Un nouveau sommet

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Il fonçait vers le sol les yeux fermés.

Inarétable dans sa chute mortelle.

Mais brusquement, alors qu’il ne se trouvait plus qu’a une dizaine de mètres du sol elles se déployèrent : deux immenses voiles d’un blanc immaculé fixé solidement à ses épaules, et dans un choc violent, il dériva et ralenti sa chute. Mais le sol se rapprochait toujours immanquablement  du béton solide et terne. Dans un effort immense il parvint à se redresser lentement mais il allait trop vite et ne se trouvait plus qu’a un mètre de la mort, mais dans un effort  surhumain, il se cabra et senti contre son torse la morsure du revêtement de la route qui lui écorcha la peau avant de s’éloigner. Il battit d’un puissant coup d’aile et se sentit poussé par une force immense qui le déséquilibra et il percuta un arbre.

Il était là seul, torse nu dans un arbre de Central Park à deux heures du matin, allongé sur une branche avec deux grandes ailes blanches parsemées de feuilles vertes.

Il était bien, une légère brise lui caressait le visage et malgré une belle bosse, la marque de l’écorce de son perchoir sur le front et son torse écorché il se sentais bien.

Soudain il entendit un bruit de pas et se retourna mais il perdit l’équilibre et tomba brusquement de sa branche. Il se retrouva assis sur l’herbe le derrière endoloris, c’était vraiment pas sa journée…

Mais c’était pas le moment de penser à ça quelqu'un arrivait et il était hors de question que quelqu'un le voit torse nu et il se jeta à plat ventre derrière son arbre. Un couple d’amoureux passa, ils étaient visiblement trop occupés pour faire attention à lui.

Et d’un brusque battement d’ail il décolla.

Il peinait a garder son équilibre et se fatiguait vite mais cette sensation nouvelle le remplissait d’énergie et d’excitation et il parvint à se hisser petit à petit.

Bientôt il dépassait la cime des arbres puis les quelques basses construction environnantes.

Après un quart d’heure il se s’allongea sur un toit et contempla la ville autour de lui.

Et il l’aperçu, dominant les tour environnantes de sa puissance, surplombant la ville de ses 102 étages, le symbole de la puissance américaine : l’Empire State Building et son sang ne fit qu’un tour avant qu’il ne se dise :

« Je dois, le faire mon destin est la haut, en haut de cette gigantesque tour d’acier et de verre. »

Et il s’élança vers ce nouveau sommet, volant au gré du vent lutant contre la fatigue, se laissant envahir par l’excitation grandissante qui montait en lui.

Ce qu'il ressentait pouvait se définir en un mot:

"Liberté"

archangeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant