Point de vue externe

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Maintenant qu'il y était déjà allé, ce serait plus facile. Il faudrait juste être vigilant et surtout très, très discret. Il ne devait sous aucune condition se faire prendre. Il coupa le moteur, sorti de sa voiture, puis entra dans l'hôpital. Il avait de la chance, car la personne à l'accueil était occupée. Comme la dernière fois. Il se dépêcha de rejoindre les escaliers - l'ascenseur était trop risqué, il avait moins de chances de croiser du personnel s'il prenait les marches - . Il courut alors en montant quatre à quatre toutes les marches jusqu'au troisième étage. Puis tout doucement, il se dépêcha de rejoindre le couloir n°2. Il alla jusqu'à la porte 288, toqua. Personne ne répondit. "Il dort", pensa-t-il, "tant mieux". Il avait peur que Louis soit réveillé. Il ouvrit, entra et referma derrière lui. Il s'approcha doucement du lit.

- Tu es tellement beau, quand tu dors... murmura-t-il, mais tu n'as pas le droit de me faire ça. Non.

Une larme roula le long de sa joue et tomba sur le nez de Louis. Ce dernier ne broncha pas. Il prit dans sa poche de blouson un bout de papier qu'il avait arraché d'un de ses cahier et un stylo bille, sur lequel il écrivit : « Dors bien... ». Il le déposa sur la table de chevet, près du premier qu'il avait laissé, la veille.

- Tu n'es qu'un connard. Pourquoi fais-tu ça ? Dit-il aussi bas que la première fois.

Il lui caressa la main délicatement, puis s'en alla. Il devait rentrer chez lui sans faire le moindre bruit. Il ne savait même pas pourquoi il faisait ça, rendre visite à Louis. Il revoyait dans sa tête son visage d'ange et ses yeux bleus, qu'il l'avaient dévisagé plusieurs fois ces derniers jours. Il le haïssait tellement ! Mais il ressentait malgré tout le besoin d'être avec lui. Ou du moins le voir. Pourtant il ne connaissait absolument rien de lui. A part qu'il faisait de la danse et qu'il était en terminale, comme lui. En fait il était perdu et ressentait l'envie de lui faire souffrir, pour tout ce qu'il lui faisait ressentir.

Il arriva devant les grilles du château. Il appuya sur les touches du boîtier pour composer le code, les portes s'ouvrirent et il entra. Il gara ensuite sa voiture sur le grand parking, parmi toutes les autres. Quand il entra dans le château, il prit soin de faire le moins de bruit possible - même dans l'escalier en bois qui avait parfois tendance à craquer - pour que personne ne remarque son absence. Il alla au dortoir, se coucha puis ferma les yeux mais il lui fallut plusieurs heures avant de s'endormir.

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Voilà, c'était un chapitre un peu spécial, il y en aura un de temps en temps, de façon irrégulière. J'espèce que cela vous a plu ! (:

Je ne suis pas comme toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant