chap. 2

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Je me levais pour mon tout premier jour, nouvelle dans cette bande. Il était dix heures. Je scrutais la pièce dans laquelle j'avais dormi, la scrutais encore et encore... Mais rien. Personne n'était là. Je partis arranger ma tête un minimum, enfilai un sweat-shirt vert bouteille avec un simple jean baggy bleu, puis regroupai mes cheveux pour les attacher ensemble. Je sortis, et vis tout le monde assis au sol, écoutant attentivement le moniteur présent devant eux. Je me plaçai entre deux personnes m'étant inconnues. Après tout son blabla, le reste des internes partit en direction des chambres. Je ne comprenais toujours rien. Mais maintenant, il m'était impératif de trouver la seule personne avec qui j'avais sympathisé : Alizée. Je m'en vantais hier, mais je crois qu'en terme d'organisation, personne n'était plus mauvais que moi. Je la vis au loin et accourus jusqu'à elle.

- Alizée !
- Ma retardataire !
- On est censées faire quoi là ?
- Première activité sportive. Le ski !
- J'y suis conviée ?
- Pourquoi tu ne le serais pas ?
- C'est mon premier jour, j'ai pas le droit à du repos ?
- Du repos pour... ?
- Le trajet et l'adaptation du climat ?
- Mais encore ?

Elle me sourit et nous suivîmes le mouvement.

*

Une heure plus tard, nous étions tous sur le point de partir direction des pistes de ski. L'avantage d'être en Laponie, c'est qu'il n'y a presque personne nul part, et que les trajets pour les activités étaient courts. Arrivée en haut des pistes, je les dévalais sur les fesses, sans avoir de pression sur le regard des autres. Le ski ? Super activité  ! J'adore ! Résultat, mon arrière train était gelé.

*

Quand il fut l'heure de rentrer, je posai mes skis, mes chaussures, et rejoignis ma nouvelle collègue.

- Tu te débrouilles pas si mal au final !
- Je sais, merci. T'es pas mauvaise non plus. lui souriais-je

Elle me tapa sur l'épaule et s'en alla. Elle part là ? Sérieux ? Je finis à l'arrière du troupeau avec ma démarche qui s'assimilait clairement à un pingouin, essayant de ne pas trop ralentir pour ne pas me retrouver seule. Un garçon aux cheveux noirs avec une petite fossette très marquée vint vers moi.

- Besoin d'aide ? ricana-t-il.
- Si tu as un chauffage portatif sur toi, je veux bien. 
- Une chaufferette ça te va ?

Mes yeux reprenaient de l'éclat.

- Oui !!
- Commence pas à croire que j'en ai...

J'ouvris la bouche, déçue par le tour qu'il venait de me jouer.

- C'est quoi ton nom ?
- Matéo.

Un blanc s'interposa.

- Tu ne comptes pas me demander le mien ?
- T'as une tête à t'appeler Lucie.

Je pliai les yeux.

- Alix. Mais presque !

Il sourit vers le sol, nous continuâmes à marcher doucement.

- Je suis juste glacée.
- T'as limite trois doudounes, t'abuses un peu.
- Je te jure j'ai l'impression d'être à poil !

J'écarquillai les yeux. Mon cerveau et ma bouche n'avaient donc pas de filtre.

- T'as rien entendu.
- Entendu quoi ?

Cold outside Où les histoires vivent. Découvrez maintenant