Tu es enfin prêt, prêt à y aller. Prêt à partir. Tu as tout. Tu vas enfin pouvoir être heureux. Tu vas tout abandonner mais tu t’en fiche, tu as besoin de partir. Ton seul ami et ton fiancé te manqueront peut être, mais sans toi ils iront mieux car tu les tire vers le bas.
Tu vas aller en forêt, loin des routes, profond dans la forêt. Tu sortiras ton fusil, tu mettras une balle et tu joueras. La roulette russe est ton jeu préféré. Au troisième essais, la balle rentrera dans ton crâne. Tu es mort, enfin.
Une semaine après ta disparition, on retrouvera ton corps. Ton fiancé tombera dans l’alcool, ton ami lui sera interné en hôpital psychiatrique.
Trois mois après ta mort, ton fiancé sera alcoolique et en dépression, il aura essayé de te rejoindre six fois. Ton ami, lui, est atteint de schizophrénie, il sombre, il a énormément de traitements, il est drogué aux médicaments, il est un légume.
Un an après ta mort, ton fiancé a été retrouvé pendu dans sa chambre, dans son corps, on a retrouvé des signes qui montre qu’il allait faire une overdose s’il ne se pendait pas. Ses bras avait les marques de piqûres d’héroïne. Ton ami prend toujours ses traitements, il ne vit que parce qu’il a des médicaments. Il demande tout les jours de se faire tuer, de mettre fin à ses souffrances.
Cinq ans après ta mort, ton ami est enfin revenu en société depuis ces dernières années. Il a encore ses traitements, mais moins. Il a toujours du mal à supporter votre disparition. Il a des hallucinations de vous deux. Il a besoin de vous revoir, de te revoir. Il t’aimait énormément. Il vous aimait. Il a chaque soir des cauchemars où il vous vois mourir en boucle.
