La bête du placard.

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Temps : Environ 45min.

Narrateur : Interne.

"Tous les soirs à la même heure, un bruit pouvait se faire entendre dans le placard. Un jour, le petit garçon prit son courage à deux mains et se décida enfin à aller voir..."

Comme chaque soir, maman vint me border. Je ne pouvais m'empêcher d'observer ce meuble dont je ne connaissais le nom. Maman appelle cela "placard" ou "dressing". Je ne trouve pas ces mots appropriés car normalement, ces objets ne font pas ce genre de bruit.

Après beaucoup de baisers sur les joues et le front, la couverture parfaitement mise, la lumière s'éteignit. La pièce était plongée dans le noir, à l'exception de petites sources de lumière passant au travers ce qui couvrait le dehors. Je ne parvenais plus à correctement distinguer ce qui m'entourait, et cela m'angoissait beaucoup. Néanmoins, les petits trous me permettaient d'apercevoir le "placard". Je me souvins que maman en avait fermé les portes, mais elles étaient maintenant ouvertes. Je pris ma couverture, la ramenant vers moi pour me couvrir et ne laisser de visible que mes yeux. La peur m'envahissait. Mon doudou dans les bras, j'eus un moment de réflexion. Il était peut-être temps de mettre fin à cela et de prendre mon courage à deux mains ?

Je me mis alors debout, les mains sur les barreaux de mon lit, il me fallait les escalader. Une jambe, l'équilibre parfait sur la barre transversale. L'autre jambe, et, la chute. J'avais très mal aux fesses, mais j'étais maintenant sorti de cette prison. Je fis passer doudou à travers les barreaux puis je me mis à observer autour de moi, il faisait très noir mais mes yeux s'habituaient petit à petit à cette obscurité. Mon cur battait à cent à l'heure. J'avançais progressivement sans forcément regarder où je posais mes pieds nus. Cela me porta préjudice, foutu LEGO. Quelques larmes essuyées, un gros fracas se fit entendre, en relevant la tête, le placard était fermé

Je m'avança vers ce dernier, il me paraissait si grand ! La poignée était trop haute pour mes quatre-vingt-dix pauvre centimètres. Je partis donc chercher l'une des chaises de mon assortiment de dinette, mais quand je revins, doudou, que j'avais laissé là, avait disparu. Toute mon assurance reposait en mon plus fidèle acolyte. Mais il était trop tard pour faire demi-tour. Je grimpa alors sur la chaise, ouvris l'armoire Rien ? Juste mes vêtements et quelques unes de mes affaires. Je pus d'ailleurs y trouver doudou. Comment avait-il pu entrer sans moi ? Lorsque j'essaya de l'attraper, quelque chose se mit à bouger, c'était une bête féroce ! Enfin, cela ressemblait plutôt à un chat finalement. Il fila à toute vitesse en dehors du meuble et disparu alors. Le problème, maman et papa n'ont pas de chat.

Le lendemain, lorsque j'expliqua cela, ainsi que la raison pour laquelle je n'étais plus dans mon lit, mes parents me sermonnèrent, et je ne compris alors jamais ce qu'il se trouvait en réalité dans ce placard, ni si cela était réel. Ce qui était sûr, c'est que je n'irai plus jamais dans le placard. Qui sait ce que je pourrai y trouver la prochaine fois

Par _Shadow_Delta_

Recueil de nouvellesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant