un Madrigal, et il est évident que je ne suis pas assez bien pour lui.
— Mais tu ne nies pas que tu l'aimes bien ! C'est tout ce que je voulais entendre ! Merci !

J'allai répliquer mais elle ne m'en laissa pas le temps et partit comme une fusée. « C'est pas vrai, songeai-je en mon for intérieur, elle ne plus me lâcher avec ça ! ». Quelques heures plus tard, ce furent mes parents qui passèrent la porte de la maison.