Souvenirs (Tome 2 de "Mon Bad Boy")

« Chapitre 7 »

Chapitre 7

PDV EMILY

Pendant plus de deux heures, Ryan me raconta toute l'histoire. Cela m'avait étonné. C'était une histoire si.. douloureuse pour lui et ma mère que j'en étais étonnée de ne rien avoir vu. Il fallait dire qu'à l'époque, je n'avais que 14 ans et le principal intérêt que je portais à ma vie était de ramener d'excellentes notes à ma maman chérie. Apparemment, cela aidait ma mère psychologiquement que je sois aussi douée à l'école et à la musique. Elle se disait qu'elle m'avait moi, une fille sur qui elle pouvait être fière.

Ryan m'avait tout expliqué. Cela avait commencé avec mon père qui avait mis la main sur lui. Ma mère avait reproché à mon père d'être violent, et cela l'énervait encore plus. Par conséquent, mes parents se disputaient de plus en plus fréquemment, et mon père mettait cela sur le dos de mon frère. Il disait que c'était à cause de Ryan qu'ils se disputaient, qu'ils allaient peut-être se séparer et que la famille se décomposait. Lorsque Ryan m'expliqua tout ça, je fus surprise. Je me souvenais que mes parents paraissaient amoureux, et je n'avais rien vu, telle une gamine innocence. En y réfléchissant, ce n'était pas plus mal. Cependant, la mystère de la « disparition » de Ryan durant belles lurettes me restait au travers de la gorge. Je n'arrivais pas à digérer le fait qu'il m'ait lâché comme ça, sans me prévenir, alors que nous étions sensés être des frère et sœur soudés.

Tania et Sofiane étaient partis en ville pour aller manger quelque chose. Ils nous avaient proposé de les rejoindre mais j'avais refusé, prétextant un mal de ventre. Je voulais tout simplement restait avec mon grand frère qui m'avait manqué terriblement et avec qui je voulais mettre quel point au clair. Je ne connaissais plus rien de lui. Certes, il avait toujours le même visage, le même sourire et la même façon de marcher. Mais il s'exprimait différemment. Il était devenait plus mature, et cela faisait bizarre de faire face à un adulte, alors que la dernière fois que j'avais eu à lui faire face, il me parlait de places de concert pour notre ancien groupe de musique préféré.

Je sirotai doucement mon jus de fruits tandis que Ryan regardait la terrasse, donnant une magnifique vue à la ville de Los Angeles. Sachant que nous étions quand même assez en hauteur, nous pouvions voir par-dessus les hauts bâtiments, et nous pouvions également apercevoir l'horizon qui devait être l'océan.

« Comment se fait-il que tu aies une bâtisse aussi.. »

« De bourges ? »

Il s'esclaffa de rire avant d'acquiescer timidement. Petits, nous détestions les gens aisés qui s'en vantaient. Nous disions que les riches qui montraient leur richesse ne voulait que dégoûter les autres personnes qui avaient des revenus financiers beaucoup plus faible juste dans le seul but de se sentir puissants, alors qu'au fond, nous savions très bien que les plus forts étaient les plus modestes.

« Tu n'es pas au courant ? »

Je le regardai, sérieuse. Il avait l'air de ne rien connaître de moi. Je savais très bien que je n'étais pas une « célébrité mondiale » telle que Rihanna ou encore Lady Gaga, mais je pensais qu'il le savait.

« De quoi ? Tu as gagné au loto ? »

« T'es bête ! » ris-je. « J'ai gagné un concours en France qui m'a permise de me faire connaître légèrement. J'ai réussi à gagner ma vie rien qu'avec le violon et le chant, et pour l'instant je m'en sors pas trop mal. J'ai rendez-vous d'ailleurs samedi après-midi avec une maison de disque pour.. »

« Je le savais que tu allais devenir une grande musicienne ! Tu avais la musique dans la peau. » me coupa Ryan, content pour moi.

Je souris faiblement avant de regarder le sol. Le fait de parler de mon concours, de ma montée dans le « monde du business » me faisait repenser à Ethan. Ce garçon qui avait changé ma vie. Celui qui avait autant embelli que détruit mon adolescence. Je ne pouvais pas dire que j'étais heureuse ni malheureuse, mais je pouvais dire que j'étais épargnée de mal d'amour. Aimer et être déçu par son être cher. C'était horrible, et je craignais revivre ça. 

