L'inspecteur Potter mène l'enquête

Chapitre 5: Motivations

-          « BON SANG, MAIS ON NE CAMBRIOLE PAS TREIZE COFFRES FORTS POUR LE PLAISIR ! » James explosa, cela faisait 2 heures qu'il interrogeait la jeune femme qui ne lâchait rien sur ses motivations à devenir la cambrioleuse la plus recherchée du pays.

-          « J'ai peut-être eu une enfance difficile. Une fois on m'a volé une poupée à l'école, le traumatisme doit venir de là. » Mais l'inspecteur n'avait pas envie de rire.

-          « Je ne comprend pas. Comment une femme qui a tout pour réussir se retrouve à devenir hors-la-loi ? » Il se rassit en face d'elle. « J'essaye de t'aider Lily. » Elle éclata de rire.

-          « Je suis foutue Potter. » Elle s'allongea limite sur sa chaise et croisa les bras. « Il n'y a rien à comprendre, j'ai cambriolé les baraques cossues de ces mecs parce que je voulais m'acheter de jolies choses que je ne pouvais pas me permettre. » Il ne la croyait pas, elle le savait, mais elle n'avait pas le choix.

-          « De jolies choses ? intéressant, il n'y a eu aucun dépôt important sur votre compte en banque depuis des années. Depuis l'assurance vie de votre époux, en fait. » Il avait un peu honte de l'évoquer, mais il devait le faire, cela allait peut-être la faire réagir. Mais elle ne broncha pas.

-          « J'ai tout payé cash. » Il sortit une liste, apparemment, ils avaient tout répertorié dans son appartement.

-          « Eh bien, je trouve que pour une « folle dépensière », la liste est très courte et assez simpliste en fait. » Elle le savait bien sûr. « Bon, on va arrêter ce petit jeu. » Il alla éteindre la caméra et appuya sur un bouton qui sembla bloquer le miroir sans teint. « Je ne sais pas de quoi tu as si peur, mais tu peux compter sur moi. » Elle sentait la sincérité dans sa voix, elle voulait le croire, vraiment. Mais elle ne pouvait faire confiance à personne.

-          « Je n'ai peur que d'une chose. » Avoua-t-elle en chuchotant. Il se rapprocha, pensant avoir gagné cette bataille. « Est-ce qu'on va me couper les cheveux en prison ? Non parce que j'y tient beaucoup quand même. » Il se pinça l'arrête du nez, cette femme allait le rendre fou et responsable de meurtre.

-          « Très bien, tu ne veux pas coopérer, tu vas prendre pour au moins vingt ans et j'ai l'impression que ça ne te fait rien. » Il commença à ramasser ses feuilles, elle ne voulait pas qu'il parte, mais elle savait qu'il perdait patience. « Et je veux que tu saches que je sais que tu as un complice, il y a son ADN partout dans ton appartement. On est également en train de fouiller ton téléphone. Je vais tout faire pour qu'il prenne un maximum aussi. » Elle commençait à reconnaître que Remus allait prendre cher aussi, et ça lui fit mal au cœur, mais elle ne dit rien. Il allait partir quand elle ajouta :

-          « D'accord. Je vais tout vous dire. » Il s'arrêta, pas sûr qu'elle soit sincère, elle aimait jouer avec ses nerfs, et ce, depuis qu'il l'avait rencontré. Il se tourna vers elle et fit un pas, d'un genre de dire : Je vous écoute. Elle prit une grande inspiration et commença son récit.

-          « En fait, tout a commencé avec ce tueur, Keyser Söze... » Il explosa de rire, il ne s'attendait pas à ça et il devait bien l'admettre, elle l'avait bien eu.

-          « Sérieusement ? Usual Suspect ? » Il mit la main sur la poignée. « J'avoue que c'est un de mes films préférés... même si le policier est vraiment un imbécile. » Il ouvrit la porte et regarda sa montre. « Quand vous serez plus disponible à parler de l'affaire plutôt que cinéma, vous savez où me trouver. »

-          « Pas de problème, je ne bouge pas d'ici. » Rétorqua-t-elle en souriant, ce qui le décontenança totalement.

Lorsqu'il revint dans son bureau, le commissaire Prince y était assis, feuilletant le dossier de Marc Belami.