"Je suis heureuse pour toi"

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Il lui semblait avoir lu il y a fort longtemps, qu'un mensonge pour être cru, devait se déguiser en vérité et qu'il s'agissait de là sa seule limite. Le visage enfouit dans son cou, Regina espérait alors que ces paroles étaient vrai, que son sourire serait un mensonge si bien déguisé qu'il ne serait plus que vérité tant pour son fils observant l'étreinte de ses mères que pour les deux autres femmes extérieures à cette échange.

Une étreinte d'une seconde, quelques instants suffisants pour apprécier et profiter de la chaleur  d'Emma tant qu'elle le pouvait encore. 


Et ce soir-là, après une journée exténuante, après avoir raccroché avec son fils et s'être posé sur les marches de son perron un verre de vin à la main, elle s'était autorisé pour la première fois depuis longtemps, à faire la rétrospective de ses sentiments. Regina avait parfaitement appris avec les années à se voiler la face, sur ce qu'elle pouvait ressentir, à l'égard d'elle-même, et à l'égard de la blonde. Il aurait été facile de dire qu'elle était tomber amoureuse d'Emma au premier regard, que ses sentiments n'avaient fait qu'augmenter avec les années comme dans un conte de fée plus que parfait mais même à ses pensées, cela sonnait faux. Certes elle avait été attiré par la blonde, comment ne pas l'être ? La sauveuse avait été la première à lui tenir tête, la première à se démarquer de ce paysage "parfait" que la malédiction lui avait offerte, avec ses allures de garçon manqué, son manque de manière évident. Et il y avait cette fougue, cette étincelle qu'elle avait vu transformer en flamme plus d'une fois, à la mine, puis à l'hôpital quand Henry était sous l'emprise du charme du sommeil.

Elle but une gorgée en réfléchissant sur la manière qu'Emma Swan avait eu de voler son cœur. Pas juste un matin en se réveillant ; non la sauveuse lui avait volé jours après jours, heures après heures, en lui offrant son amitié, en étant présente pour elle à chaque fois qu'elle en avait besoin, en se confondant en milles excuses quand elle pensait avoir offensé la reine. Sans même le vouloir, Emma Swan s'était rendu indispensable à la vie de Regina Mills tout autant que l'était leur fils. Et à bien des égards, Regina avait fait bien plus pour la blonde que pour n'importe qui d'autres, et son cœur avait souffert d'être loin d'eux lorsqu'ils étaient parti à New York, pas juste parce qu'un monde littérale les séparait mais parce qu'ils n'avaient aucuns souvenirs de leurs jours ensemble. Puis son propre cœur, meurtri et persuadé de ne pas avoir obtenu complètement sa rédemption était tombé pour Robin... Les évènements ne s'étaient jamais enchaînés comme ils auraient du et Regina avait simplement abandonner.

Ce n'était pas de la lâcheté, contrairement à ce que lui criait son esprit. Si on écoutait Snow et Charming, il fallait être prêt à tout pour son amour, à se battre jusqu'à en mourir. Mais lorsque l'on doute de tout, même de nos propres sentiments, il était préférable de laisser filer... quitte à s'en mordre les doigts visiblement. 


Regina vide son verre d'une traite en observant les étoiles, frissonnant quand la brise fraîche attaque sa peau dénudée. La couverture n'était qu'à un mouvement de poignet...mais rester ainsi, à frissonner, à écouter les bruits annonciateurs de la nuit et à observer les étoiles ; la faisait se sentir vivante et l'éloigner un peu de sa rétrospective, quand bien même elle avait été celle qui l'avait initié. Pourtant, la sonnerie distinctive de son téléphone la poussa à oublier complètement cette dernière ; un fin sourire étirant ses lèvres malgré elle.

 Pourtant, la sonnerie distinctive de son téléphone la poussa à oublier complètement cette dernière ; un fin sourire étirant ses lèvres malgré elle

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