« Et sinon ? Entre temps, tu as trouvé un homme ? »

J'avalai de travers mon jus de fruits et toussai comme un orang-outan devant mon frère qui riait de plus belle. Je pouvais mourir devant lui, même pas il réagirait. Je le tshipais intérieurement. 

« Tu sais, l'amour.. C'est pas trop mon truc. »

Il me regarda, confus.

« Oh non.. Ne me dis pas qu'un garçon t'a brisé le cœur ? »

Il vint s'asseoir à mes côtés et me prit dans ses bras. Je détestais lorsque l'on me faisait ça au moment où j'étais fragile. J'étais encore plus susceptible de fondre en larme comme une crevette. Je ne voulais pas être ridicule, alors je luttais tant bien que mal de ravaler le passé et d'essayer de ne pas y penser.

« Je ne veux pas en parler.. » soupirai-je dans son cou.

Il me caressa le dos avant de me chuchoter à l'oreille qu'il était là pour moi, et qu'il ne comptait pas repartir de si tôt. Je souriais faiblement à cette annonce. J'étais heureuse de le retrouver. Je plaignais Matthew qui ne l'avait pas beaucoup connu. J'en doutais même qu'il se souvenait encore qu'il avait un grand frère. Il fallait avouer que nous ne citions que très rarement le prénom de Ryan lorsque j'habitais encore en France. Même si il me manquait terriblement, j'en parlais que très peu à mes parents.

« Je suis si fier de ce que tu es devenue.. » me chuchota Ryan à l'oreille.

Sa phrase résonna dans ma tête et s'entremêlait avec la voix de ma mère qui me répétait souvent la même chose. La fierté. C'était bien joli de rendre heureux son entourage, mais moi ? Moi ? Je souffrais intérieurement depuis mon départ à Los Angeles. Même si j'avais réussi à certaines périodes à "cicatriser" et à oublier Ethan, il y avait des périodes où c'était tout le contraire, comme ce jour là.

 « Est-ce que je peux loger ici quelques temps, le temps que je trouve un hôtel ? » me demanda timidement mon grand frère.

Je relevai la tête et entrai mon regard dans le sien.

« Bien sûr que oui ! Tu restes ici autant que tu le veux. Tu es comme chez toi. » souris-je en essuyant d'un revers de la main mes yeux humides.

Il me sourit avant de déposer un baiser sur mon front qui me surprit, mais me fit plaisir. J'étais réellement heureuse de l'avoir retrouvé, et plus jamais je ne comptais le laisser s'enfuir une seconde fois. Il n'avait plus de raison désormais. Il était adulte, jeune, et libre de faire ce qu'il voulait.

« Tu peux prendre n'importe quelle chambre à l'étage. On a 3 chambres d'amis. Tu prends celle qui te convient. »

Il écarquilla des yeux comme si je venais de dire une bêtise énorme.

« 3 chambres d'amis ? » s'exclama-t-il. « Mais c'est un hôtel ici ! »

Je me mis à rire avant de le donner un léger coup dans le dos afin de l'encourager à se lever et à monter sa valise qui paraissait très lourde. Je ne savais pas ce qu'il avait emporté, mais j'étais certaine qu'il ne comptait pas repartir de si tôt en Australie, pour mon plus grand bonheur.

Je le regardais partir à l'étage, portant difficilement ses deux valises dans chacune de ses mains, tandis que je m'allongeai paisiblement sur le sofa du salon, tout près de la cheminée qui était éteinte et ne demandait qu'à être allumée.

« Désolée. Il fait beaucoup trop chaud pour te satisfaire, bûche de bois. » me mis-je à parler à la cheminée.

Je pouvais paraître folle, mais j'avais pris l'habitude de discuter avec les objets inanimés. Même si je savais qu'aucun d'entre eux ne me répondraient, cela m'aidait à m'occuper l'esprit. Mais bien évidemment, je me permettais de faire cela que lorsque j'étais seule, afin d'éviter toute moquerie de la part de certaines personnes taquines..

[Chapitre 7 terminé ! Ahlala. J'suis un thug de l'écriture MDR. J'ai ma matinée alors j'en profite pour écrire encore et encore. :') Bref, je ne vais pas faire un roman et me répéter à chaque fin de chapitre. Vous savez ce que je pense, alors faites donc ce qu'il vous plaît ! Je vais simplement vous souhaite une bonne journée ainsi qu'une bonne lecture pour la suite, lorsqu'elle sera publiée ! :) ♥]