L'année

Préface

Pour commencer j'ai toujours été quelqu' un qui avait beaucoup à dire sans jamais avoir
beaucoup pour écouter ou même comprendre ce qu'ils écoutaient donc écrire a toujours été
le meilleur moyen d'exposer mes pensées pour enfin abandonner cette quête de compréhension compulsive, qui a été une obsession dans ma jeunesse, et juste laisser le lecteur être le juge.

La préface dans ma conception est le meilleur moyen de lire un live sans même avoir une idée du contenu, ça permet d'explorer un peu la personnalité de l'auteur en ayant tout de même une compréhension de comment l'histoire va se faire raconter. Je suis coupable de ce crime depuis que j'ai lu la préface du livre d'Oscar Wilde, Le portrait de Dorian Gray, qui étonnement m'a volé un sourire et m'a poussé frénétiquement dans son histoire. De ce simple avant goût, j'ai tout de suite su que ça ne pouvait que s'améliorer au cours des pages; qui ont été, en passant, ma première introduction sur un semblant de relation homosexuel entre deux hommes.

A titre de pensée générale j'aimerais partager un morceau d'œuvre par Marilyn Frye, une
théoricienne du féminisme radical, dans The politics of reality, de l'anglais, la réalité des politiques:
"Dire que les hommes sont hétérosexuels c'est de dire qu'ils ont seulement des relations sexuelles avec le sexe opposé, les femmes. Tout ou presque tout ce qui concerne l'amour, la plupart des hommes hétérosexuels le réservent exclusivement pour d'autres hommes. Les gens qu'ils admirent, respectent, adorent, qu'ils imitent, idolâtrent, et de qui ils veulent le respect, l'admiration, la reconnaissance, l'honneur, la révérence et l'amour... sont majoritairement d'autres hommes. Dans leurs relations avec les femmes ce qui passe pour le
respect c'est de la gentillesse, de la générosité ou du paternalisme; ce qui passe pour l'honneur c'est le retrait du piédestal. Ils veulent la dévotion, le service et le sexe des femmes. La culture masculine hétérosexuelle est homoérotique ; c'est l'amour de l'homme. " Marilyn Frye, La Réalité des Politiques, pages 134-135, 1983.

Quand j'ai commencé à lire cet extrait envoyé par un ami, j'ai immédiatement pensé, sans savoir
les penchants idéalistes de l'auteur, qu'il s'agissait d'une féministe en colère, comme j'aime appeler les féministes radicales, qui est fatiguée des hommes parce qu'elle a peut-être été la victime de nombreuse trahison dans des relations passées va savoir. Et donc le but de son texte justement c'est une tentative de meurtre dirigée vers l'égo des naïfs gars hétérosexuels dans une société si profondément et tristement ancrée dans le conditionnement hétéronormatif et homophobique, ce qui d'ailleurs d'un côté me pousse à être en accord avec sa définition des gars hétérosexuels se basant sur les relations entre eux-mêmes et les filles, à savoir amicales et romantiques respectivement. Donc mon commentaire sur sa définition ne sera pas une critique venant de la frustration d'une quelconque masculinité fragile ou toxique mais plutôt une
addition sur une pensée en manque d'universalité et d'inclusion de mon point de vue!

Donc comme j'ai dit, je suis totalement en accord avec Maryline. Premièrement parce que c'est vrai et deuxièmement parce que je me suis rendu compte qu'elle était en train de décrire le genre de relation que mon personnage principal va avoir avec son entourage mais je pense tout de même qu'elle aurait dû élargir les impliqués dans cette description car ce qu'elle décrit si bien avec les hommes hétérosexuels est ce qui se passe dans basiquement toutes les relations amicales sans distinction de sexe ou autre... qui n'idolâtre pas son meilleur ami, il est connu qu'un ami est plus prompt à influencer ton enfant que toi-même qui l'a créé, nourrit et continue encore à subvenir a ses besoins. Une nouvelle caractéristique d'éducation parental moderne serait précisément d'essayer de former un lien amical tout en gardant la frontière parentale intact; d'être plus un ami qu'un parent avec les morveux en étant le plus cool et ouvert possible pour espérer peut être influencer leur sensible et intouchable crise d'adolescence et autre.