Harry eut une vision claire des corps allongés à côté de Fred : Remus et Tonks, pâles, immobiles, le visage paisible, semblaient endormis sous le ciel nocturne du plafond ensorcelé.
Harry recula, une main sur la poitrine, le visage figé d'effroi, chancelant. La tristesse lui comprimait le cœur. Il les regardait, s'attendant à ce que Tonks se lève en souriant, ses cheveux roses redevenus pimpants et ses yeux de nouveau habités par la lueur malicieuse qui les caractérisait. Lupin serait derrière, sa main dans la sienne, son regard réconfortant posé sur Harry et des histoires sur son père et Sirius à raconter. Mais ils restaient sans bouger, ternes et sans vie. Egoïstement, Harry leur en voulut de l'avoir abandonné, de l'avoir laissé, eux aussi. Il avait tant perdu, il se sentait tellement seul. Mais de tous les sentiments qui s'entremêlaient en lui à ce moment là, la culpabilité était prédominante. Tout était de sa faute. Il était la cause de la mort de ses amis. Mais comment cela avait-il pu se produire ? Tonks et Remus étaient forts. Ils avaient un avenir. Un fils. Harry fut pris d'horreur en imaginant cet enfant suivre ses propres pas, grandissant seul, sans parents ni amour. Il méritait mieux. Remus et Tonks méritaient mieux. Ils ne devaient pas mourir. Ils n'en avaient pas le droit. Pourtant, ils étaient là, le visage libéré, comme si la peur, la tristesse et la douleur les avaient désertés. Harry se sentit alors plus faible que jamais. Si même l'amour qui unissait avec tant de force et d'équilibre ces deux sorciers si différents ne résistait pas à ce chaos, qui le pourrait? Cet amour qu'Harry pensait indestructible. Le jeune garçon n'avait même pas eu le temps de demander à Remus comment lui et Tonks s'étaient rencontrés... Comment l'amour était né...
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Le cri de la Lune
FanfictionNymphadora Tonks, jeune sorcière métamorphomage, rencontre Remus Lupin, un homme qui a souffert sa vie entière et qui cache un terrible secret. Semblant tous deux à l'opposé, tels la lune et le soleil, quelque chose les lie malgré tout, bien qu'auc...