Souvenirs (Tome 2 de "Mon Bad Boy")

« Chapitre 19 »

Chapitre 19

PDV ETHAN

J'étais en train de marcher dans les rues de Los Angeles avec Rémy. Les autres gars voulaient continuer de s'entraîner. J'avais réussi à convaincre Rémy de faire une pause et de se balader. Cela faisait du bien parfois de marcher et de discuter. Rémy n'arrêtait pas de reluquer chaque fille qu'il croisait en commentant leur forme. Moi, je m'en fichais. A un moment, remarquant mon mutisme, il me demanda ce que j'avais. Il savait très bien que j'étais pas très heureux depuis un an et qu'enchainer les filles ne m'aidait vraiment pas.

« Je n'sais pas, j'ai la tête ailleurs. » prétextai-je.

Il acquiesça d'un mouvement d'épaule. Je continuai de marcher tout en pensant à Emily. Je me demandais où elle pouvait se trouvait à cet instant là. Il était 11h12. Elle devait déjà être réveillée. Pourquoi étais-je en train de l'imaginer ? Je devais arrêter de me faire des films. Elle n'allait jamais me pardonner. Plus jamais je ne pourrais avoir de lien avec elle. Je devais accepter le fait qu'elle me détestait et que plus jamais je ne pourrais lui parler. De toute façon, dans moins d'une semaine, je devais partir pour Miami. J'en avais un peu marre de courir de ville en ville, faisant des matchs par-ci par-là. J'adorais le sport, mais pas le concept du « nous parcourons le monde ». Les voyages étaient plus le genre d'Emily. Moi, je préférais me poser dans une ville et y passer ma moitié de ma vie. Emily, elle, était plutôt du genre à vouloir voyager un peu partout, découvrir de nouvelles zones du monde, visiter des monuments historiques et des parcs naturels. Je me souvenais qu'une fois, j'avais cédé, et je l'avais emmené dans un musée à plus de 100 km de chez nous. Sa mère n'était pas très d'accord pour que nous partions tout seuls pour deux jours assez loin de chez nos parents. Pourtant, elle avait fini par accepter que j'emmène sa fille là où elle voulait aller. Nous avions passé une très bonne journée. Depuis, j'aimais aller dans les musées. Enfin, seulement ceux de peinture. 

Je marchai d'une manière nonchalante lorsque Rémy s'exclama. Il avait aperçu une fille très à son goût et m'avait donné un léger coup à l'épaule, s'excusant de me laisser seul pour aller la draguer. Il m'affirma qu'il n'en avait pas pour longtemps. Il s'éloigna de moi et alla voir la fille en question qui se mit à glousser comme une idiote. Ahlala. Les filles. Ils avaient l'air d'être heureux de se parler alors qu'ils ne se connaissaient même pas. Etrange. 

Très vite, Rémy se prit une énorme gifle et la fille s'en alla en furie. Elle avait dû faire une remarque perverse comme il avait l'habitude de faire. Je lui avais pourtant dit que ce n'était pas en faisant parler son instinct de mâle qu'il allait réussir à flirter. Il devait essayer d'être plus subtil, gentil, charmant et romantique. Je me souvenais ce qu'il m'avait répondu : « Romantique ? Nan mais t'm'as pris pour l'prince charmant ou quoi ? ». J'avais ri.

« Alors ? » ris-je.

« Elle m'a rejeté. » répondit-il, déçu.

« J'ai vu ça. »

Je riais à en plus pouvoir respirer. Rémy faisait la tête, me disant que les filles étaient toutes les mêmes. « Pas Emily », répondis-je intérieurement.

« On va où ? » demandai-je.

Il se frotta machinalement la joue tout en me montrant une rue au hasard. J'acceptai. Nous continuâmes donc de marcher, moi, m'imaginant une réconciliation entre Emily et moi, Rémy, essayant de draguer de nouveau certaines filles qui, comme d'habitude, n'acceptaient pas son numéro de téléphone. Sacré charmeur ce Rémy.

PDV EMILY

Le médecin était venu à la maison et avait regardé ma cheville. Il m'a confirmé qu'elle était bien foulée, mais que cela s'arrangerait très rapidement. Lorsque le médecin avait aperçu tous mes bleus, il m'avait demandé comment je me les étais faits. Je ne répondis pas et Ryan affirma que j'étais tombée dans les escaliers. Il avait certainement menti pour ne pas effrayer le médecin, ou alors pour ne pas m'afficher comme étant une personne fragile, sans défense. Je ne savais pas.